Ce n'était même pas une question! Avec Connors, c'était toujours ainsi. Rien n'était des questions mais plutôt des ordres. Et ce dernier était clair et net. De plus, le regard lourd, empreinte d'une possessivité inédite qu'il me lança signifiait qu'une seule et unique chose que je devrais lui obéir.
Et puis quoi d'autre?
J'avais pas besoin d'une crise de jalousie ni d'un combat de coq devant ma porte! J'en avais déjà assez avec son frère jumeau, fallait pas en rajouter davantage en se bagarrant devant ma porte ni en parlant grossièrement après tout c'était grâce à Dimitri qu'Amalia était toujours en vie et je lui serais éternellement reconnaissante pour son aide ce jour-là!
Sachant mon entêtement, Connors s'avança prudemment vers moi, sourcils froncés, devinant mes actes; celles de lui désobéir, tandis que Dimitri fut devant ma porte, les poings serrés. De sa taille de guerrier, l'aîné des frères Hadès me surplomba alors que ses aigres-marines me jetaient des éclairs. Sans m'y attendre, ses mains vinrent possessivement entourer ma taille, comme s'il marquait son territoire.
-"Bonjour Dimitri, tu vas bien?" débuta l'aîné des jumeaux Hadès, un sourire radieux au visage, resserrant son emprise autour de mes reins.
-"S'il continue, il finira pas me broyer les os," ne pouvais-je m'en empêcher de penser avant que mon meilleur ami interrompit le cour de mes pensées.
-"Très bien, Connors. Ça fait longtemps depuis que tu as annulé ton mariage avec ma cousine et avoir fuit pour Chicago. Petit conseil, ne lis pas la presse à scandale, tu risques de faire un arrêt cardiaque," déclara mon meilleur ami, un sourire malicieux en coin,.
-"Il ne changera donc jamais," pensais-je, en levant les yeux aux ciel.
Dimitri savait toucher où ça faisait le plus mal même s'il passait le plus clair de son temps à rigoler, c'était clair qu'il se moquait ouvertement de Connors et ajoutait de l'huile sur le feu dans notre relation naissante.
-"Où est Amélie?" demandais-je sautant du coq à l'âne, voulant absolument changer de sujet devant l'atmosphère désormais tendu et hostile et cette bataille de regards insoutenable que lançaient ses deux Adonis.
-"Dans ta chambre, mon amour. Je lui ai dit de mettre un dessin animé et que j'allais la rejoindre,"
-"Alors que fais-tu toujours ici?" persista Dimitri, haussant ses sourcils comme pour dire à Connors de déguerpir.
"Pitié! Qu'ils ne s'entretuent pas!" priais-je intérieurement.
-"Je te retourne la question. Tu fais quoi devant la porte de ma fiancée?"
-"Ta fiancée?" m'interrogea Dimitri, désarçonné, me dévisageant avec une troublante intensité que je cillais lorsque ses yeux chocolats se voilèrent subitement.
-"Euh, oui," lui avouais-je alors que son regard se fermait brutalement.
-"Ah d'accord. Mais tu as quelques minutes à m'accorder?"
-"Nous sommes occupés," asséna sèchement mon petit ami en appuyant sur le 'nous'.
-"Bien sûre," le contredis-je, en me détachant de Connors. -"Monte dans ma chambre et reste avec Amélie. Je viendrai vous rejoindre dans quelques minutes," le rassurais-je aussitôt dès que ses aigres-marines s'assombrirent dangereusement devant ma réponse qui ne lui plaisait guère.
Perçant, ses yeux bleus se plissèrent comme deux fentes impénétrables alors qu'il jaugea Dimitri attentivement et qu'un grognement s'échappa de sa gorge.
-"Très bien," dit-il durement comprenant que je ne capitulerais point devant ses yeux d'océans emplis de menaces.
Pourtant, il ne s'en alla guère à ma grande surprise. Au contraire, sa bouche se posa sur mon front avec une certaine force que je m'accrochais à lui. S'il pouvait laisser une quelque contre empreinte, il l'aurait sûrement fait, le connaissant. Néanmoins, il se contenta de déposer un baiser sur mon front alors que son regard concupiscent colora mes joues, ce qui le fit aussitôt sourire de toutes ses dents.
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Impardonnable Tome Deux
ChickLitOn a tous un passé qu'on aimerait oublier. Peut importe le temps qu'il faudra, certaines séquelles prennent du temps pour guerir. Et c'est le cas de Rebecca. Cinq longues années se sont écoulées depuis cette nuit fatidique. Cinq longues années se...