Chapitre 3 : SOS, Capitaine en détresse.

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Ce week end commence décidément sous les meilleurs hospices : ma première semaine à Aoba Johsai s'était bien déroulée -sans que je me sois une nouvelle fois perdue ni prise de plein fouet un Don Juan-, mon père a fait des pancakes pour le petit dej' et je me suis enfin décidée à rejoindre le club d'art, dont je confirmerai mon inscription dès lundi. Et bien sûr, ça n'a rien à voir avec le fait que Marco ait passé trois jours à me rappeler que son club n'attendait que moi.

-Alors, tu te plais dans ce lycée ? Interrogea mon père en posant une assiette de pancakes encore chauds sous mon nez.

-Oui, les gens sont sympa et il y a beaucoup de clubs différents.

-Tu savais que leur club de volley masculin s'était hissé au pied du podium de la préfecture l'an dernier ?

-Papa... soupirai-je en le jaugeant du regard.

Il ne peut décidément pas s'en empêcher, il faut toujours qu'il ramène tout au volleyball. Et le fait qu'il soit un ancien champion n'est pas une excuse, surtout qu'il sait que je déteste parler de ça.

-Et comment va ton amie ? Celle qui était dans votre équipe au collège...

-Ayaoro va bien, elle est capitaine maintenant.

-Oh c'est vrai ! Elle est allier non ?

-Centrale, rectifiai-je avant de soupirer d'agacement.

Alors qu'il se lance une fois de plus dans un monologue sur le passé, je fourre un bout de pancake dans ma bouche, juste pour avoir une raison de ne pas lui répondre. Et tout en feintant de l'écouter je me demandai ce que je pourrais bien faire de cette mâtiné. Il est à peine huit heure du matin et je n'ai rien de particulier de prévu.

Je pourrais juste me poser devant un film ou une série, ou alors défaire les derniers cartons de bazarre ramenés de chez maman ? Je pense qu'il est temps de faire du tri dans toute ces babioles, parce qu'après tout, ma rentrée au lycée est aussi un nouveau départ, donc pourquoi s'encombrer d'objets inutiles ?

Après m'être décidé, j'avale mon morceau de pancake avant de me lever pour aller chercher les cartons entassés dans la remise. Je salue donc mon père, qui va certainement passer une bonne partie de la journée dans son bureau à revoir encore et toujours les dossiers de ses clients. C'est dingue ce qu'il peut être occupé depuis qu'il n'a plus à m'entraîner à la fin des cours. Certes, tous les avocats doivent avoir du travail même le week end, mais j'aurais juré qu'il en avait beaucoup moins il y a un an..

J'arrive dans la petite pièce, mais avant que je n'ai le temps de me retrousser les manches mon téléphone sonne, affichant le numéro d'Ayaoro.

-Salut Ayaoro-san.

-Désolé de te déranger Isaya-san, mais j'ai un service à te demander.

Je me me pose contre l'encadrure de la porte, heureuse de pouvoir rendre la pareil à mon amie.

-Je t'écoute.

-Et bien, tu sais que ce matin il y a les sélections des clubs de volley ...

-Pourquoi le fait d'entendre "club de volley" ne me rassure pas ?

-Je vais être en retard et les filles ne savent pas comment gérer la situation...

Oh, ça pue à des kilomètres cette histoire.

-Tu peux leur donner des instructions ? Prévenir l'entraineur ? Le manager ?

-Le club féminin n'a plus d'entraîneur depuis deux ans et notre manager n'y connait pas grand chose en volleyball. Elles ne sont que trois, il y a une vingtaine de candidates et elles n'arrivent pas à les canaliser à cause d'Oikawa.

King Sniper [Haikyuu!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant