Chapitre 67 : Le rencard [Partie 1]

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-Salut. Je n'ai pas besoin de me présenter puisque c'est le troisième message que je te laisse. Je ne vais pas répéter mes excuses mais tu m'inquiètes à jouer le mort. En fait, TOUT LE MONDE joue le mort à Nekoma, même Yaku et Kenma. Bokuto et Akaashi ne sont au courant de rien et comme ma mère n'est pas venu me chercher par la peau des fesses j'en conclue que c'est à toi que t'as attiré des problèmes. Je n'ai pas d'entrainement ce soir et j'aurais mon téléphone toute la soirée avec moi, alors envoie-moi un signe de vie, sinon je serais obligé d'en parler à tante Kuroo, et nos mères de ce côté de la famille paniquent pour rien. S'il te plait, rappelle.

Je raccroche après avoir laissé mon message, préoccupé par le silence radio de Tetsu. Il faut dire qu'hier j'étais sur les nerfs et que j'étais certaine que ces soucis pourraient attendre. Alors, soit il est blessé que je lui ai répondu de la sorte, soit il a effectivement un sérieux problème.

En prenant une grande inspiration pour essayer de me détendre, je commence à me déshabiller pour prendre une douche avant de me changer pour rejoindre Oikawa, ne souhaitant pas empester la sueur pour notre rencard. En arrivant sous le jet je laisse l'eau chaude glisser sur ma peau pour détendre mes muscles, non sans garder ma concentration pour entendre mon téléphone au besoin. Comme à son habitude, la chaleur de mon dos propage rapidement une sensation de brulure : le médecin m'avait prévenu que les zones de mes cicatrices resteraient sensibles pour un moment.

Une fois rincée, je viens saisir une serviette pour l'enrouler autour de mon buste avant de jeter un œil dans les vestiaires pour veiller à ce qu'ils restent vide, au moins jusqu'a ce que j'ai caché toutes les marques visibles sur mon corps. Mais c'était sans compter sur la voix s'étant mis à résonner presque immédiatement.

-Isaya-san ?

Je reconnais la voix de ma capitaine, et me presse de m'assoir sur le banc, dos au mur, en posant mes vêtements sur mes cuisses, avant qu'Ayaoro n'apparaisse depuis l'entrée des vestiaires.

-J'ai cru comprendre que tu n'avais pas d'entrainement ce soir, alors je suis venu voir si ça allait.

-Tout va bien. J'avais juste besoin d'une bonne douche, répondis-je en lui adressant un sourire qui se voulait rassurant.

-Pour le match de demain, toute la stratégie de l'équipe repose sur ton plan visant à transmettre tes talents à Mayuri, qui va affronter Shiratorizawa pour son tout premier match amical. Même si nos chances de gagner sont faibles, n'oublie pas qu'un échec pourrait tacher la réputation du lycée, et la tienne.

-Je sais, mais elle en est capable, son niveau est certes encore faible mais-

-Et toi ? Me coupa-t-elle. Tu te sens capable d'affronter ton ancienne partenaire, celle dont tu as été amoureuse et qui s'est attaché à la fille qui a brisée cette même relation ? Et qui sera aussi sur le terrain ?

-Je ne pense plus avoir d'autre choix à ce stade, riai-je nerveusement.

-Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, mais la joueuse dont j'étais capitaine au collège serait bien trop impulsive pour mener un match tel que celui-là. Elle laisserait cet affrontement se changer en duel et en ferait pâtir toute l'équipe. N'oublie pas que Saiko est une grande provocatrice, et qu'elle sait qu'il peut être facile de faire passer des actes irréfléchis avant toute pensée rationnelle, en particulier avec Sakura dans son camp, sur et en dehors du terrain.

Aucune réponse ne me vient : bien sûr qu'il y a des chances pour que la noiraude joue sur mes nerfs, et il m'est impossible de savoir comment je vais réagir à ça, ni dans quelles mesures. En glissant un regard vers mon sac, je réalise pourquoi il est si important que quelqu'un soit au courant.

King Sniper [Haikyuu!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant