Chapitre 64 : J-2

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-Un restaurant chic ?

-Non, je ne pense pas.

-Privatisation d'un cinéma ?

-Tu exagères.

-Arrivé en calèche alors ?

-Marco, on n'est pas dans un film à l'eau de rose, sermonnai-je avant de reprendre une bouché de mon bento

Je sais, j'ai fait promettre à Oikawa de ne rien dire sur ce rendez-vous, mais il semble qu'Haru ait parlé de la scène qu'elle a vu à mon faux petit-ami au détour d'une conversation, qui s'est empressé de m'isoler sur le toit de l'école pour "profiter du soleil" et pouvoir me tirer les vers du nez par la même occasion. Finalement, après lui avoir fait promettre de garder ça pour lui, j'avais craché le morceau.

-Tu comptes remettre la jolie tenue que tu avais sortie pour mes parents ? Questonna-t-il avec un sourire en coin.

-Et puis quoi encore ? Je vais juste emmener une tenue de ville. En plus je vais surement devoir prendre une douche au lycée après l'entrainement, et se promener en tenue légère c'est la crève assurée.

-Tu es sûre que de vouloir pécho toi ?

Je lui jette un regard surpris, peinant à trouver une réponse sur le coup.

-Ce rendez-vous c'est juste pour voir si le feelling passe aussi bien en dehors que pendant l'entrainement, expliquai-je après un instant.

-Donc tu avoues que le feelling passe bien pendant ? Releva-t-il d'une voix mielleuse.

-Tu sembles bien investi pour quelqu'un qui me déconseillait de répondre à ses avances il y a seulement quelques jours.

-C'est vrai que je ne lui fais pas confiance, mais je trouve ça classe qu'il ait décidé de lâcher l'affaire en cas de refus. Et qu'est-ce qu'on fera nous deux si ça se concrétise ? Je te rappelle que ma mère attend ses petits enfants de pied ferme.

-Ne remue pas le couteau, pouffai-je en me rappelant cette interminable soirée au restaurant.

Tout c'était bien passé ce soir-là, jusqu'à ce que la mère de mon ami commence à me parler mariage à l'université et d'enfants quelques années plus tard.

-Même si ça mène à quelque chose, Oikawa m'a promis de garder ça pour nous. Mayuri craque pour lui et j'ai peur qu'elle ressente de la rancœur et qu'elle ne me laisse plus l'entrainer. Sans compter son fan club...

-Et tu n'as pas peur d'être jalouse ?

Je n'avais pas pensé à me poser cette question, pourtant la réponse reste floue : elle était presque maladive avec Sakura, mais bien moins prononcé avec mon ex. Même si jusqu'ici, je n'ai rien ressenti de spécial lorsque je voyais le capitaine parler avec ses prétendantes, ni lorsqu'il s'est retrouvé en tête à tête avec cette fille l'autre soir.

-Je suis consciente qu'Oikawa a du succès, et je ne lui demanderais pas de rejeter toutes ces filles alors que leur soutien compte beaucoup pour lui, expliquai-je en me remémorant ses propos lors de cette soirée au restaurant. Au finale, je pense que ce ne sera pas ma réaction le problème, ce sera la leur, parce contrairement à notre Don Juan je ne compte pas subir la jalousie de toutes ces nanas.

Toute en conversant sur cette hypothétique relation amoureuse, mon imagination tourne à plein régime pour donner des images à mes mots. C'est étrange de s'imaginer en couple après avoir connu autant de fiasco sentimentales.

-Et tu crois qu'il est bon au lit ?

Marco venait de lâcher ça entre deux bouchés de son repas, comme s'il me demandait sa couleur préférée.

King Sniper [Haikyuu!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant