Impardonnable Tome Deux

Chapitre 51

Mon sourire s'effaça aussitôt.

Mon coeur rata un battement.

L'effroi me saisit.

Une peur sans nom me tétanisa.

Mon souffle se retrouva bloquée au niveau de ma poitrine en entendant Dimitri. J'entendis son souffle lourd alors que je frissonnais, n'appréciant guère ce qui allait suivre, n'aimant guère sa réponse sachant pertinemment que la personne rusée dont le plan machiavélique était de me détruire était loin d'être aboutie.

Collée sur le piège passager, bouleversée, je fermais brièvement mes yeux, reprenant mon souffle, sentant mon coeur me lâcher, incapable de prononcer le moindre mot. Les flashs de l'accident me revinrent. Le retour de Conrad, son sourire cynique lorsqu'il m'avait conseillé de prendre l'appel, mes filles à l'hôpital, l'état critique d'Aurora.

-"Qui est-ce?" lui demandai-je, avec un calme olympien qui me surprit alors qu'au fond de moi, j'étais ébranlée.

L'interroger sur l'accident sans balbutier alors que les poils sur mon bras s'étaient hérissés et que je tremblais légèrement, me surprit.  J'ignorais cette personne tapis dans l'ombre qui prenait un malin plaisir à me terroriser mais je savais belle et bien une chose qu'il ou qu'elle était douée. Je n'arrivais toujours pas à m'enlever de la tête l'incident avec Dimitri.

À qui appartenait cette perruque et ses lentilles de contact?

Pourquoi se faire passé pour moi?

J'avais longuement creusé ma tête afin de déterminer qui se cachait derrière mes malheurs. Néanmoins, je n'arrivais point à mettre un visage sur la personne qui complotait derrière mon dos. Un moment, c'était Rosalie, puis la cousine de Dimitri, ensuite Conrad mais il n'y avait aucune preuve à l'appui!

Peut être avait-il trouvé des empreintes sur cette perruque?

Au moins, quelque chose de crédible pour l'incriminer!

J'espérais sincèrement que ce fut le cas afin de vivre enfin  sans cette peur constante, sans cette épée de damoclès au dessus de nos tete.

-"Tu ne devrais pas lui faire confiance," me confia mon meilleur ami, me sortant de mes pensées.

Stupéfaite, je mis quelques secondes à assimiler ses paroles, ne comprenant plus où il voulait en venir. 

De qui parlait-il?

-"Comment ça? Dimitri ne joue pas avec les devinettes avec moi. Qu'as-tu trouvé?" m'écriai-je, tout aussi énervée qu'effrayée, ayant un mauvais pressentiment. 

Pourtant, il demeura muet comme une tombe. Il ne m'aidait point avec son silence qui me fit perdre le peu de patience qu'il me restait. Les secondes devinrent des heures. Je n'eus droit à aucune réponse pour me rassurer. J'entendis simplement le souffle de mon ami, commme si ce dernier craignait ma réaction.

Jouait-il avec mes nerfs?

Qu'importe qui était ce semeur de trouble!

L'essentiel fut de le mettre hors d'état de nuire.

-"Es-tu seul?" me demanda mon meilleur ami, au bout d'interminables secondes, d'une voix impérieuse.

Sa paranoïa m'alerta subitement.

Fronçant les sourcils, je secouais négativement la tête jetant un bref coup d'œil à Connors.

-"Non," lui avouais-je, le souffle lourd, n'aimant guère sa voix et cette tension pénible.