Part 44

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Baba: qui est la petite fille assise dehors?

C'est mon père qui venait de pénétrer la salle

Moi: Qui, Zeyna? C'est la fille d'une amie.

Baba: tu as une amie qui est mariée?

Moi: oui, on s'est connu il n'y a pas longtemps.

Baba: pourquoi tu as sa fille? Elle voyage?

Moi: non....Enfaite, elle est décédée il y'a quelque jours.

Baba: comment? Oh mes condoléances ma chérie. Elle était malade?

Moi: oui, elle avait une maladie. D'ailleurs maman était aux funérailles.

Baba: que le Tout Puissant ait pitié de son âme. Ça doit être difficile pour sa famille, la pauvre.

Moi: amine...

Je ne voulais pas laisser la tristesse prendre contrôle alors je décide de changer le sujet.

Moi: dis moi baba, comment tu vas avec tous les problèmes de l'entreprise?

Baba: on avance sur les investigations.

Il prend le commande et allume la télé. Il évite toujours de parler des problèmes de l'entreprise.

Moi: et les investisseurs? Il n'y a toujours personne qui voudrait investir?

Baba: si, on négocie avec un en ce moment. Ne vous en faites pas, tout ira bien Insha'Allah.

Même pas longtemps après notre conversation qu'il reçoit un appel et repart à l'entreprise. Ça se voit qu'il est stressé, il a de gros cernes sous ses yeux. Je regardais mon téléphone pour voir si j'ai reçu un appel d'un numéro inconnue mais toujours rien. Tidiane disait qu'il allait passer mais il n'a toujours pas fait signe de vie.

Il faisait 19h 21 maintenant et c'était l'heure de la prière. Une fois que toute la famille s'est reuni à la salle de prière sauf mon père biensure qui était toujours à l'entreprise, mon oncle Badji demanda à Mohammed de diriger les prières. Ah ce garçon a le don de faire pleurer un adulte avec sa voix mélodieuse. Il lit si bien le Quran et son prononciation est top. Franchement, il est le meilleur lecteur dans notre famille. Une fois que la prière ait fini, je vois Fatima qui n'arrêtait pas de le regarder mdr. Ça se voit qu'elle aime vraiment mon frère enfaite, ndeysane. Il y'a Zeyna qui me saute dessus avec son grand hijab mdr, puis elle sers mon oncle Bashir, trop cute. Elle s'est déjà habitué aux autres et tout le monde l'aime déjà tellement qu'elle est sociable. Elle a vraiment changé l'atmosphère de la maison avec son enthousiasme.

Néné: Jamille, si tu ne fais pas attention, tu perdras ton mari. Tu vois Zeyna non?

Jamille: bayiko ak mane rek bama diap ko (si je l'attrape, elle saura qui je suis)

Tonton Bashir: Jeynaba, tu ne vois pas qu'elle a peur de Zeyna. Elle n'ose même pas l'approcher. Dis, son père viendra la récupèrer aujourd'hui non?

Moi: c'est ce qu'il avait dit mais je ne sais plus franchement.

Tonton Bashir: il n'a qu'à la laisser ici. Elle a complètement envahi la maison avec sa joie

Jamille: je pensais que j'étais la seule à le remarquer. Les enfants sont vraiment les amis de Dieu.

Mohammed: bon, moi je montes. Ne m'attendais pas pour le dîner.

Moi: tu en es sûre? C'est ta femme qui a cuisiné aujourd'hui!

Je remarque son visage se crisper en l'entente de ma phrase. Je me tais vite, je ne veux pas de sa colère. Le mec me fait peur moi, il est vraiment le fils de son père.

Le Cri du CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant