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ELIF

Je dévisageais interloquée la personne qui se tenait sur le pas de ma porte. J'étais étonnée et secrètement heureuse de le voir là.

- Mais que fais-tu là Noan ? dis-je étonnée en tirant le cou pour observer le couloir derrière lui.

- Je suis venu pour te voir. M'annonça-t-il comme s'il me disait la météo du jour.

Je le fixais ahurie et un peu craintive que Myra débarque. Comme s'il lisait dans mes pensées, il afficha un petit sourire en coin et me dit en chuchotant, comme s'il me faisait une confidence :

- Ne t'en fais pas, j'ai surveillé mes arrières. Il n'y pas un chat dans la rue.

Son flegme m'agaça légèrement.

- Tu ne te rends pas compte de ce qui arriverai si Myra revenait et pire avec Max. ils te détestent ! m'écriais-je en tapant du pied.

Il se rembrunit soudainement en reculant d'un pas et je compris immédiatement la bourde que je venais de faire.

- Je... désolée... bafouillais-je

- Est-ce que toi tu me détestes Elif ? me demanda-t-il soudainement toute lueur joyeuse ayant disparue de son regard.

Je le fixais un moment avant de baisser les yeux et de secouer la tête de gauche à droite pour dire non.

- Regarde-moi dans les yeux et réponds-moi avec des mots. Me reprit-il

- Non, je ne te déteste pas. Dis-je en le fixant au prix d'un immense effort.

- Je suis ici pour te voir Elif. Mais si ma présence t'incommode, tu n'as qu'à me le dire et je m'en irais. Tu n'as pas besoin de te cacher derrière l'excuse de tes amis, tu sais ?

Après l'avoir entendu parler, je me rendis compte que je l'avais vraiment blessé. Je soupirais en m'appuyant contre le chambranle de la porte et en me passant les doigts dans les cheveux.

- Je suis désolée Noan, je ne voulais pas te paraître méprisante. Bien évidemment, ta visite me fait plaisir, mais je ne m'y attendais et tu m'as un peu prise de cours. De plus, au vu de la tension qu'il y'a entre mes amis et toi, j'ai vraiment peur qu'ils débarquent et te trouvent ici. Surtout que je ne leur ai pas encore dit que nous nous sommes rapprochés toi et moi. Débitais-je d'un coup.

- Je comprends, et sache bien que mon but n'est pas de créer des tensions entre tes amis et toi. Et je mérite tout leur ressentiment envers moi étant donné que je suis le seul fautif dans cette histoire.

- Ne t'en fais pas. C'est oublié.

Il me fit un sourire un peu gêné avant de me tendre un paquet enrubanné :

- Tiens, dit-il en me tendant le paquet

- Qu'est-ce que c'est ? dis-je en me saisissant du joli paquet rouge, tout à coup excitée.

- Eh bien, ouvre-le. C'est l'excuse que j'ai trouvée pour venir te voir, répondit-il en me souriant.

Je me hâtais donc de l'ouvrir et découvris des petits morceaux de chocolats sous diverses formes. Je souris immédiatement comme un enfant qui découvre ses cadeaux sous le sapin le jour de Noel.

- Comment tu as su que j'aimais le chocolat ? lui demandais-je toute souriante en croquant dans un petit carré de chocolat. Humm ! gémis-je tout doucement en sentant le chocolat fondre sur ma langue et le goût du cacao se rependre dans ma bouche.

Shades Of LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant