5. Suspicion

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- Qu'est-ce que tu fous là ?! Espèce de-

- Je suis désolé, réponds mon imbécile de frère.

Quoi ?

- Pardon ?!

- Je suis désolé pour la dispute. Je voulais te le dire en personne.

- En me donnant une crise cardiaque ?!

- Oh ça ? Je ne savais pas que tu avais un cri aussi aigu, rigole le prématuré.

- Tu aggraves ton cas. Je peux savoir comment tu as réussi à te glisser dans mon véhicule ? Et pourquoi tu t'es caché sous la banquette arrière ? Je peux savoir pourquoi je paye des vigiles pour garder ce foutu parking, alors que le premier clodo arrive à pénétrer dans ma voiture ? hurlé-je.

- Tu poses beaucoup de questions. Relaxe. Tu viens de me traiter de clochard là ? Si tu veux tout savoir, c'est Bertrand qui m'a aidé.

- Pardon ?

- Je l'ai appelé après notre conversation -

- Conversation ?

- Bien, querelle. T'es content ? Il m'a dit d'attendre que tu te sois calmer pour que je puisse te reparler.

Je le fixe droit dans les yeux pendant de longues minutes sans répondre.

- C'est vrai ! Crois moi. J'étais sur le point de remonter quand j'ai aperçu ta voiture. J'ai pensé que tu sortirais à midi pour le déjeuner, alors je suis resté attendre. Malheureusement, à force de patienter, je me suis endormi.

- Confirmation, je suis la seule personne censée de cette famille. Comment tu es entré ? Tu as passé toute l'après-midi ici ? Sans manger ? Rien que pour me parler ?

- En fait...

Pourquoi il hésite ? Je sens que je ne vais pas aimer sa réponse.

- Si tu ne réponds pas, je ne redémarre pas.

- Écoutes... En fait... Bertrand est venu jusqu'ici à ma demande. Je l'ai supplié d'utiliser ses anciens talents pour m'aider, si tu vois ce que je veux dire.

Si j'étais énervé au départ, maintenant je suis confus. Qu'attend-il par anciens talents ? Je suis trop fatigué pour réfléchir et nous sommes au milieu de nul part, c'est dangereux.

- Bien. On en reparlera demain matin, je suis exténué. Viens devant.

- Alors... on fait la paix ?

- Rappel moi, qui est le plus âgé de nous deux ?

- C'est bon, j'ai compris, lâche-t-il en riant.

Sans m'en rendre compte je l'ai accompagné dans son délire. Ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas ris comme cela avec Nathan. C'est plutôt... apaisant ?

Une douce chaleur se propage dans tout mon corps, alors que je regarde Nathan, tout scintillant, s'asseoir à mes côtés à l'avant. Si mon père était encore là, qu'aurait-il ressenti en nous voyant ?

Atteindre La Cible [M/M]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant