Part 87

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Fatima: il ne m'a toujours pas appelé

Elle faisait les cent pas dans la chambre de sa sœur.

Maria: et tu comptes pas l'appeler non plus?

Fatima: non, il va penser qu'il me manque.

Maria: et il ne te manque pas? Appelle le et arrêtes de faire la folle wesh. Il se trouve que ses cousines prennent bien soin de lui. Reste la à faire la folle rek.

Sa petitw sœur jouait bien le jeu tout comme Leila. Mohammed prenait des nouvelles de sa femme à travers Maria, comme Fatima faisait encore la têtue, il avait décidé de jouer à l'indifférence.

Elle prend son téléphone pour fouiller son WhatsApp. Elle voit les statuts de Leila en premier, qui montrait les jeunes de la famille à Gorée. Et puis d'autres statuts de Nabil et de Mansour au restaurant le carré. La nuit, ils sont tous allés en boîte. Elle suivait leur moindre gestes et faits et ça l'énervait à un point qu'elle décide de rentrer à Dakar la même nuit.

Mère Rokhaya: tu n'attends pas Mohammed?

Fatima: non je rentre à Dakar.

Mère Rokhaya: gnaff, tu ne peux pas rester loin de ton mari même pas un mois. Qu'est-ce qui te faisait penser que tu voulais le divorce?

Fatima: hiii yaye, pas besoin de me faire le moral. J'ai compris.

Mère Rokhaya: reste jusqu'à demain. Il se fait trop tard.

Fatima: non, je rentre maintenant. Tu ne vois pas ce que Mohammed est entrain de faire? Ce n'est le manque de respect tout ça?

Mère Rokhaya: et toi, ce que tu as fait en quittant la maison conjugale, ce n'est pas un manque de respect? Ce n'est pas ça le mariage, dou metti rek, nga boupp say bagages (ce n'est pas à chaque fois que c'est dure que tu dois t'en aller). Oui, c'est difficile ce qui t'arrive, très même mais ton mari t'aime néanmoins, pourquoi tu veux tout gâter?

Fatima: j'ai peur yaye. J'ai peur qu'il me le rappelle un jour.

Mère Rokhaya: tu connais bien Mohammed, il n'est pas ce genre.

Fatima: mais yaye l'être humain est sombre.

Mère Rokhaya: laisse tout entre les mains de Dieu. Ce que tu ne peux pas contrôler, ne doit pas te fatiguer. Ramène tes bagages dans ta chambre jusqu'à demain.

Elle hésita un moment avant de repartir. Le lendemain, elle voit garer sa voiture devant leur maison avec Ali qui l'attendait. Elle ne s'y attendait pas.

Fatima: Ali, qu'est-ce que tu fais là?

Ali: le patron m'a demandé de venir vous récupérer.

Fatima: comment il a su que je rentrais?

Ali riait en regardant Maria. Fatima se retourna pour faire face à sa petite sœur. Celle-ci s'empresse de lui dire.

Fatima: je n'ai rien fait. Bonne route, je viendrais te voir un de ses quatres.

Elle s'en va en courant. Sa mère lui fait un câlin et puis son frère qui venait d'arriver de ses entraînements.

En cours de toute, elle ne put s'arrêter de se poser des questions. S'il sait que je revenais aujourd'hui, pourquoi il n'est pas venu me prendre? Et moi, pourquoi j'ai décidé de retourner à la maison? Maintenant il va penser que je n'ai aucun respect pour moi même. Je suis partie et je suis revenue seule, la honte de ça. J'ai laissé mes émotions me contrôler encore une fois, se disait-elle.

Une fois à Dakar, elle remarqua qu'Ali avait prit un autre route.

Fatima: Ali, pourquoi tu as pris cette route? La maison est de l'autre côté.

Le Cri du CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant