Mon sanglot fut étouffé par ses douces lèvres. Les larmes dévalèrent mes joues y ajoutant un goût salé à notre baiser pourtant ni lui ni moi, nous nous en préoccupions. Au lieu de les essuyer comme il le fit quelques minutes de cela, Connors encadra mon visage avec cette tendresse qui ravivait d'anciens souvenirs que je croyais hélas enterré mais ce ne fut point le cas. Ils étaient bel et bien là! Toujours vivants!
Rien n'était mort entre nous deux. Contrairement, à mes pensées morbides et monotones, l'aîné des frères Hadès nourrissait plus que ce à quoi je m'y attendais et me le prouvait rien que par un baiser. Et quel baiser!
Au début, dès que ses lèvres fines s'avancèrent précautionneusement contre les miennes, je crus que son acte serait mortuaire me persuadant qu'il n'y avait plus d'amour entre nous. Du moins, cet amour serait non réciproque. À ma grande surprise, ce fut l'exact opposé cependant.
Comment décrire ce baiser? Comment décrire ses feux d'artifices éclatant de mille feux en moi? Comment mettre un mot exact sur ce que je ressentis lorsque son regard bleuté croisa le mien?
La flamme qui y régna fut la même qui enflammait mes reins et mes joues ou pour vous être franche mon corps tout entier qui avidement réclamait celui qui venait de l'incendier d'un feu indomptable qui ravageait tout sur son passage, pulsant mes veines, brulant mon bas-ventre, irradiant mon intimité certainement luisante et prête à l'accueillir.
Fiévreuse, j'essayais de lutter afin de ne plus succomber à lui. À ce fruit défendu! Mais cependant tentateur et délicieux rien qu'à sa vue des plus addictifs. Tel une droguée, je me sentis abandonner, lâcher prise, me soumettre complètement à celui qui pouvait aisément me détruire quand il le voulait.
Mais comment résister?
Quand ses lèvres se posèrent sur les miennes avec cette infinie douceur, mon coeur se comprima. Connors m'embrassa avec timidité qui fit remonter mes larmes mais cette timidité s'en alla rapidement remplacée par quelque chose de plus féroce voire quasiment possessif.
Facilement, sa langue taquine dont je connaissais ses prouesses se faufila dans ma bouche cherchant sa jumelle qui finit par se tournoyer ensemble dans une valse fusionnelle et endiablée que j'en perdis mon souffle. Certes, cela ne m'empêcha pas à le repousser ni même à me détacher de lui pour reprendre mon souffle. Au contraire, je répondis à son baiser, oubliant mes peurs et mes soucis.
-"Peut être que ce serait notre dernier baiser?" pensais-je, avec une pointe de tristesse alors que j'avais toujours voulu, du moins, depuis que je le revis, le voir disparaitre de ma vie.
C'était ce que j'essayais de me convaincre avant qu'il me retint contre lui. Un grognement sourd résonna dans sa bouche vite rejoignit par mon gémissement qui s'échappa contre mon gré chassant toutes pensées mélancoliques et de tristesse. Impuissante, mes jambes flageolantes semblèrent m'abandonner avant qu'une main ferme, cette main familière, me rattrapa à temps, m'empêchant de tomber, me tenant possessivement contre lui, ma poitrine écrasant son torse que je frémis désormais presque peau à peau devant lui.
Comme si cela ne lui suffisait pas, il frictionna délibérément son torse massif contre ma poitrine alors que j'étais à bout, mes seins douloureux et mes tétons durcis, en manque de ses caresses grisantes et de sa bouche insatiable. Cette même bouche qui dévora la mienne sans retenue me maintenant prisonnière dans ses bras robustes dont je ne voulus plus m'échapper, perdant contrôle de tout ce qui m'entourait avant de subir la plus doucereuse des tortures.
La langue experte de mon ancien amant explora ma bouche me dominant à sa volonté, jouant sensuellement avec ma langue, lui faisant danser l'une de ses danses où il était le maitre incontesté me soumettant à son désir viscérale de me posséder, cette fois, entièrement. Les yeux à moitié clos, je lui rendis son baiser perturbée par ce cocktail exquis de sentiments conflictuels savourant notre contact.
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Impardonnable Tome Deux
ChickLitOn a tous un passé qu'on aimerait oublier. Peut importe le temps qu'il faudra, certaines séquelles prennent du temps pour guerir. Et c'est le cas de Rebecca. Cinq longues années se sont écoulées depuis cette nuit fatidique. Cinq longues années se...