Atteindre La Cible [M/M]

26. La vidéosurveillance

Après avoir fini avec Bertrand, l'infirmière s'occupe de moi. J'ai tellement mal que j'évite de parler. Ils ne sont pas allés de mains mortes avec moi. Au lieu de se battre à la loyale, ils ont utilisé des burins et des planches, j'ai eu de la chance qu'ils n'avaient pas d'armes tranchantes. De l'autre côté de la pièce B.T. est très silencieux. Me voir dans cet état à l'air de le mettre mal à l'aise, il doit avoir deviné que c'est en le cherchant que j'ai reçu tous ces coups.

L'infirmière est plutôt efficace. Bien qu'elle ne s'attendait pas à gérer deux patients aujourd'hui, elle est prévoyante. Elle a même de la pommade dans son sac.

- Ça ira pour l'instant, monsieur Zokou. Je vais prescrire ce dont vous aurez besoin pour calmer la douleur. Vous ne devrez pas trop bouger, c'est important pour que vous alliez mieux. Je laisse cette pommade ici. Docteur Touré m'a signalé que je devrai passer à votre domicile pour monsieur Tabou, est-ce toujours le cas ou devrai-je repasser par ici ?

- Non, pas besoin. Passez à la maison à 19h s'il vous plaît. Merci encore d'avoir patienter, vous devez avoir raté plusieurs rendez-vous par ma faute. Permettez-moi de vous prêter mon véhicule pour la journée, ainsi vous irez plus vite. Mon chauffeur vous conduira où vous voudrez.

Elle me fait un sourire timide. C'est la moindre des choses après le temps que je lui ai perdu.

- Ne vous dérangez pas, monsieur.

- J'insiste, une femme aussi jolie que vous ne devrait pas prendre les transports en-

- Parfait, elle va prendre la voiture, on a compris, réplique B.T. Vous pouvez sortir, je m'occupe du reste.

Si un regard pouvait tuer, je suis sûr que je serais déjà mort. Il me foudroie carrément. Il me fait sa crise de jalousie là ? Je suis trop fâché pour réfléchir.

Denis démon : Le mensonge ne te va pas du tout.

Denis Ange : C'est le dénie.

Denis : Taisez-vous.

Bertrand est parti accompagné la pauvre jeune femme. J'ai le temps de me changer pour recevoir mon dernier meeting.

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- Monsieur, que vous est-il arrivé ? demande le directeur de Ban.info. en voyant mon bleu à la joue.

- Rien, un simple accident sur la route. Bien, je n'ai pas eu le temps de voir la vidéo tout à l'heure.

- Ce n'est pas un problème, mon technicien ici présent en a une copie dans son ordinateur, il va vous la montrer. Tenez, c'est la clé où nous avons copié toutes les preuves enregistrées.

Le technicien en question allume son ordinateur portable et commence a fouillé. Je suis très impatient de voir qui essaie de me tuer avec ma propre imprimante. Lorsque j'ai regardé dans les photocopies, je n'ai pas trouvé la mention de ce crime. Devrai-je retrouver ce foutu carnet ?

Peut-être qu'ils ont écrit de nouvelles idées.

- Tenez, monsieur. Sachez que sur la caméra face à la porte on ne voit pas son visage. Il cache celui-ci avec sa capuche, nous pensons qu'il connaissait bien les lieux. Mais grâce à votre deuxième caméra nous avons obtenu plus de résultats.

- Excellent. N'oubliez pas que cette information est confidentielle messieurs, dis-je calmement.

- Nous le savons, ne vous inquiétez pas.

Je m'empare de sa machine et constate qu'il a déjà lancé la vidéo. Les premières secondes ont ne voit pas grand chose. En réalité, j'ai deux caméras dans mon bureau. Celle qui filme à la vue de tous et braque l'angle de la porte d'entrée et de ma table. La seconde est inconnue de tout le monde, et est bien cachée. Je ne pensais pas que la placer sur l'angle de mon canapé m'aiderait un jour.