Chapitre 7

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Ce fut un bruit sourd contre mon arbre qui m'avait hébergée pour la nuit qui me réveilla. Sous la secousse, je manquais je basculer en arrière, puis je me souviens que j'étais accrochée et me félicitais de cette bonne idée.

Encore à moitié endormie, je grimaçais de douleur en sentant mes courbatures nées de ma nuit dans un arbre. Qui était la nouille qui avait voulu faire comme Tarzan hier, déjà ? (Le film était vraiment de très bonne qualité au visionnage. Surtout les pectoraux du principal protagoniste).

Je jetais un coup d'oeil en bas, la vue un peu floutée, et écarquillais les yeux d'interrogation en voyant la gigantesque Chimère qui se faisait les griffes sur mon tronc en rugissant sa colère.

Je n'avais jamais vu de Chimères. Mandragore et Mint n'ayant pas de photos à me montrer, ils me les avaient décrites du mieux possibles.

Corps et tête de lion, peau de reptile, pattes griffues, et queue de scorpion surmontée d'un dard énorme par rapport à la tête. Un mélange infâme qui procurait un sentiment de terreur et qui vous filait des frissons d'angoisse à leur simple vue.

Je coupais à la hâte mes liens qui me serraient après ma nuit dans l'arbre, fusillant la bestiole du regard : je dormais tranquillement, me reposant de ma journée dans l'espace, et elle venait me crier dessus juste parce que j'étais plus haute qu'elle !

C'était la première Chimère que j'allais affronter. Et ce n'était pas la dernière.

Mes couteaux à la main, je vis la Chimère rugir de nouveau alors qu'elle ne parvenait pas à monter dans l'arbre.

Comment faire ? Je fixais l'arbre voisin à celui où j'avais dormi, et je souris. J'avais une idée brillante.

Je rangeais mes couteaux, et je me mis à courir le long de ma branche, seule obstacle contre le vide qui me faisait face. Puis je sautais comme un lièvre pour atterrir souplement sur la branche voisine, deux mètres plus loin.

La Chimère, interloquée par mon geste, cessa son manège, et je profitais de l'instant de surprise pour sauter encore quelques branches plus bas.

L'adrénaline coulait dans mes veines, je continuais encore plus vite, en me demandant comme diable je faisais cela.

Puis finalement, comme la guerrière que Mint et Mandragore avait entraînée, je me retrouvais à terre, mon sac sur le dos que j'avais saisi de justesse juste avant de commencer mes acrobaties dans ma main gauche. Je lâchais celui-ci et repris mes coutelas, tout en cela en à peine quelques millièmes de seconde. 

Mes couteaux de nouveau dans mes mains, la Chimère hurlante en face de moi, je regardais la mocheté d'un air moqueur.

Celle-ci regarda mes couteaux, comme si elle savait que cela ne l'atteindrait pas. C'était là qu'elle se trompait.

Comme une diablesse, je courais vers elle avec une rapidité inhumaine, et lui sautais sur le dos, comme dans l'un de ses films où le héros chevauche un taureau enragé et l'enserre par les cornes. Sauf que dans mon cas, je n'avais rien pour m'agripper.

Alors j'attrapais sa crinière rouge sang d'une main, la Chimère rua, tentant de me piquer à l'aide de son dard, que je repoussais de ma main gauche avec le couteau.

Agacée, je me tournais durant une demi-seconde, et tranchait l'arme empoisonnée avec mon couteau, d'un geste vif et précis. Je plongeais ma tête dans mon cou pour que son sang ne me touche pas trop la peau( le sang de Chimère était aussi toxique que le dard) et celle-ci en profita pour me griffer avec l'une de ses pattes disproportionnées. De base, elle aurait dû me couper la main, mais je m'écartais de justesse, et la griffe ne fit que m'effleurer l'avant-bras, l'entaillant superficiellement.

Projet Earth (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant