Impardonnable Tome Deux

Chapitre 63

Les gargouillis de mon ventre me réveillèrent.

Je grognais les yeux fermés sachant pertinemment que je devrais bientôt me lever, voyant les rayons du soleil filtrer à travers les rideaux de notre chambre.

Toutefois, je n'eus aucun courage pour sortir de notre lit douillet, aimant être blottie, savourant ce moment de plénitude et de silence dans les bras de Connors, ses même bras qui m'avait tenu fermement contre lui lorsqu'il me fit l'amour, m'étreignant avec possessivité. Ses mêmes mains me sortirent de mes pensées libidineuses, m'enlaçant étroitement encore une fois, me pressant contre son torse brûlant tandis que l'une de ses jambes fut au dessus de ma cuisse, me maintenant prisonnière comme si lui aussi ne voulait plus que je me levais.

Alanguie tout aussi bien que comblée, je peinais à quitter notre nid d'amour.  Sentant les bras de morphée m'emportaient, je fermais les yeux lorsque je sentis toutefois cette main dont je m'étais accoutumée, se faufilait sur mon corps. Sourire aux lèvres, je gémis dès qu'elle s'aventura vers mon ventre. Le souffle haché, je rejetais ma tête en arrière, les doigts de mon fiancé reposant sur mon ventre.

-"Repose toi. Il est encore tôt," me conseilla Connors, d'une voix chaude, sa main remontant vers mon sein.

-"Quelle heure est-il?" lui demandai-je, grisée par ses caresses, mon corps sortant de sa léthargie.

Son doigt auréolant mon sein, sa tête se réfugia au creux de mon cou, sa bouche y laissant son sceau, m'arrachant une douce plainte.

-"Bientôt huit heures," chuchota mon amant, me soulevant d'une facilité déconcertante sur son torse d'acier. -"Tu devrais dormir. Tu manques de sommeil, mon ange,"

Les traits inquiets, il dégagea les mèches rebelles qui barraient mon visage. 

-"Je n'aurais pas dû..."

Mon doigt se posa tendrement sur ses lèvres fines l'interrompant. 

-"Chut!" répliquais-je, ouvrant les yeux, me plongeant dans ses yeux bleus dont y baignaient du remords.

-"Ne gâche pas ce moment pas après cette nuit et ce réveil merveilleux, mon amour."

-"Mon ange, j'y suis allé trop..."

-"Et j'ai aimé chaque seconde," le contredis-je, le souffle lourd, un sourire rêveur en repensant à cette matinée lorsqu'il avait délaissé son dessin me rejoignant sur notre lit.

Comment lui dire que je me sentais vivante et aimée?

Que je me sentais femme?

Les prouesses de ses lèvres et de ses doigts sur ma peau...

Mes yeux se fermèrent instinctivement à ce souvenir,  avalant mon gémissement malgré le subit tumulte de mes sens. Ivre de désir, je nichais ma tête contre son épaule humant ce parfum musqué qui m'apaisa, mon corps devint un étranger. Il manipulait mes émotions me métamorphosant qu'en sensation interdite.

-"Chaque seconde, tu dis?" susurra Connors, sa main jouant dans mes cheveux roux -"C'est vrai, mon petit ange?"

Son intonation gutturale me fit déglutir péniblement.

-"Dis le moi," murmura-t-il, mordillant ma nuque.

Subissant une délicieuse torture, je ne pus que gémir son prénom.

-"Ou...oui,"

Me relevant avec peine, mes efforts partirent en fumée à ma plus grande surprise, ses mains me devançant, me collant contre cette amasse de muscles que fut son torse, son membre frôlant ma jambe.