Chapitre 58

1.4K 161 57
                                    

Une douleur aiguë transperça ma poitrine.

Le sol semblait s'ouvrir sous mes pieds.

Toujours silencieux, Connors n'osa plus me regarder.

Que deux questions fusèrent dans ma tête.

L'une fut s'il connaissait le résultat et la deuxième qu'adviendrait-il de notre futur s'il s'averait que le résultat fut négatif.

J'eus droit au masque indéchiffrable qu'il arborait chaque fois qu'il était nerveux.

Ce n'était certes pas une première de le voir ainsi mais cela me fendait le coeur car son expression ne prévoyait rien de bon.

-"Tu connais le résultat, alors," éludais-je, la voix tremblotante alors qu'il s'était tut.

Un triste sourire se peignit sur son visage.

-"Non, au contraire. Je l'ignore moi même. Ils m'ont demandé si je voulais le connaître mais je leur avais raccroché au nez. Depuis que j'ai reçu l'enveloppe, je n'arrive tout simplement pas à croire que mon frère a peut être réussi à voler tous mes rêves," admit Connors, sans oser me regarder, passant sa main nerveusement dans ses cheveux.

-"On dirait bien que je ne suis pas destiné à être avec toi."

-"Tu te trompes lourdement, Connors!" le contredis-je. -"Il n'a pas pris tous tes rêves. De plus, pour moi, c'est toi leur père et personne d'autre."

-"Vraiment? En es-tu sûre?"

-"Tu viens de m'avouer que ce n'est qu'un vulgaire morceau de papier," répliquais-je, me relevant du lit le rejoignant toute nue. -"Avant même de connaître le résultat, tu appelais déjà Amélie et Amalia nos filles. Brûlons cette enveloppe. Qu'importe le résultat, nous resterons ensemble, si bien sûr tu le souhaite."

Ses mains vinrent encadrer mon visage, nos yeux s'ancrant.

-"Tu le penses vraiment, mon petit ange? Même s'il y a une chance sur deux que je sois leur oncle,"

-"Tu es l'homme que j'aime. Amélie et Amalia te considèrent comme leur père et n'oublie pas, il y a aussi une chance sur deux que ce soit toi leur père."

Énergiquement, j'hochais la tête devant l'incertitude luisant dans ses yeux bleus avant de me nicher contre son torse, le serrant dans mes bras. Sans aucune difficulté, l'aîné des jumeaux Hadès me souleva me déposant sur le lit où nous avions fait l'amour. Son torse se pressa fiévreusement contre ma poitrine, mes tétons réagissant d'un déclic à son contact, sensibles, durcis et errigés avec fierté, patientant à ses caresses buccales et grisantes qui enflammaient mes sens.

-"Je vous aime, toi et nos filles même si j'ignore si je suis oui ou non leur père biologique," m'avoua-t-il de but en blanc.

-"Ouvrons alors cette enveloppe avant de faire de telles suppositions. Je ne veux pas que tu restes dans le doute," lui répliquais-je, caressant sa barbe.

Toutefois, Connors me l'arracha des mains, la jettant au sol, sa bouche se plaquant contre la mienne avec ardeur, ses mains se nouant aux miennes au dessus de ma tête. 

"Mon amour," sussurra-t-il, se détachant légèrement de moi, reprenant son souffle, pour ensuite, me serrer contre son torse.

Je frissonnais lorsqu'il murmura à mon oreille qu'il mordilla l'instant suivant. Un léger cri, proche à un gémissement retentit dans la chambre.

-"Que ce cri m'avait manqué!" déclara mon amant sombrement ne cessant de parsemer mon cou de baisers.

Mes mains fines vinrent se nouer à son cou tandis que les siennes enlacèrent ma taille, ma tête se nichant contre son épaule.

Impardonnable Tome DeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant