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ELIF/NOAN

ELIF

Assises dans l'herbe des jardins de la fac, Myra et moi essayons de nous reposer après le cours d'économie que nous venons d'avoir. C'est l'heure de la pause, et comme nous d'autres étudiants se reposent, discutent ou bossent pour le prochain cours.

Je discutais donc avec Myra des cours qui allaient suivre lorsque mon téléphone émis une légère vibration dans ma main me signalant ainsi l'arrivée d'un nouveau message.

Je regardais et m'aperçu que c'était encore une fois Noan. Je soufflais et posait mon téléphone près de moi pour l'ignorer.

- Tu vas l'ignorer encore longtemps ? me demanda Myra en jetant un bref coup d'œil à mon téléphone.

Je hochais distraitement la tête :

- Peut-être bien encore un peu. Faut qu'il sache que je n'ai pas aimé ce qu'il m'a dit. Dis-je fermement.

- Tu ne penses pas qu'il le sait là ? fit-elle ironiquement. Je trouve que tu abuses un peu Elif...

Je tournais violemment la tête vers elle les sourcils froncés :

- Tu trouves que j'abuse ? Myra tu te rends compte qu'il a quand même insinué que c'était peut-être toi qui tentais de nous séparer ? et qu'il n'a même pas pris mes peurs au sérieux ?

- Il l'a insinué oui, mais en même temps ça fait une bonne semaine que tu l'ignores Elif. Ça se voit qu'il souhaite te parler mais tu ne lis même ses messages.

A vrai dire, si je lis ses messages. C'est juste que j'ai envie de le faire galérer un peu. Il faut qu'il comprenne que je n'ai pas aimer et qu'il ne doit pas s'en prendre à mes amis.

J'avoue qu'il me manque. Atrocement. Ses câlins, ses baisers, son odeur musquée que j'aime tant. Mais je veux qu'il mesure l'ampleur de ses actes.

- Elif, tu l'as assez fait tourner en bourrique. Continua-t-elle. Le pauvre, si tu as vu sa tête aujourd'hui, ça se sent qu'il regrette. Et le regard qu'il te lançait, un regard tellement tendre que j'avais l'impression qu'il voulait t'enfermer dans son cœur.

Je m'adoucis immédiatement à l'entente de ses propos, et détournais les yeux d'avoir l'air aussi faible.

J'entendis mon amie rigoler :

- Arrête, en plus ce n'est pas si grave et...

- Pas si grave ? m'écriais-je attirant quelques regards sur nous. Je prends ta défense et tout ce que tu trouves à dire c'est que ce n'est pas « si grave » ? continuais-je plus bas.

- Je suis heureuse que tu prennes ma défense Elif, cela me fait énormément plaisir. Seulement, tu sais que lui et moi, ce n'est pas l'amour fou, bien vrai que je commence à l'apprécier. Cependant, bien qu'exagérer, sa réaction peut paraître normal. Etant donné que je ne l'aime pas tellement, il peut se dire que je t'ai dit tout ça dans le but de t'éloigner de lui au vu des crasses qu'il t'a fait dans le passé.

- Oui, mais je voulais juste le faire galérer un peu, c'est tout dis-je d'une petite voix.

Elle éclata de rire et je baissais les yeux, gênée.

- C'est sûr que tu es une handicapée niveau relation amoureuse Elif, déclara-t-elle en rigolant. Ce qui en soit ne peut pas t'être reproché, mais il faut savoir une chose Elif, et ça c'est un conseil, ne reste jamais trop longtemps en froid avec une personne que tu aimes surtout s'il fait des efforts pour te parler et s'excuser. Toi comme moi savons qu'il regrette, regarde comment il te harcèle de messages et d'appels. Ce qu'il a dit n'est pas si grave au point de ne pas lui donner de nouvelle pendant une semaine. Alors s'il te plait, écoute-le.

Shades Of LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant