Chapitre 36

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Aurora me regarda inquiète, des larmes perlant du coin de ses yeux. Papillonnant ses cils, elle se redressa sur son lit en grimaçant dû à la douleur de l'accident. Un triste sourire se peignit sur son visage comme réponse. Pas besoin de lire dans une boule de cristal pour déduire que je n'aurais hélas point ma réponse que j'attendais impatiemment aujourd'hui et que je ne l'aurais point demain. Du moins, pas d'Aurora qui renifla bruyamment chassant ses larmes d'un revers de main.

J'aurais dû m'en douter que ce serait une mauvaise idée de l'assaillir de question après être sortie du coma. Mais la curiosité était mon pire défaut, me portant toujours préjudice, par dessus démasquer le coupable m'empêchait de penser de façon rationnelle. La culpabilité se lisait sur mes traits dès que je pris sa main dans la mienne, la serrant, lui démontrant mon soutien, essayant tant bien que mal de la calmer, m voyant en moi, il y a cinq ans de cela.

Aurora était encore blessée. Ses hématomes sur son corps trahissaient son air joyeux et la poussant à remonter à ses souvenirs terrifiants pourraient lui faire plus de tort tout comme moi lorsque je m'étais réveillée de l'hôpital après les blessures que m'avaient infligés Conrad.

-"Je suis sincèrement désolée, ma chérie. Repose toi, Aurora," lui dis-je afin de la calmer alors que je peinais à me contrôler devant elle.

Pourtant, rien qu'à l'idée qu'elle aurait pu mourir, mon sang fit un tour. Le coupable courait toujours et j'en mettrais ma main à couper que l'accident ne serait guère sa dernière tentative.

Néanmoins, pourquoi s'attaquer à mes filles ou bien à Aurora?

Elles étaient innocentes. Amélie et Amalia ignoraient tout ce qui me liait à la famille Hadès et les sévices et les injures que j'avais subis. Alors, pourquoi les tuer?

Cette question trottait en boucle dans ma tête sans aucune réponse précise pour éclairer ma lanterne. J'étais dans un labyrinthe sans aucune sortie, attendant tout simplement la fin. La police ne faisait rien. Connors mettait tout sur le dos de Dimitri tandis que mon père s'occupait de Conrad.

Et moi, j'essayais de trouver la moindre piste, un indice pour qu'on incrimina l'auteur de ses actes effroyables dont le motif me semblait presque futile!

Qui voulait me tuer bon sang et pourquoi?

C'était une femme d'après le docteur et les policiers. Et le peu de femmes qui me vouaient du mal pouvait aisément se compter sur les doigts de ma main. La première et même si Connors en doutait était sa mère, Rosalie puis Elena, son ex-fiancée dont le motif m'échappait toujours et en dernière, une marionnette dont utilisait la famille Hadès pour les éloigner de tout soupçon.

Soupirant, je fixais le sol, n'ayant plus d'autre choix que de trouver le coupable toute seule. Connors avait immédiatement éliminé sa mère car selon lui c'était la grand-mère de nos filles et qu'elle ne me détestait pas mais plutôt mes choix. Toutefois, son regard la trahissait. Ses yeux bleus comme des aigues-marines luisaient de rancune à mon égard. Ils étaient complètement différent de Conrad.

Lui, il était malade. Sa mère non!

Elle était méchante pour ne pas dire cruelle.

Et le raisonnement de Connors en devenait moins convaincant pour ne pas dire stupide.

Rosalie me détestait depuis le moment où j'avais quitté Conrad alors qu'avant elle m'appréciait. Certes, c'était ignoble de le dire mais le fait de préférer son fils aîné de la famille, la brebis galeuse au lieu de Conrad était peut être une trahison, qui sait!

Et Elena?

Pour le père de mes filles, c'était impossible. Pour la simple et bonne raison qu'elle en était incapable ou trop bête. C'était mal de sa part de ne pas considérer le fait qu'une ex humiliée pouvait nous causer autant de soucis même si pourtant, l'accident était avant le mariage.

Impardonnable Tome DeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant