CHRIS
J'entendais les policiers me crier de m'arrêter mais je ne les écoutais pas et je continuais de courir. Je n'avais plus de souffle. Je courais dans cette rue que je ne connaissais pas.
Je ne savais même plus où je me trouvais.
Je croisais des visages flous.
Je ne reconnaissais personne mais je leur tendais la main afin qu'ils puissent m'aider à me cacher.
Je ne savais pas non plus pourquoi ces personnes habillées comme des policiers me poursuivaient avec des armes à feu et des chiens de chasse à leur côté. Mais tout ce que je savais c'était que je devais courir.
Il en allait de ma vie.
Je sentais mes jambes céder sous le poids de la fatigue mais je forçais.
« Allez ! ce n'est pas le moment de me lâcher ! » m'encourageais-je intérieurement alors que j'entendais les chiens aboyer à quelques mètres derrière moi et les policiers qui me demandaient de me rendre.
Non ! non ! NON !
L'adrénaline fouetta mon sang et me propulsa encore plus vite.
Je réussis un moment à les semer et j'aperçu à quelques mètres de moi un couloir un peu étroit. Je m'y précipitais sentant la fin de ce périple proche.
J'y entrais et me collait au mur de façon à pouvoir me cacher, même si je savais que cela ne servait pratiquement à rien.
J'essayais de réguler ma respiration en fermant fort les yeux, priant intérieurement qu'ils ne me retrouvent pas.
Je transpirais à grosses gouttes, mes pieds me faisaient un mal de chien et j'avais le corps tout endolori par l'effort qu'il venait de fournir.
Ce sport forcé pouvait remplacer plusieurs heures de sports à la salle.
Je venais de travailler à fond mon cardio.
Au moment où je commençais enfin à me calmer, j'entendis le bruit distinct d'une alarme de police qui se rapprochait dangereusement de moi. Je sortis immédiatement de ma léthargie sachant que j'avais déjà perdu d'avance.
Je ne pouvais plus m'enfuir, j'entendais ces bruits de partout et la respiration saccadée des chiens qui avaient enfin retrouvés leur proie. C'est-à-dire : moi.
Tout ce qu'il me restait à faire était de me rendre pour un crime que j'avais apparemment commis et dont je ne me souvenais plus.
L'alarme se fit encore plus stridente comme si elle était plus dans ma tête que nulle part ailleurs.
Au moment où je croisais finalement les yeux de l'un des flics, j'ouvris immédiatement les yeux et me relevait en sursaut en jetant mon alarme contre le mur.
Je regardais autour de moi et je reconnu immédiatement ma chambre, qui baignait désormais sous la lumière de soleil filtrée par les rideaux de mes fenêtres.
Je repris immédiatement mon souffle me rendant compte que ce n'était qu'un mauvais rêve et que je n'avais rien à craindre.
Au moment où j'étais sur le point de me mettre debout, j'entendis encore la sirène de police retentir dans ma chambre.
Les battements de mon cœur redoublèrent avant que je ne m'aperçoive que ce n'était que mon téléphone qui sonnait.
Je jurais en le prenant pour répondre en me promettant de changer cette sonnerie de merde.
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Shades Of Love
RomanceElif McKnight Après la perte tragique de ses parents, Elif McKnight décide de fuir son passé en quittant Charleston, Mississippi, pour repartir de zéro à Orlando, en Floride. Mais sa tentative de nouvelle vie est rapidement bouleversée par une renco...