「𝟟𝟡」The Virgin Suicides

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Un état de dénutrition sévère prolongé sur l'organisme humain peut avoir raison d'un moldu au bout d'une dizaine de jours. Pour ce qui est des sorciers et de leur constitution naturellement plus résistante, la privation de nourriture est considérée comme grave lorsque le patient connaît des phases de démence et d'hallucinations régulières, lesquelles mènent fatalement non à une mort physique mais à une extinction pure et simple de l'âme. 

Après avoir perdu connaissance en s'effondrant sur la porte d'entrée de la chambre de Brune Rosier, Feryel se blessa le nez et perdit une quantité non négligeable de sang. Couchée sur le sol froid et noir de la pièce, elle regardait impuissante le parquet s'imbiber de son plasma jusqu'à ce qu'on esprit s'envole loin, quelque part entre l'Unutma et le délire psychotique. 

Feryel crut soudain reconnaitre l'odeur de la chambre de Liv, celle aux murs rouges et aux bijoux fantaisistes éparpillés dans toute la pièce. Alors qu'un silence paisible y régnait dans une nuit noire mais apaisante, des pas précipités se firent entendre dans le couloir et les lumières s'allumèrent un court instant après. Fery aperçut sous la porte l'ombre de deux personnes qui se mirent à toquer de toutes leurs forces. Le cri étouffée de Liv Rosier, brutalement sortie de son sommeil par le tapage, fit frissonner de peur le derme de sa fille.

"Liv ! Liv ma chérie, ouvre-nous vite !" s'exclamait une voix grave derrière la porte. L'instant suivant, Fery vit sa jeune mère l'enjamber pour ouvrir la porte en nouant ses longs cheveux blonds en une impeccable queue de cheval. 

- "Père, mère... Mais enfin, que se passe-t-il ?" geint la jeune femme dans un souffle calme mais non moins ferme. Tristan II Rosier et Edna Hollohat pénétrèrent la pièce sans se faire prier, tous deux vêtus de leurs tenues de sommeil. Feryel vit nettement à quoi ressemblait le doux visage de sa grand-mère maternelle. Le visage blanc comme le lait et les yeux brillants de terreur, Edna prit le visage de son adolescente entre ses mains tandis que le patriarche se mit à vider l'armoire de la jeune femme pour s'atteler au rangement de ses vêtements. 

"Liv, écoute-moi..." murmura-t-elle, la pointe du nez brillante sous la lueur de la lune. "Il sait. Il a su que nous lui avions menti, il va essayer de nous tuer. Nous devons partir maintenant !"

- "Quoi ? Mère..." soupira Liv, le souffle coupé et les yeux grands ouverts. "Comment est-ce possible ? Comment a-t-il pu s'en rendre compte seul ?"

Edna soupira à son tour, rangeant ses longs cheveux blonds ondulés derrière son oreille. "Oh ma chérie, c'est terrible..." murmura-t-elle avant de laisser un long silence s'installer dans la pièce. Silence qui en disait manifestement long sur ce qu'il s'était passé puisque Liv porta immédiatement ses mains à sa bouche pour étouffer un cri d'effroi.

- "Mère, non... Non !" finit-elle par s'exclamer en posant deux mains affectueuses sur les épaules de sa mère. Son père fit signe aux deux femmes de faire silence tandis qu'il continuait d'emballer dans de grandes malles le stricte nécéssaire que la jeune fille pouvait emporter. "Mère, ne me dis pas que..."

Unutma ✞  𝚃𝚘𝚖 𝙹𝚎𝚍𝚞𝚜𝚘𝚛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant