Chapitre 44.

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Après la fin de la réunion, nous retournons dans nos appartements, voyant mon angoisse, Henri me caresse la joue avec douceur.

Que se passe-t-il ? Vous avez l'air soucieuse. Dit Henri.

Je me tourne vers lui et le regarde droit dans les yeux.

Henri je dois vous dire quelque chose de très important. Lui dis-je.

Je vous écoute, mon amour.

Je sais qu'en tant que roi vous devez être présent auprès de vos hommes, mais...

Henri lève sa main pour m'interrompre.

Charlotte vous savez que je ne peux pas rester ici, comme vous l'avez dit, je dois être auprès de mes hommes...

Henri, laissez-moi terminer, je vous en prie... Dis-je d'une voix tremblante. Je sais que vous ne pouvez pas, je n'allais pas vous demander de rester auprès de moi. Pour être exact, je ne sais pas si c'est ce que je vais vous annoncer est une bonne ou une mauvaise nouvelle.

Je souffle un bon coup, puis me lance enfin.

Henri, je suis enceinte...

Henri ouvre grand les yeux, et un sourire se peint sur son visage.

Pourquoi voudriez-vous que ce soit une mauvaise nouvelle ! Au contraire, c'est une merveilleuse nouvelle !

Peut-être pour vous ! Mais si vous venez à mourir, notre enfant, jamais il ne vous rencontrera. Et ça, je ne le supporterais pas ! Lui dis-je en larmes.

Henri me prend le visage.

Regardez-moi ! Dit Henri.

Je le regarde les yeux embuer de larmes.

Je vous promets de revenir après cette guerre. Répond-t-il d'une voix douce.

Je vous interdis de me faire des promesses à la légère. Lui dis-je en larme.

Vous savez que je n'ai jamais failli à mes promesses envers vous, mais si je ne reviens pas, alors dîtes-vous que je serais toujours en vie dans votre cœur et dans votre âme.

Je secoue la tête de gauche à droite, ayant trop peur de ce qui se passera. Il m'embrasse avec tendresse.

Charlotte, vous savez que jamais je ne vous abandonnerais. Et si je meurs sur le champ de bataille, je veux que vous soyez forte pour nos enfants, et que vous soyez fortes pour votre peuple. Et surtout, si je meurs dans cette guerre, je veux que jamais vous ressassiez le passé, je veux que vous refassiez votre vie, pour nos enfants. Répond-t-il d'une voix douce.

Non ! Jamais, je ne pourrais faire ça ! Je préférerais régner seule auprès de nos enfants ! Lui dis-je en essayant de m'éloigner de lui.

Je vous en prie, Charlotte ne soyez pas idiote, vous savez qu'ils auront besoin d'un père... Répond-t-il d'une voix douce. C'est pour cela que j'ai demandé à Charles de se marier avec vous si les choses se présentent mal. Si je meurs, Charles restera auprès de vous et il m'a promis de devenir un bon père de substitution. Me répond-t-il.

J'inspire un bon coup et sèche mes larmes.

Alors Charles ne viendra pas avec vous ? Lui demandais-je d'une voix tremblante.

Non, il restera auprès de vous et de nos enfants. Il est le seul en qui j'ai réellement confiance. Et je sais, qu'il vous protégera, si jamais les choses tournerais mal au château. Mais cela dit, je ne m'inquiète pas de trop. Dis-je.

Pourquoi ? Lui demandais-je.

Le peuple vous adore... Ils ont appris à vous connaitre et à vous aimer. Répond-t-il simplement.

Promettez-moi une chose. Dis-je.

Je ferais n'importe quoi... Répond-t-il.

Je veux que vous m'écriviez des lettres chaque jours, informez-moi de votre santé, c'est tout ce que je veux. Lui dis-je seulement.

C'est promis, mais vous devez faire de même. Répond-t-il tout en me souriant.

J'acquis de la tête et je l'embrasse avec tendresse.

Je le promets. Lui dis-je simplement. Quant partirez-vous ? Lui demandais-je.

Je partirais demain tôt dans la matinée. Répond-t-il tout en caressant mon visage.

Comment voudriez-vous l'appelez ? Lui demandais-je.

Si c'est une fille j'aimerais que vous l'appeliez Elisabeth, comme ma mère et si c'est un garçon, je voudrais que vous l'appeliez Guillaume, comme le légendaire Guillaume, le Conquérant. Dit-il.

Très bien... J'accepte. Dis-je.

Une personne entre dans nos appartements, c'est Isabelle, elle porte dans ses bras, notre fils Richard. Henri s'approche d'eux et prend alors Richard dans ses bras.

Vous allez me manquer, mon fils. Dit Henri.

Vous allez où ? Demande notre fils d'une petite voix.

Ton père va faire un long voyage, et je veux qu'en mon absence, tu sois sage avec ta mère et Isabelle. Dit Henri.

Combien de temps ? Lui demande Richard.

Je ne sais pas mon fils. Répond Henri simplement.

Richard enlace son père avec ses petits bras, quant à Henri, il embrasse le haut de sa tête avec tendresse.

Je vous aime père, et je vous promets d'être sage avec mère. Dit Richard d'une voix douce.

Parfait... Je suis heureux de l'entendre. Répond Henri.

Il repose notre fils sur le sol. Il me regarde à nouveau droit dans les yeux et s'approche de moi.

Je veux que vous dirigiez l'Angleterre et l'Ireland en mon absence. Dit mon mari d'une voix douce.

Vous croyez que je serais une bonne souveraine ? Lui demandais-je.

Vous l'avez prouvé en concluant un traité avec la famille des Médicis, de plus vous êtes une Plantagenêt, mais promettez-moi, une chose. Dit Henri.

Tout ce que vous voulez. Lui dis-je.

Je veux que vous vous méfiez de ce Victor, y compris des conseillers. Me dit-il.

Je comprends pour Victor, mais pourquoi ne pas faire confiance en vos conseillers ? Lui demandais-je perdue.

Vous êtes Reine, mais n'oublier pas que vous êtes avant tout de chose, une femme, vous devez prouver que vous avez beau être une femme, mais que vous pouvez avoir un cœur d'homme, alors lorsque vous vous installerais sur le trône, je veux que vous vous imposiez face à eux, faîtes leur comprendre que c'est vous qui diriger.

Vous devez savoir que beaucoup d'entre eux ont toujours essayé de prendre la couronne d'Angleterre. Alors ne laisser aucun d'eux avoir la chance de vouloir vous diriger. Répond Henri.

A Travers Le Temps. Tome 2, l'Âge des Tudors. (Terminer, Non corriger).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant