NOAN (Partie 2)
Il fait un temps de merde comme toujours à Londres. Encore et toujours de la pluie. A peine l'avion posé sur le tarmac, qu'une averse s'est déclenchée sur la ville. Je récupère rapidement mes valises.
La tête en vrac à cause de la fatigue, je me dirige vers la sortie de l'aéroport où un chauffeur de Pharell Group est censé m'attendre. J'aperçois un homme d'une cinquantaine d'année tenir une feuille où est inscrit mon nom en grand caractère.
Je me dirige vers lui, le salue et le laisse mettre mes valises dans le coffre de la voiture. Je monte et vingt minutes plus tard la voiture stationne devant le Royal Pharell Hotels.
Je me dirige rapidement vers la réception où je récupère la clé de ma suite située au trente-troisième étage.
Une fois dans ma suite, je laisse le portier poser mes valises, lui remets un pourboire, puis je me dirige comme un automate vers la chambre où je me laisse tomber sur le lit. Fatigué, je prévois me reposer une ou deux heures, avant de me rendre à l'entreprise pour travailler avec le directeur adjoint de mon père et aussi de visiter le chantier du nouvel hôtel.
L'entreprise de mon père, Pharell Group est une grande entreprise d'architecture spécialisée dans la construction d'hôtel de luxe. L'entreprise est en partenariat avec la majorité des plus grands hôtels du monde. En plus de cette entreprise, ma famille possède une chaîne d'environ vingt hôtels présents un peu partout dans le monde.
J'ai beau ne pas m'entendre avec mon père, il y'a une seule chose sur laquelle je n'en démoderais jamais c'est qu'il est un grand travailleur. Un homme d'affaire accompli qui s'est forgé tout seul malgré le fait qu'il descende d'une famille fortunée. Il aurait dû être à la tête de la compagnie pétrolière de mon grand-père, mais à au grand dam mon père a choisi l'architecture, ce qui a engendré de fortes tensions entre les deux. Cependant, malgré la fortune que mon père a amassé au cours de sa carrière et la notoriété qu'il a acquis, mon grand-père n'a toujours pas digéré ce qu'il considère comme un affront.
C'est donc toujours la guerre lorsque nous allons voir nos grands-parents.
Aux souvenirs de nos visites chez ces derniers, je me retiens de rire me rappelant toutes les bêtises que nous faisions Erwan et moi. Mon grand-père piquait des crises énormes, disant à mon père qu'il ne nous a pas assez éduqué et qu'il devait un peu plus corser son éducation.
Mon humeur s'assombrit à cette pensée.
Je me dis toujours que finalement mon père a exaucé le désir de son paternel car il a bel et bien corsé notre éducation.
Je secoue vite la tête et dirige mon regard vers l'horloge suspendue au-dessus de la grande télé du salon. Je me dépêche donc de m'apprêter. Quand je suis près, je rejoins la réception de l'hôtel, où la réceptionniste m'informe que la voiture qui m'a été attribué m'attend devant l'hôtel. Je la remercie et sors. L'un des voituriers présents me remet ma clé et je conduis en direction de l'entreprise.
- Pharell Junior ! Bienvenu ! je ne m'attendais pas à vous voir ici de sitôt. M'accueille James Roberts, le directeur adjoint de mon père lorsque je franchis les portes de son bureau après m'être fait annoncer par sa secrétaire.
- J'ai préféré venir aujourd'hui afin de me faire une idée sur l'état des lieux avant de pouvoir officiellement travailler. Je réponds en lui serrant la main.
- C'est tout à fait légitime mon grand. Dit-il en me souriant gentiment et en me faisant signe de m'installer sur la chaise en face de son bureau. Ton père m'a déjà informé pour ton double cursus et aussi sur le fait que tu as déjà fait un stage en architecture. Tu vas donc travailler directement avec moi au département des finances. D'après ce qu'il m'a dit tu es incollable avec les chiffres.
VOUS LISEZ
Shades Of Love
RomanceElif McKnight Après la perte tragique de ses parents, Elif McKnight décide de fuir son passé en quittant Charleston, Mississippi, pour repartir de zéro à Orlando, en Floride. Mais sa tentative de nouvelle vie est rapidement bouleversée par une renco...