𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟓

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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
▬▬ MARTYRS ▬▬






S03E11
aucun spoiler










             Emeraude laissa un léger sourire étirer ses lèvres tandis que Bosuard fermait les yeux après un bâillement particulièrement long. La fillette rentra ensuite un peu plus ses épaules dans la couette afin de mieux préserver la chaleur sur son corps éreinté.

Donc j'aime pas les cours de science, conclut l'enfant comme si elle comptait continuer la conversation malgré cette position.

             La soldate observa les cernes noirâtres creusant de profonds sillons dans la peau ébène de son amie ainsi que ses paupières qu'elle ne parvenait pas à maintenir ouverte. Elle était épuisée. Chaque jour, elle se levait assez tôt pour voir sa colocataire et se rendait chez Hanji pour lui emprunter un livre afin de s'exercer à la lecture : elle aussi avait un retard de ce côté-là. Elle allait plus tard à l'école jusqu'au début de la soirée.

             Emeraude n'était pas étonnée par sa fatigue. Même si elle était touchée que la fillette ne se lève si tôt que dans le but de la voir, elle ne trouvait pas cela très raisonnable. Aussi décida-t-elle d'écourter ici leur discussion, voulant qu'elle préserve le peu de sommeil qu'elle pouvait obtenir.

Reposes-toi, tu es crevée, dit-elle simplement en se levant pour rejoindre son bureau. Et demain, je veux que tu te réveilles une heure avant tes cours. Pas trois.

             Elle avait un peu durci son ton, connaissant assez l'enfant pour savoir qu'elle n'en ferait qu'à sa tête si elle ne se montrait pas assez ferme. Mais, lorsqu'elle n'entendit aucune réponse, elle se demanda si elle ne devait pas être encore plus virulente.

Compris ? insista-t-elle en se tournant vers l'enfant.

             En regardant son interlocutrice, elle vit avec quelle lenteur sa poitrine se soulevait sous les draps et esquissa un sourire attendri. Elle s'était assoupie. Afin de ne pas risquer de la réveiller, elle saisit ce qu'elle était venue chercher sur son bureau et quitta la pièce.

             Tout en passant le seuil de la porte, elle prit grand soin de fermer cette dernière sans ne faire le moindre bruit. Le sommeil de sa protégée était aussi rare que précieux, elle s'en voudrait de le perturber.

             Le brouhaha alentour, s'élevant comme un épais murmure derrière les portes voisines de la sienne, lui permit de se rendre compte de l'heure qu'il était. Assez tôt. La plupart des soldats se couchaient -et donc se taisaient- avant la moitié de la nuit.

𝐋𝐀 𝐕𝐎𝐈𝐗 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐘𝐑𝐒 (livai X reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant