King Sniper [Haikyuu!!]

Chapitre 71 : Flashback #8

La faible lueur du jour peine à traverser les rideaux de la chambre d'hôtel lorsque j'émerge enfin du sommeil. Ou du coma, si j'en crois l'horrible mal de tête et l'ankilose de quasi tous mes muscles.

Je me redresse péniblement, la place à mes côtés est vide, mais encore chaude. Je jette un coup d'œil aux alentours, cherchant mon téléphone, et mes vêtements par la même occasion. Après quelques minutes d'observation, je me résous à quitter la chaleur des draps.

-Alex ? Appelai-je en me levant.

-Dans la salle de bain, entendis-je presque immédiatement. Je vais prendre une douche, tu me rejoins ?

-T'aurais pas vu mon téléphone ? Enchainai-je avant d'apercevoir mon sac de sport, posé à l'entrée de la suite. Attends, je crois que c'est bon.

Je me précipite en ramassant de quoi m'habiller au passage et débusque l'appareil, que j'avais éteint pour ne pas être dérangé.

-PUTAIN DE MERDE, m'exclamai-je assez fort pour être entendu. Alex, on a déjà une heure de retard !

8 appels manqués, 12 messages. La grosse tuile. Maman était déjà en rogne quand j'ai claqué la porte hier, mais là je ne suis pas sûre de m'en sortir vivante.

-Désolé, je t'aurais bien réveillé plus tôt mais t'es trop belle quand tu dors... Résonna son timbre mielleux depuis la petite pièce.

-Je fonce à la patinoire.

-Et notre douche ??

-Je la prendrais là-bas, répondis-je en finissant de m'habiller, avant de réunir les dernières affaires qu'il me manque.

-Attend Yuna, je-, entendis-je avant de voir sa silhouette sortir de la salle de bain.

Je m'approche, et viens glisser un baiser sur ses lèvres avant de reprendre ma route.

-Ce n'est que partie remise, à tout à l'heure !

Je claque la porte sans attendre de réponse et au moment où j'ouvre ma messagerie pour lire la dizaine de textos incendiaires de ma mère, un appel entrant s'affiche. Et dieu merci, ce n'est pas elle.

-Salut Tetsu, répondis-je en dévalant les escaliers pour gagner du temps.

-Dis-moi Yuna, tu ne t'es pas dis que faire croire à ta mère que tu découchais pour aller voir ton adorable cousin suffirait à ce qu'elle n'appelle pas mes parents pour vérifier le lendemain parce que tu ne t'es pas levé à l'heure chez ton plan cul ?

-De un, c'est pas mon plan cul, et de deux, j'pensais pas être à la bourre.

-Et bien joyeux Hunger Game, parce qu'elle sait que tu n'étais pas ici cette nuit et on sait tous les deux qu'elle sait chez qui tu te réfugies à chaque fois que vous vous prenez le chou.

-Ouais, elle va me traiter d'incapable, me dire que je suis sous mauvaise influence, tout en nous laissant aller aux entrainements parce que je fréquente sa meilleure chances de qualification au Grand Prix.

-Tu vas vraiment finir par t'attirer de gros ennuis en jouant avec ses nerfs Yuna. Je suis heureux que tu puisses vivre ta passion et te remettre de Miyagi, mais je sens que cette histoire va mal finir.

-Je maitrise. Bon, je dois faire mon échauffement cardio avant l'entrainement, il faut que je te laisse.

-Tu veux dire que t'es en train de courir comme une tarée pour pas rater le métro en espérant que ça sauve les pots cassés alors que la boutique de poterie est déjà en ruine ?

-Exactement ! Je te laisse, à tout à l'heure.

Je raccroche et poursuis ma route, consciente que je vais devoir encaisser un autre savon.