Chapitre 28 : Démoniaque ? Sans doute.

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-... T'es vraiment démoniaque.

-Tu as une dette et on a besoin d'un pur beau gosse pour ramener des clientes. J'appelle ça de l'optimisation, répondis-je sous la voix crispée de Tetsourou.

-Dis plutôt que t'as besoin d'une bonne raison d'oublier que tu vas devoir te promener en tenue aussi.... Et si j'arrivais à convaincre quelqu'un d'autre ?

-Je te préviens, Kenma peut venir mais il n'aura le droit qu'à un chocolat chaud offert par la maison et une partie de mario kart pendant ma pause, anticipai-je.

-Et oncle Isaya est d'accord ?

-Oui, et Kenma aussi d'ailleurs, il vient de me répondre, informai-je en ouvrant le message. Vous dormirez tous les deux dans la chambre d'ami pour le week-end.

-Et tu vas faire quoi si je refuse ?

-Je demanderais à Kenma de diffuser la photo de bébé Tetsousou faisant un gros câlin à sa peluche dinosaure, menacai-je en admirant la photo sur mon téléphone

-T'AS ENCORE CE TRUC ? S'exclama-t-il.

-Oui, et dans moins de deux semaines j'en aurais une autre avec le grand Tetsourou en tenue de maid...

Un long silence s'installa dans la conversation : c'est vrai que je suis diabolique quand je m'y mets.

-Très bien, madame a gagnée... Céda-t-il dans un soupir.

-Parfait, en plus je vais pouvoir te présenter mon petit ami, plaçais-je nonchalamment. Au fait, tu savais que le passeur de Seijo était le meilleur de la préfecture ? Et-

-Attends, ton quoi ? Me coupa-t-il.

J'avais espéré qu'il ne relève pas, mais puisqu'on se présente comme un couple avec Marco et qu'on s'est promis de ne mettre personne dans la confidence, il aurait fini par le découvrir une fois au lycée.

-... Tu déconnes là ? Reprit-il. C'est pas un peu tôt après ce qu'il s'est passé à Tokyo ?

-Non, tout ça est derrière moi, et je me fiche bien qu'un psy m'ait conseillé de ne pas m'engager dans une relation amoureuse trop rapidement.

-Ta mère est au courant ?

-Non, mais papa n'a rien dit, et puis on est qu'au tout début.

-Ecoute, tu fais ce que tu veux, mais prend soin de toi.

Son timbre inquiet provoqua un pincement dans ma poitrine, après un instant, je répondis en levant les yeux vers l'horloge.

-Hey tronche de coq... tu me manques, déclarais-je sans cacher mon émotion. C'est pas facile d'oublier tout ça sans toi.

-Quelque chose te tracasse ? Devina-t-il.

-On en parlera plus tard, je vais aller me coucher, répondis-je.

-Ok, toi aussi tu me manques.

Je raccroche la ligne et me lève de mon lit pour finir ma toilette avant d'aller dormir. En passant devant le grand miroir, je baisse le regard et m'attadre sur la longue cicatrice qui orne ma cuisse droite. Avec le temps et à force de la cacher sous mes collants, je finis par ne plus la remarquer, mais lorsque cela arrive comme ce soir, c'est comme si ces quatre mois de cauchemar me revenait en pleine figure. Et dire que je pensais que le pire était derrière moi en quittant Miyagi.

-Yuna ?

Je sursaute et me retourne vers mon père, que je n'avais pas entendu entrer.

-Ça fait trois fois que je t'appelle, dit-il en m'offrant un sourire chaleureux.

-Désolé, j'étais dans mes pensées. Je suppose que tu veux la salle de bain ?

-Est-ce que ça va ? Demanda-t-il en posant une main sur mon front. Le lycée m'a appelé hier, il semblerait que tu sois tombé de sommeil en plein cours ?

-Ça va, rassurai-je en me dégageant. J'ai juste mal dormis ce week-end.

-Je sais que je ne suis pas très présent ces temps-ci, mais n'oublie pas que tu peux tout me dire.

Je lui adresse un sourire sincère : j'ai énormément de chance d'avoir un père aussi soucieux et présent malgré tout ce que j'ai pu faire subir à mes proches quand tout allait mal.

Le reste de la semaine c'est passé sans encombre alors que les premiers préparatifs du festival se mettent en place. Avec une partie des fonds collectés l'année précédente la classe avait réussie à louer les costumes de maid, avec deux costumes de petite est grande taille en supplément en cas d'imprévu, j'étais donc revenu chez moi avec mon costume et celui de Tetsourou, bien que celui-ci ne pourra pas l'essayer avant le jour-J. En accrochant les deux tenues sur mon armoire j'entend mon téléphone vibrer et ouvre le message de Marco :

Marco :
Le parcours de demain fera 4kms, ça ira ?

Moi :

C'était ma distance d'échauffement à l'époque, alors j'ose espérer que je vais m'en sortir.

Certes, il est plus facile de se montrer confiante par message mais je ne vais tout de même pas me dégonfler : je suis venu à bout des entraînements de haut niveau imposés par mon père et lui n'est qu'un coureur du dimanche, alors le minimum sera de tenir la distance demain, et tous les autres week-end.

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Hey !

Comme promis : 10k vues = un chapitre publié hors délais (sachant que ça ne retarde pas les publications postérieurs). Celui-ci est un peu plus court, j'espère qu'il vous a plu.

Merci d'être aussi nombreux à suivre mon travail, je suis vraiment heureuse de vous voir aussi actif à chaque publication. J'espère que la suite sera à la hauteur.

On se retrouve début août pour la suite !

King Sniper [Haikyuu!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant