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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI VIVENT, JE LAVE LE SANG DES ▬▬ MARTYRS ▬▬
‣ S03E11 aucun spoiler
Non sans un sourire, Emeraude poussa la porte du laboratoire d’Hanji, pressée de retrouver son amie. Cela faisait d’ailleurs une semaine maintenant que sa routine du matin se résumait à cela : elle filait immédiatement dans la pièce de la brune avant même la fin du petit-déjeuner pour profiter de la présence de son amie.
Elle n’avait en effet rien changé à son comportement. Malgré la menace qu’elle encourait et qui subsistait —les lettres qu’elle continuait de recevoir le démontrant— elle avait décidé que cela n’avait pas le droit d’impacter sa vie et n’avait donc rien modifié de ses habitudes.
Afin qu’on ne la force pas à se conduire autrement, elle n’avait strictement rien dit à personne sur les missives particulièrement menaçantes qu’elle recevait. Elle les gardait soigneusement secrètes, ne voulant s’attirer l’attention de ses supérieurs.
Même Levi n’était pas au courant. A vrai dire, plus que le fait de vouloir cacher le danger qu’elle encourait, c’était surtout son embarras qui la poussait à ne pas s’adresser au noiraud. Depuis leur dernier tête-à-tête, elle ne savait plus comment réagir en sa présence.
Balayant la salle du regard en arrivant dans la pièce, elle se sentit obligée de mettre une main sur sa poitrine qui la picotait tant elle avait couru vite. Elle fut quelque peu surprise de ressentir une telle douleur aussi facilement mais n’en dit rien, jugeant cela peu utile.
— Salut, lâcha-t-elle à la brune avec un large sourire.
Celle-ci était penchée au-dessus de son microscope, debout devant une étagère remplie de livres en tous genre. Ainsi était conçue la pièce : tous ses murs semblaient être constitués d’ouvrages à l’exception de la fenêtre dans le fond et, sur le mur de droite, de l’armoire où étaient rangés tous ses appareils.
Elle vit aussitôt son amie redresser la tête, tournant sa grosse monture noire vers elle pour l’inviter à entrer. Emeraude obtempéra et ferma porte derrière elle, suivant le petit rituel auquel elles s’étaient toutes deux habituées.
— Salut ! lâcha Hanji en retour.
Emeraude l’approcha en fixant un peu mieux les sangles de son uniforme qu’elle avait enfilé en toute hâte afin de la voir plus vite et plus longtemps.
