「 Terrorisées, elles se réfugièrent dans le placard de la chambre. Pour ne plus entendre les bruits de la maison, fouillée de fond en comble par les employés du ministère de la magie, les deux jeunes soeurs se murmurèrent l'une à l'autre : « Unutm...
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15 mars 1996, Poudlard
Aujourd'hui, dernière journée d'ASPIC blancs pour les septièmes années de Poudlard. Tandis que les plus sérieux avaient occupé les chaises de la bibliothèque dès son ouverture prématurée à six heures du matin, le reste des élèves continuait à se remettre des émotions de l'épreuve de métamorphose dans leur lit douillet. Le soleil printanier inondait la chambre des jumelles tandis qu'elles finissaient leur paisible nuit, emmitouflées dans des draps qu'elles s'étaient amusées à parfumer avec des senteurs qu'elles avaient elles-mêmes créées.
Depuis qu'elle échange par courrier avec Fred, Erzsébet a retrouvé le sourire et parce qu'Aloïs a quitté Poudlard, Feryel passe davantage de temps avec sa soeur. Depuis la visite infructueuse chez le généalogiste hongrois, les jumelles au bout du gouffre avaient décidé de s'accorder un moment de répit en ne pensant plus aux secrets que refermait leur famille maternelle. D'abord, parce que leur moral avait flanché comme jamais après que la mort du grand-père de Jade se soit avérée être un assassinat et ensuite, parce que les deux jeunes femmes se trouvaient à présent au point mort. Sans piste et sans énergie, Feryel et Erzsébet s'étaient ainsi contentées de vivre au jour le jour et elles reprirent goûts aux plaisirs simples tels que la danse, la musique et l'accessorisation de leurs tenues.
Après la séance de torture habilement préparée par Rogue et dont l'objectif était de faire échouer à l'examen les deux tiers des élèves, Feryel avait été invitée à rendre visite à Lord Voldemort tandis qu'Erzsébet avait fini par céder à la tentation de revoir celui qu'elle ne parvenait pas à oublier. Depuis une semaine, Erzy relisait chaque soir la dernière lettre de Fred jusqu'à en connaître le contenu par coeur :
Erzy,
J'ai l'impression que quelqu'un espionne les alentours du magasin depuis quelques semaines. Georgie dit même avoir aperçu une étrange silhouette rôder le soir à l'heure où nous fermons boutique. On sait se défendre, mais je refuse de te mettre en danger. Rejoins-moi vers minuit sur la route qui mène au Terrier, juste à quelques kilomètres de l'entrée. Tu y trouveras une cabane vieillotte mais totalement sûre, c'est là où Dumbledore s'était caché après avoir s'être échappé de Poudlard. Je t'y attendrai.
P.s. : Ramène une brosse à dents, j'ai pas mal de trucs à bouffer.
Remanger un jour des bonbons en écoutant les vannes de Fred lui aurait semblé impensable il y a encore quelques semaines. La perspective de retrouver brièvement ces moments de bonheur fit donc battre son coeur comme à l'époque où elle avait échangé son premier baiser avec le leader des jumeaux Weasley. Mais si Erzsébet et Feryel s'étaient endormies paisiblement, une énième vision de l'Unutma vint remettre à l'ordre du jour le secret que cache leur famille maternelle.
