King Sniper [Haikyuu!!]

Chapitre 8 : La vérité qui blesse..

J'entre dans le gymnase sous les regards surpris de certains élèves, mais ignore tout ce qui m'entour, mon seul objectif étant d'obtenir des explications. J'arrive au niveau du groupe de fille, et Haru pousse un hoquet de surprise en me remarquant.

-Q-Qu-est-ce que tu- ?

-Pourquoi n'êtes vous pas changés ?

J'essaie de calmer ma voix : c'est peut être un malentendu.

En effet, les filles étaient assises, toujours en uniforme de classe, tout cela alors que l'entraînement aurait du débuter il y a plus de quarante cinq minutes. Le pire étant qu'elle ne sont que quatre.

-Où est votre capitaine ? Enchainai-je

-Isaya-san, que fais-tu ici ?

Je me tourne vers Ayaoro qui vient d'arriver dans mon dos, et croise les bras sur mon torse.

-Pourquoi vous ne vous entraînez pas ? Et pourquoi manque-t-il les trois quart de l'effectif ?

-On en parlera tout à l'heure si tu veux, mais-

-Non. Des explications. Ici, et maintenant.

Mes nerfs commencent à lâcher, parce qu'au fond, il n'y a pas des milliers d'explications possible à cette situation. S'il y avait eut une épidémie, j'en entendu parler par Haru, et si mon amie me cache ça, c'est qu'elle sait que je n'apprécierais pas.

Je prends une grande respiration face au silence de la capitaine, cédant à poser moi même le constat.

-Vous abandonnez le club ?

Je me retourne vers le groupe de filles : aucune ne daigne croiser mon regard.

-Que s'est-il passé ? Pourquoi vous faites ça ?

-Désolé Isaya-chan, je crois que c'est de ma faute.

Je me tourne vers Oikawa, qui marche tranquillement dans ma direction, toujours avec ce sourire arrogant.

-... En fait, continue-t-il, c'est plus pratique pour notre club de disposer de tout le gymnase, alors j'ai convaincu ces demoiselles de coopérer quand elles sont ici.

-Par "coopérer", tu entends donc "les mettre sur le banc de touche alors qu'elles sont en droit de pratiquer ici aujourd'hui" ?

-C'est juste de l'optimisation, Isaya-chan.

Il se tient devant moi, me regardant de toute sa hauteur et je n'ais qu'une envie : le frapper de toutes mes forces.

-... Et puis, c'est pas comme si leurs entraînements devaient être intensifs, puisqu'elles ne passeront toujours pas les sélections cette année.

A ce moment précis, mon seul et unique but est de lui éclater la tête contre le sol, mais quelque chose m'en empêche. L'atmosphère est tendue, tandis que nous nous tenons l'un en face de l'autre.

-De toute manière, les matchs féminins sont rarement impressionnants et-

Je le saisis par le col de son T-shirt avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrases, lui offrant un regard gorgée de haine à seulement quelques centimètres du sien.

-Tu penses pouvoir évincer toute une équipe sous prétexte que la tienne est mieux reconnue ? Quel genre de déchet tu es au juste ?

-Veuillez vous calmer mademoiselle.

Je lève le regard vers le coach, qui s'avance vers nous.

-Vous, personne vous a sonné.

Ça y est, je perds totalement mon sang froid.