Chapitre 44 : Le repos du corps, mais pas de l'esprit.

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La soirée qui suivit le festival d'Aoba Johsai fut calme et nous en avions profité pour aller au restaurant avec l'équipe de Seijo, notre équipe et quelques membres de ma classe. Et bien que je somnolais à moitié à cause de la fatigue, je n'ai pu que constater que mon petit ami avait développé une très bonne entente avec Akaashi, ce qui ne fit absolument pas réagir Bokuto au premier abord, trop occupé à geindre avec Kuroo et nos adversaires.

Alors que le passeur de Fukurodani quitte la table un instant, je me tourne vers Marco, qui est installé à mes côtés.

-Est-ce que je dois jouer les petites amies jalouse ? Questionnai-je à voix basse.

-Tu le sais, je t'en suis hyper reconnaissant de m'aider avec mes parents, mais ce mec a beaucoup trop de charme, répondit-il avec un sourire en coin. C'est ton ami non ? Tu ne veux pas le mettre au parfum pour me laisser une chance ?

-Tu ne sais même pas s'il aime les mecs, relevai-je.

-Crois-moi, vue ses réactions quand je lui ai fait du rentre-dedans, je peux t'affirmer que je serais plus son genre que n'importe quelle fille.

Le regard de Marco déborde de malice : je ne connaissais pas cette facette séductrice de mon prétendu petit-ami.

Au moment où je perds mon regard à travers le reste de la tablé, je remarque que Bokuto est tourné dans notre direction sans esquisser le moindre sourire, lui qui est d'un naturel joyeux et surexcité constamment. Lorsqu'il remarque mon attention, l'ace en revient naturellement à sa conversation. Cette attitude étrange me fait penser à ce que le passeur m'a confié la veille à propos du comportement de son ace.

-Il se peut que Bokuto-san ait des sentiments pour son passeur, confiai-je à voix basse à Marco.

-Et alors ? Tout ce que je vois c'est qu'Akaashi-san est célibataire et que le feeling passe bien. Si ce mec ne fait rien, je ne vais pas me gêner pour tenter ma chance.

Que devrais-je répondre à cela ? Je n'ai pas envie de me mettre d'un côté ou de l'autre, le plus important étant ce que ressent Akaashi.

-Et toi alors ? Il paraît que t'es allé jouer les infirmières pour Oikawa après ton match ? Questionna-t-il en arquant un sourcil.

-C'était le minimum après lui avoir smashé une balle en pleine poire, répondis-je en mimant l'impact avec mes mains. D'ailleur, je dois te dire quelque chose.

-Ne te fatigue pas, m'arrêta-t-il, j'ai su que tu finirais par quitter le club d'art dès que tu as commencé à me parler de ta passion du volley.

-Ce n'est pas tant pour le volley, mais si je veux participer à un match je dois passer en titulaire dans le club. Mais qui sait, peut être que l'an prochain...

-Je suis prêt à parier que tu seras bien plus heureuse là-bas qu'à fabriquer du papier-peint motif pomme avec nous.

-Il est très beau mon papier-peint ! M'offusquai-je en affichant une mine faussement boudeuse.

Tout en posant un baiser sur ma joue, Marco glissa quelques mots à mon oreille :

-Tu crois que c'est maso de dévorer du regard la fille qui t'a agressé ?

-Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Je glisse un regard vers Oikawa qui est à l'autre bout du comptoir, et qui semble absorbé à l'idée d'embêter son vice capitaine.

-Crois-en mon instinct, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne te fasse du rentre dedans, prédit-il avant de prendre une gorgée de sa boisson.

King Sniper [Haikyuu!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant