Chapitre 53.

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Après 5 mois en mer, nous sommes enfin en voiture, nous nous dirigeons vers le château de Blois, le roi François 1er, à accepter de nous héberger dans son palais et d'envoyer une armée pour nous aider à détruire définitivement la révolte du Duc.

Nous pénétrons dans le château par une aile, remarquable par son appareil de briques rouges chaînées de pierres blanches, construction courante dans les édifices de style franco-flamand. L'entrée est surmontée par la statue équestre de Louis XII présentée plus haut.

Le gothique flamboyant se développe dans les moulurations, les trilobes, les pinacles des lucarnes et les culots sculptés encadrant les baies mais sont mêlés à certains éléments, comme des candélabres sur les piliers, l'emploi de l'arc surbaissé, les piliers triangulaires décorés d'arabesques ou des coquilles sous la corniche de l'escalier, qui sont toutefois déjà de style Renaissance.

La haute toiture en ardoise percée de lucarnes, au comble habitable, est aussi caractéristique du gothique tardif.

Puis nous passons dans une autre aile, de style Renaissance, l'architecture et l'ornementation sont marquées par l'influence italienne. L'inspiration italienne a non seulement influencé les motifs décoratifs, mais aussi l'agencement et la forme complète de l'édifice.

L'élément central de cette aile est l'escalier monumental, de type vis hors-œuvre, octogonal, dont trois côtés sont encastrés dans le bâtiment lui-même. L'escalier, couvert de fines sculptures Renaissance, d'ornements italianisants et d'emblèmes royaux, s'ouvre entre les contreforts par de larges baies sur la cour du château. Sa voûte dallée, de forme hélicoïdale, soutenue par des contreforts rectangulaires extérieurs, en font un symbole récurrent de l'architecture française à la Renaissance et annoncent les innovations de l'époque sur l'architecture des escaliers, qui deviennent, plus qu'un élément fonctionnel, un ajout esthétique majeur.

Au revers de l'aile, accessible depuis la galerie de la Reine, se trouve la façade des Loges, construite à sept mètres en avant de l'ancienne courtine, caractérisée par une suite de niches non-communicantes. Ces loges, bien qu'inspirées par les façades de Bramante de la cour Saint-Damase au Vatican, montrent dans leur construction quelques gallicismes. Sa décoration présente entre autres des bas-reliefs sur les allèges des échauguettes représentant les douze travaux d'Hercule et d'autres scènes représentant le héros grec.

Côté cour, la façade est ornée de fenêtres à meneaux alternés de pilastres aux chapiteaux italianisants, qui croisent les moulures entre les étages. La corniche au sommet de cette façade présente, superposés, une série de motifs de la première Renaissance. Elle court le long de la façade et contourne l'escalier monumental. La haute toiture et la présence de gargouilles le long de la façade montre néanmoins un héritage du style gothique qui n'a pas encore été complètement abandonné par les architectes.

Un garde s'approche de nous pour nous mener à nos appartements. Lorsque nous arrivons dans nos nouveaux appartements, je suis éblouie pas la beauté de cette chambre.

Le mobilier se compose d'un lit à baldaquin entouré d'une balustrade dorée recouverte de velours vert ; des fauteuils d'apparat ornés de sphinges et des commodes ainsi que des tabourets. La pièce est éclairée par un lustre, par des candélabres de Galle, et par des feux. La chambre présente un ensemble de trois paires de vases en porcelaine de Sèvres, ornés de fleurs et de fruits. La pièce conserve également une pendule ornée de Zéphyr et Flore, par Lepaute.

La partie principale du plafond en bois peint et doré, les boiseries, le plafond de l'alcôve, orné de fleurs de lys, le trumeau de glace, une partie des lambris et la cheminée en brèche et les portes peintes en faux acajou en styles arabesques ainsi que les dessus-de-porte en trompe-l'œil imitant des bas-reliefs antiques. La soierie des murs brochée et chenillée a été retissée sur le modèle ancien.

Isabelle décide de prendre nos fils pour visiter le château et pour que je puisse enfin régler mes problème avec lui.

Nous devons parler... Lui dis-je d'une voix calme.

Il n'y a rien à dire... Me répond-t-il d'une voix sombre.

N'avez-vous jamais commis d'erreur ?! Lui demandais-je commençant à perdre patience.

Oui ! J'ai fait des erreurs ! Mais pas aussi idiotes que celle que vous avez commise il y a quelques semaines ! Jamais je n'aurais dû vous écouter ! Et à cause de cette erreur, l'Angleterre est maintenant aux mains de ce sale fils de Chien ! Me répond Henri en rogne.

Henri, vous ne croyez pas que je me sens assez mal... J'avoue, j'ai fait une erreur, mais nous pouvons la réparer...

Nous ?! NOUS ! DOIS-JE VOUS RAPPELEZ QUE C'EST VOUS QUI M'AVEZ PERSUADER DE NE PAS LE FAIRE EXECUTER ! SI j'AURAIS SU JAMAIS JE NE VOUS AUREZ FAIS MA REINE ET ENCORE MOINS MA FEMME ! Hurla-t-il hors de lui.

Il est sérieux ?...

Sans que je puisse contrôler, mes yeux commencent à être larmoyants, ne voulant pas lui montrer ma tristesse, ma détresse et mon angoisse. Je décide de partir de nos appartements.

A Travers Le Temps. Tome 2, l'Âge des Tudors. (Terminer, Non corriger).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant