King Sniper [Haikyuu!!]

Chapitre 9 : Fringale nocturne

La lune est déjà haute tandis que je me retourne pour la millionième fois dans mon lit. Je n'arrive décidément pas échapper à mes souvenirs et une fois de plus, la vision des conséquences de mes erreurs se rejoua dans ma tête. 

"...Tu n'avais PAS LE DROIT de nous hisser si haut pour nous lâcher ..."

Son éclat de voix débordant de haine alors qu'elle me plaquait avec force contre le mur, sous les tentatives vaines de mes amies pour la calmer. Et son regard, me haïssant de tout son être. Comment pourrais-je oublier ça ?...

"...Tu viens de cracher à la gueule de 3 ANNÉES d'entraînements en ridiculisant notre équipe, alors retiens bien ça "capitaine", si un jour t'as le culot de poser de nouveau un pied sur un terrain de volley face à moi, tu peux être sur que ça sera la DERNIÈRE FOIS"

Si seulement je n'avais pas enchaîné les erreurs à cette époque, peut être serait-elle encore à mes côtés aujourd'hui, à me répéter de ne pas me reposer sur mes lauriers, à traîner avec moi après les entraînements, ou à me rendre mon sourire fière après une victoire.

Ce sport m'a pourtant tellement apporté : de la confiance, de l'adrénaline, des amies, un florilège de souvenirs impérissables et même le regard fière de mon père. Mais ce sport, est aussi celui qui m'avait prit ma meilleure amie. Je dirais même qu'il a repris tout ce qu'il m'avait offert, ne me laissant que la maladie qui a rongé mes nuits pendant des mois. Et rien que le fait de me tenir face à mes erreurs avait tous fait remonter.

Ca me fait tellement de mal de savoir qu'Ayaoro néglige son club sous prétexte qu'elle n'a pas encore réussie à les élever aussi haut et j'aimerais tellement pouvoir les aider.

"La seule solution serait que..."

Si seulement le simple fait de rejouer ne me terrorisait pas à ce point, je pourrais peut être la rejoindre pour apporter mon aide. Mais cela signifierait aussi : devoir quitter mon club, et bien que je sois loin d'être une artiste, j'aime beaucoup l'ambiance chaleureuse et détendu qui y règne. J'aimerais bien pouvoir parler de tout ça à quelqu'un, mais il est déjà presque minuit. Papa dort et maman doit déjà être couché...

En fait, je me dis qu'il y a peut être quelqu'un qui est encore éveillé. J'allume ma lampe de chevet et saisis mon téléphone, avant de composer mon message :

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Moi :

"T'es réveillé ?"
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La réponse ne se fit pas attendre : je me doutais bien qu'il veillait encore tard malgré les avertissements de son capitaine.

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... :
"Oui."

Moi :

"Tu penses que je devrais reprendre le volley?"
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Autant y aller cache, puisque mon ami est loin d'être un imbécile.

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... :
"Je ne sais pas. Pourquoi tu voudrais reprendre ?"

Moi :

"Pour aider une amie"

... :
"Tu ne devrais pas le faire pour toi ?"

Moi :

"Parce que toi tu joues pour toi-même peut-être ?"
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