Chapitre 37.

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Je me dirige au bureau d'Henri prête à le convaincre de s'allier avec François, le roi de France, mais aussi avec l'église. Me voyant approcher, les gardes s'écartent et ouvrent les portes de la grande salle. Lorsque j'arrive, je vois le roi assit sur une table avec d'autre personnes importante, comme Charles Brandon. Je regarde le roi, celui-ci n'a pas l'air ravis que je l'interromps dans sa réunion.

Je voudrais vous parler en privé, votre majesté. Dis-je d'une voix ferme.

Il fronce les sourcils et il se lève et il s'approche de moi avec lenteur.

Que faîtes-vous ici ? Ne voyez-vous donc pas que je suis en réunion avec mes conseillers ! Répond-t-il en colère.

Vous êtes en conseil de guerre ? Alors je voudrais donner aussi mon avis ! Lui répondis-je.

Je vous demande pardon ? Répond un conseiller d'une voix offusqué. Vous n'êtes qu'une femme...

Duc de Buckingham voulez-vous vous taire ! Répond le roi d'une voix forte. Il se tourne à nouveau vers moi.

Je vous en prie je dois vous parler en privé, je pourrais peut-être vous aider... Lui répondis-je.

Il grogne.

Très bien, mais que cela en vaut la peine... Répond-t-il. Et je veux que vous nous l'expliquiez à nous tous. Continu-t-il.

Si c'est le choix de sa majesté... Lui répondis-je.

Henri me prend par la main et nous nous approchons tous les deux de la table.

Nous devons faire une alliance ! Répondis-je.

Buckingham sourit avec mépris.

Et avec qui ? Me demande-t-il. Avec vos ancêtres les Plantagenêt ?

Non... Avec Rome et la France. Répondis-je.

Henri me tourne vers lui pour me regarder droit dans les yeux.

Avez-vous perdu l'esprit ?! Me demande-t-il.

Non. Lui répondis-je d'une voix ferme.

Cette femme est une traîtresse ! Réponds Buckingham. Nous alliés avec nos pires ennemis !

Avez-vous déjà entendu la phrase les ennemis de mes ennemis, sont mes amis ?! Lui demandais-je au tac au tac.

Que voulez-vous dire ? Demande Charles.

Ce que je veux dire est que le roi de France déteste l'Empereur et certaine églises le déteste, le Pape Léon y compris certaine maison, comme les Médicis. Leur expliquais-je.

Dois-je vous rappeler que la France les as exilé de leur territoire ?! Répond Buckingham.

Dois-je vous rappeler que l'Empereur n'a rien fait pour les protéger ?! Lui demandais-je à mon tour.

Qui vous dit qu'ils nous aideront, après tout la France nous déteste aussi... Répond un autre conseiller.

Le roi de France connaît bien ma famille et il sait qu'il peut me faire confiance. Lui répondis-je.

Sir ! Nous ne pouvons pas nous allier à la France ! Répond Buckingham. Avez-vous oublié que c'est eux qui ont assassiné votre oncle ? Demande-t-il.

Peut-être, mais il faut parfois savoir enterrer la hache de guerre ! Lui répondis-je. Si vous combattez seul face à l'empereur vous êtes sûr de ne jamais revoir votre famille !

Le roi soupire.

Très bien... Je vais faire une alliance avec le roi de France et avec l'église. Répond-t-il enfin tout en soupirant.

Soulagée, je ferme les yeux.

Je suis contre cette idée ! Cria Buckingham. Nous avons été en guerre contre France depuis des lustres et maintenant nous devons...!

Duc de Buckingham ! Pouvez-vous faire silence ! Dit le roi d'une voix dure.

Celui-ci se tait, Henri se lève et me regarde droit dans les yeux.

Laissez-nous... Ordonne le roi à ses conseillers.

Tout le monde lève et sortent de la pièce. Lorsque la porte fut fermée, Henri grogne et s'approche de moi.

Avez-vous perdu la tête ! Savez-vous ce que vous avez fait en entrant dans cette pièce ?! Me demande-t-il.

J'ai fait en sorte que cela ne finissent pas en bain de sang ! Lui répondis-je.

Il soupire et essai de reprendre son calme.

En voulant faire une alliance avec la France peut-être que notre fils devra se fiancé l'une des filles de François. Répond le roi.

Mais...

Charlotte... Vous devez comprendre que lorsqu'on fait une alliance avec un royaume, il y a forcément un mariage entre enfants. M'explique-t-il.

Très bien, alors qu'il en soit ainsi... Répondis-je tristement.

Il acquit de la tête.

Je vais alors demandé à mon nouveau secrétaire pour écrire un traité de paix. Dit-il enfin.

Bien...

Je m'approche de la sortie, mais Henri m'intercepte par le bras et m'embrasse avec tendresse. Il me relâche et je sors de la pièce. J'entre dans ma chambre et je m'occupe de mon fils Richard.

J'ai comme l'impression d'avoir vendu mon fils...

Celui-ci remue légèrement et me sourit avec tendresse, quant à moi, je lui souris à mon tour.

A Travers Le Temps. Tome 2, l'Âge des Tudors. (Terminer, Non corriger).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant