Shades Of Love

18

NOAN

J'ai passé une semaine vraiment éreintante.

Entre les montagnes de documents qu'il fallait signer pour l'hôpital où se trouve ma mère, les avocats de mon père que je devais rencontrer afin de savoir où il se trouvait et toutes les discussions que j'ai eu avec ma mère afin de la convaincre de divorcer, je ne sais plus où donner de la tête. Sans oublier que j'ai une montagne de cours à rattraper et pour ça je dois remercier Chris qui m'aide vraiment.

J'ai encore une fois rencontrer les avocats de mon père pour leur soutirer des informations concernant l'endroit où il se trouve. Car oui, ce lâche après avoir laisser ma mère pour morte s'est enfui comme un vulgaire voleur pour se cacher je ne sais où. J'ai tout fait et tout tenté pour savoir où il pourrait se trouver, mais apparemment ses avocats, gardes du corps et hommes de mains sont de véritables tombes et ne veulent rien dire.

Et voici ma mère qui refuse de porter plainte contre son vulgaire mari. J'ai tout fait pour la convaincre, mais elle s'obstine sans vouloir me donner de raison valable car selon elle, je ne comprendrais pas. La seule chose qu'elle a trouvé à dire aux officiers de polices pour sa déposition, c'est juste que c'était un accident. Et bien sûr l'affaire a vite été bouclée. Madame ne veut plus en entendre parler et a décidé de se comporter comme si de rien était.

Je suis vraiment à bout de force et épuisé. Sans le soutien et l'aide de Rosa, je ne sais pas comment j'aurais fait. Elle a aussi tout fait pour m'aider dans mes veines tentatives pour convaincre ma mère, mais encore une fois, rien.

La pauvre a passé tout son temps à l'hôpital au chevet de ma mère pour la veiller. J'ai voulu faire pareil, mais cette bonne Rosa m'a bien évidemment menacé de me retirer toutes chances d'avoir un jour des enfants si je ne rentrais pas à mon appartement me reposer.

Elle m'a été d'une grande aide et je me suis rendu encore une fois compte que sans elle je ne suis rien. Sans oublier bien sûr Chris, qui prenant chaque fois de mes nouvelles et aussi Elif. On parlait certes rarement mais le seul fait de penser à elle m'a permis de tenir le coup.

Penser à samedi, penser à me dire qu'aujourd'hui je la verrais m'a permis de garder la tête haute.

C'est donc après une énième rencontre infructueuse avec les avocats que je suis arrivé chez elle. L'attente a été longue mais la voir avancer vers moi dans cette rue a eu un effet tranquillisant sur tout mon corps et mon esprit. Je ne me suis pas rendu compte que j'étais aussi tendu avant de la voir. Lorsqu'elle m'a souri, j'ai eu l'impression qu'il n'y aurait plus de lendemain et que seul importait l'instant présent.

Elle était comme d'habitude aussi divine. La voir habiller comme ça, voir ses magnifiques jambes longilignes chaussées de compensées m'ont fait réaliser la grâce qui émanait d'elle.

Tout ce que je sais, c'est que je suis heureux et que je n'ai pas envie que cette soirée se termine.

Assis tous les deux dans la voiture, c'est dans un silence agréable et couvert par les légers sons que diffusait la radio, que nous faisons le chemin jusqu'à mon appartement.

Il n'y avait aucune gêne. Nous étions tous les deux détendus et sûrement entrain de réfléchir au déroulement de cette soirée qui débutait à peine. En tous cas, moi c'était à cela que je songeais, je ne sais pas s'il en était de même pour elle, mais j'avais hâte d'être enfin chez moi et de l'avoir rien qu'à moi le temps d'une soirée.

C'est au bout d'une quinzaine de minute que je garais ma voiture à la place de parking qui m'était réservée.

Nous descendions toujours dans le silence pour se diriger vers les portes de l'ascenseur qui venaient de s'ouvrir pour laisser sortir une personne.