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ELIF


4 ans plus tôt

02 Septembre 2017

Elif, 18 ans


Je me réveille aujourd'hui avec un grand sourire aux lèvres. C'est le grand jour !

Il y'a deux jours papa a obtenu une promotion et pour l'occasion, il a décidé d'acheter la paire de chaussure que maman voulait tant pour son anniversaire qui date d'il y'a une semaine.

Hier, alors que maman faisait la cuisine il est venu me trouver dans ma chambre pour me montrer la fameuse paire et purée ! elle est tellement jolie ! je suis sure et certaine que maman sera la plus heureuse. De plus avec la surprise qu'on lui prépare pour ce soir, c'est sûr qu'elle ne s'en remettra pas !

Je souris encore plus avant de me lever de mon lit et de filer prendre ma douche.

Aujourd'hui est vendredi, mais je n'ai pas cours. Il y'a la rencontre parents/professeurs et bien entendu les élèves ne sont pas conviés.

Je suppose que cette fois c'est maman qui s'y rend puisque c'est papa qui s'était rendu à la rencontre précédente. C'est « chacun son tour » d'après mon père.

Je pouffe en m'essuyant le corps avec ma serviette de bain.

Après ma douche, je m'habille rapidement et cours prendre mon petit déjeuner avant de rejoindre Madame Evry. Nous devons apporter de la nourriture aux enfants défavorisés du quartier et les soutenir pour leur match de basket. Ma mère est la vice-présidente de l'association UN SOURIRE POUR TOUS qui vient en aide aux enfants défavorisés et qui aide les anciens délinquants à se réinsérer dans la société.

Alors en tant que fille de la vice-présidente, la moindre des choses est de lui filer un coup de main lorsque j'en ai l'occasion. En vrai, je lui file un coup de main à chaque occasion. J'ai toujours aimé venir en aide à ceux qui n'ont pas eu l'occasion de grandir au sein d'une famille unie, ceux qui en ont besoin. En plus, ces jeunes-là ne demandent rien d'autre que de l'attention. Ils n'ont jamais eu personne pour les écouter ou leur prêter attention, ils sont mis en marge de la société parce qu'ils ont vécu dans des milieux précaires et qu'ils n'entrent pas dans les « standards » imposés. Alors, j'essaie d'être une oreille attentive, d'être là pour eux avec ma famille ainsi que les autres membres de l'association.

Trente minutes après, je suis devant la porte de madame Evry et appuie sur la sonnette.

La vielle dame m'ouvre avec un énorme sourire :

- Ma belle Elif ! s'exclame-t-elle en m'étreignant avec une force qui me couple le souffle.

- Bonjour Madame Evry ! je lui réponds en souriant alors qu'elle se détache de moi.

- Combien de fois vais-je te dire de m'appeler Ella ? je t'ai vu grandir ma petite ! le « madame » il n'est plus nécessaire ! oh la la, ces jeunes !

Je rigole discrètement avant de m'excuser. Elle se dirige tout doucement vers son salon où elle récupère son petit sac à main et son écharpe avant de me rejoindre, puis nous sortons ensemble.

- Ta mère n'est pas avec toi ? me demande-t-elle alors que nous cheminons tout doucement vers le terrain de basket.

Elle salue chaleureusement toutes les personnes qu'elle connait et qui croise notre route.

Shades Of LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant