Le Cri du Coeur

Part 29

Néné Jeynaba: Hassan, lèves toi.

Mohammed: il y'a quoi encore?

Néné Jeynaba : ton insolence là il t'a rattrapé? C'est à moi que tu me parles ainsi, ça ne va pas chez toi? Lèves toi et va prier, j'ai dit.

Il se lève du lit et se dirige vers la douche avec l'aide de sa mère.

Néné Jeynaba: tu as besoin d'aide?

Mohammed: non c'est bon, je peux me laver tout seul.

Néné Jeynaba: je ne sais pas ce que tu essaies de cacher, j'ai déjà tout vu.

Mohammed: Néné s'il te plaît laisse moi me laver.

Néné Jeynaba: porow (n'importe quoi). Fait attention, appelle moi quand tu auras fini.

Mohammed: okay

Après avoir pris un bain, il sort de la douche sans l'aide de sa mère. Mais il ne pouvait rien faire d'autre sans son aide. C'est à cet instant que Jeynaba fait son entrée.

Néné Jeynaba: je t'avais dit de m'appeler quand tu aurais fini.

Mohammed: j'avais pas besoin de ton aide.

Néné Jeynaba: Hassan, c'est pas prudent, tu as encore besoin d'assistance. Tout ça c'est encore nouveau, s'il te plaît soit pas têtue et appelle moi quand tu fini ta douche.

Mohammed: d'accord, j'ai compris.

Néné Jeynaba : je sais que tu aimes être indépendant, mais jusqu'à que tu habitues à tout ça, il faudra accepter l'aide qu'on t'offre.

Cela faisait 3 mois depuis qu'il est revenu au Sénégal. Il essayait de s'habituer à sa nouvelle vie mais c'était plus difficile qu'il ne l'imaginait. Mais il avait décidé d'essayer pour sa mère qui avait tout laissé pour prendre soin de lui. Il ne pouvait pas voir son visage mais il savait que sa mère souffrait.

Néné Jeynaba: tu veux faire quoi aujourd'hui? Ça te dirait une promenade dans le jardin?

Mohammed: non, je veux aller à la plage aujourd'hui, c'est possible?

Néné Jeynaba: (surprise de cette nouvelle) mais biensure, laisses moi me préparer vite fait.

Mohammed: Néné, je t'aime beaucoup mais je veux y aller avec les gars aujourd'hui. J'ai passé assez de temps avec toi et baba ces derniers mois. Tu peux les appeler s'il te plaît ?

Jeynaba était vraiment heureuse de voir les progresse de son fils. C'est la première fois depuis des mois qu'il veuille sortir de la maison, en plus en compagnie de ses amis et cousins qu'il refusait de voir depuis son retour.

Néné Jeynaba: (riant) comme tu veux, je vais les appeler tout de suite.

Mohammed: merci

Tout comme Jeynaba, les gars étaient aussi surpris de recevoir une invitation de leur frères. Une heure plus tard, Talib, Karim, Youssouf et Malick étaient dans sa chambre.

Karim: boy tu nous as grave manqué.

Youssouf: ce batard ne mérite même pas notre temps.

Malick: un vrai batard, tu nous ignores pendant 3 mois et maintenant tu veux revenir faire genre

Talib: wallahi, il se fout de nos gueules.

Youssouf: il est impoli ce gars. Ne pense pas qu'on va être gentil avec toi par ce que tu es malade.

Mohammed: vous avez fini?

Youssouf: doul waye yow (merdes!) avec tes lunettes de pacotille.

Talib: ( à Youssouf) boy, trop tôt pour ce genre de blague.