Le Cri du Coeur

Part 39

Habiba: où est Fatima? Elle a finit de se maquiller?

Mami: (amie de Fatima) oui, elle s'habille maintenant.

Habiba: dépêcher vous un peu, on l'appelle dans le salon pour celer le mariage.

Mami: d'accord.

Habiba: appelles moi une fois qu'elle aura fini. C'est quoi le nom encore?

Mami: c'est Mami.

Habiba: désolée deh Mami, j'ai oublié les bonnes manières.

Mami: t'en fait pas, ça doit être les occupations.

Habiba: exactement. Merci ma chérie.

Elle ressors comme elle est rentrée. C'est une journée très chargée pour toute la famille. Ce n'est pas une cérémonie grandiose mais il y'a un grand monde qui sont venus. C'est la marriage du fils aîné de Bilal et Jeynaba Sall, l'une des plus riche famille du Sénégal après tout. Il y'avait une bonne ambiance, les cousins, les frères et sœurs qui ne s'étaient pas revue depuis longtemps s'étaient enfin rencontrés pour ce mariage.

Tata Rockaya: elle est prête?

Habiba: non pas encore, elle ne va pas tarder.

Jeynaba: Et ton frère?

Habiba: la dernière fois que je l'ai vu, il était avec ses amis.

Jeynaba: (chuchote) s'il te plaît parle avec lui, on dirait qu'il est à un enterrement.

Habiba: désolée Néné mais c'est normal qu'il se comporte comme ça. Il ne se marie pas de son propre grès après tout.

Habiba reçoit un message de Fatima qui lui disait qu'elle était prête. Elle retrouve 4 des amies de Fatima dans la chambre avec elle, habillée comme hôtesse.

Habiba: Ahh les filles cous êtes toutes magnifiques.

Elles: merciiii

Habiba: (à Fatima) ma chérie, tu ravissante, qu'Allah te protège du mauvais œil.

Elles: amineeee

Mariama rentre en ce moment là.

Mariama: vous êtes prêtes? Hiii, Fatima no dionguama weh ni. (Tu es toute belle)

Habiba: mdr okay, on peut y aller maintenant. Ils n'attendent que nous.

Elles l'amènent dans la salle où se trouvait l'imam et les autres pour sceller le mariage. Même Mr. Sall et le père adoptif de Jeynaba étaient présents et heureux de témoigner le mariage de leur petit fils. Il installe Fatima qui avait la tête couverte au milieu de la Salle.

Bilal: Mariama, va appeler ton frère, on l'attend Depuis tout à l'heure.

PVD de Fatima

Quand j'ai entendu tonton Bilal dire que Mohammed n'était toujours pas là, mon Coeur a raté un battement. Je pensais à tout sorte de choses. Et s'il setait enfuit? Ça serait une vrai humiliation. Je sais qu'il ne veut pas se marier avec moi, Nabi m'a tout raconté mais s'enfuir le jour de notre mariage? Il aurait dû le faire avant le jour aumoins. L'idée que ça pouvait être vrai seulement me rend malade. Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter cette proposition? Je regrette déjà tout cela. Ya Allah, viens moi en aide. Alors que je pensais à tout ces choses, je sens une présence s'assoir près de moi. Son parfum me fait savoir que c'était lui, moi qui stressait qu'il ne vienne pas, je stressais maintenant sur le fait qu'il soit là. J'allais réellement me marier, pour de vrai.

Oh mon Dieu, qu'est-ce que j'ai fait. Je paniquais vraiment mais vraiment, je ne savais plus quoi faire. Mais je doute que les autres avaient remarqué cela. Ils étaient tous concentrés sur ce que l'imam disait. J'avais même oublié comment respirer, mes larmes étaient sur le point de sortir quand je sens sa main sur la mienne. Il le serre plus fort, je ne m'y attendais pas du tout. Il était distant et désagréable avec depuis mon arrivée. Il ne disait rien mais la chaleur de sa main me ramener sur terre. Petit à petit, je commençais à reprendre le souffle. Mais mes larmes sortaient sans que je ne puisse les arrêter. Ce n'est pas ce que je voulais, je ne voulais pas me marier comme ça, surtout pas avec un homme qui ne m'aime pas. Sans que mon père ne soit là.

L'imam: Fatima Bintou Ndiaye, consens tu de ce mariage avec Mohammed Hassan Bilal Sall?

Cette phrase me sort de mes pensées.

Moi: o...oui

Il demande la même question à Mohammed, il repond oui sur un trait sans aucune émotion. Je sentais sa frustration et ce me fait encore plus mal. Il doit me détester en ce moment.

Le mariage entre nous deux fut scellé et on a reçu des conseils de l'imam et puis de nos aînés.

L'imam: le mariage est une chose sacré, c'est la moitié de votre Deen. Votre comportement avec votre partenaire peut vous garantir Jannah, comme il peut vous l'empêcher. Alors il faut le respect mutuel, la compassion, la compréhension, le réconfort, et l'affection. Tout cela doit être mutuel. Pour toi l'homme, soit là pour ta femme émotionnellement. Ne dis pas parce que tu es un homme que tu dois te comporter comme un être sans émotions. Ta femme a besoin de ton affection et de ton attention. Et pour toi la femme aussi, c'est la même chose. Soit la paix de ton mari, chéri le. Je vais vous dire un secret, tous les choses que je viens de citer ici est seulement possible si vous mettez la religion à la base de votre mariage. In sha Allah, Dieu vous protège du mal et vous donne la force de combattre tous les obstacles. Bismillah, faisons des duas avant d'y aller.

Tout le monde: Amine.

Après qu'on soit sorti de la salle, j'ai eu droit à des félicitations. Il y'avait beaucoup de monde. Tata Jeyna avait raison de faire le mariage ici sinon tout ce monde ne pourrait pas être dans la petite maison de mon oncle. Je reste à saluer des invités encore longtemps avant de retourner dans ma chambre pour me changer une deuxième fois. Ça fait bien d'avoir mes amies près de moi. Ça me remonte un peu le moral. Il y'avait 2 de mes amies de classe Mami et Naicha, 2 voisines avec qui j'ai grandit Penda et Anta.

Anta: wa Fatima, sa dieucoeur dji beau na deh (ton mari est très beau). Mais il ne nous a même pas regardé.

J'ai choisit d'ignorer sa remarque, seule Mami savait que Mohammed était aveugle. Et comme elles n'ont rien remarqué, j'ai préféré ne rien dire.

Naicha: aumoins toi tu l'as vu.

Penda: moi non plus, j'espère le voir plus tard quand on prendra des photos. Mais vous avez entendu les tam-tams? J'ai hâte d'y assister.

Mami: si vous êtes prêtes, allons-y alors.

Moi: allez-y, je ne me sens pas bien.

Mami: qu'est-ce qu'il y'a? Tu veux du médicament?

Moi: non ce n'est pas nécessaire.

Ma mère nous retrouve à l'intérieur. Les filles nous laisses seuls. Elle vient se mettre près de moi le sourire aux lèvres.

Elle: tu as mangé?

Moi: oui j'ai mangé tout à l'heure.

Elle: c'est sure?

Moi: si, j'ai mangé avec les filles.

Elle: c'est bien alors. Tu es ravissante . Ça me rappelle le jour de mon mariage avec ton père. Je suis sure qu'il est heureux là où il est.

Je pouvais sentir la tristesse dans sa voix.

Elle: et je sais aussi que tu seras heureuse ici. Donnes toi du temps de connaître ton mari.

Je ne voulais faire ni dire rien qui lui tracasserait alors je me suis contenté de sourire, faisant semblant de croire ce qu'elle venait de me dire.

Moi: d'accord yaye.

Elle: maintenant allons saluer le reste des invités.

Je me lève et la suis. La cérémonie s'est terminée vers minuit. J'étais exténuée et j'avais atrocement mal à la tête. Il ne restait plus qu'à compléter la tradition d'aller chez mon mari... je ne peux pas croire que je me suis mariée. Bref, ce fut faite dans la plus grande manière. Il y'avait même des griots, ma mère et tata Jeyna ont vraiment abusé.

Je venais d'être installé sur mon lit « conjugale » dans l'appartement qui se trouvait dans la maison et quand tout le monde est partie, j'ai enlevé la tissue qui était sur moi. Y'avait que moi dans cette immense chambre, perdue et seule. Je ne m'attendais pas à le voir de toute façon. Ma tête comme faisait toujours mal, je trouve des calmants que je bois avant de prendre une douche et de me coucher.