Chapitre 63 : Une chance

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Assise à l'extérieur du gymnase, je profite de la brise fraiche du crépuscule pour reposer mes muscles avant mon entrainement avec Oikawa, tout en notant avec minutie les performances de Mayuri, repartit aux vestiaires. Je dois avouer que sa progression n'est pas si mal, puisqu'elle est passée d'un bon 50% aux dix premiers tires à une moyenne de 25% en approchant de la trentaine, avant de perdre de nouveau des points à cause de la fatigue. Il faut donc continuer sur cette voie, mais en augmentant le nombre d'exercices de cardio de mon programme de base : il faut qu'elle tienne la distance pour au moins deux sets, sinon elle pourrait manquer le coche lors du match. Quoi qu'il en soit, le fait que me battre soit devenu son carburant me rassure, moi qui craignais qu'elle ne fasse la même erreur que moi en faisant tout ces efforts pour les beaux yeux d'Oikawa.

-Isaya-chaaan~

"En parlant du loup" Songeai-je avant de lever le nez de mon carnet pour le notifier.

-On attend plus que toi, m'informa-t-il avant de me tendre une main pour m'aider à me lever.

Je saisis son appui et suis toujours aussi surprise de la facilité avec laquelle il me redresse, comme lors de notre première rencontre. Alors que je le dépasse pour entrer, il posa une main sur mon épaule pour m'interrompre.

-J'aimerais te parler de quelque chose tout à l'heure.

-D'accord, acquiesçais-je malgré un étrange pressentiment.

Après ça, nous avions réussis à mettre en place un premier circuit avec Haru et Kyotani : l'attaquant sert la balle depuis l'autre côté du filet droit sur Haru, qui après réception sera reprise par mes soins pour qu'Oikawa puisse attaquer, avant que le blond n'ait à son tour à la réceptionner. En soi c'est du trois contre un, mais tout le monde y trouve son compte.

Après plusieurs circuits pour se roder, nous avons pris une première pause pour rectifier les fautes.

-Kyotani-san, engagea la libéro, tu ne dois pas hésiter à y mettre de la force et à varier les angles.

Ce dernier acquiesça, bien qu'un peu intimidé si j'en crois son expression. C'est étrange que la description que m'en avait fait Oikawa soit aussi loin de la réalité.

-Isaya-chan, tes placements sont meilleurs et semblent plus instinctif, mais ça reste compliqué de te lire, enchaina le capitaine. A cause de ce défaut je dois encore plus veiller à me caler sur ta balle alors que c'est toi qui es censé me la servir sur un plateau. Cela gêne vraiment l'attaque.

-Même si j'essaie de viser, je peine à régler la trajectoire, répondis-je.

-Ta visée dois être bloqué sur le point d'impact, par sur l'attaquant. Mais si dans le cas de ma personne ça se comprend, poursuivit-il avec un clin d'oeil.

Tout en soupirant d'agacement devant sa remarque je me rends compte que son résonnement est loin d'être idiot en réalité : mon jeu est conditionné pour bloquer ma visée sur un point fixe, mais pas sur une cible future, comme c'est le cas pour le point d'impact. En gros, c'est comme si la cible n'apparaissait qu'au moment où la balle est frappé, donc impossible de l'évaluer dans l'immédiat avant qu'elle n'arrive sous la frappe de l'attaquant. Je dois donc déterminer une cible future plutôt que de me concentrer exclusivement sur la position précise des joueurs, comme je suis habitué à le faire en tant qu'allier.

-On s'y remet ? Proposai-je, motivée à l'idée de tester ce nouveau point de vue.

Plus la soirée passe, plus nos jeux semblent se fluidifier, au point qu'Oikawa ait pu caler quelques attaques bien sentie avec les balles que je lui offrais, de quoi gonfler d'autant plus ma détermination. Au bout d'un moment, Haru demanda à ce qu'Oikawa et Kyotani échangent de position, et j'avoue avoir moi-même été emballé à l'idée de passer à un attaquant dont c'est le poste.

King Sniper [Haikyuu!!]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant