- Non, c'est une blague !
- Attendons de voir, ok ? Pour le moment, on est leurs invités. Si on veut vivre ici tout le temps, va falloir arrondir les angles.
Il était dix heures du matin. Les plus âgés des Holloway avaient été conduits dans un lieu appelé la Chambre verte où ils attendaient la suite des événements. La déco de cette pièce, avec son papier peint vert bouteille et son immense lustre en cristal tombant d'un plafond outrancièrement ouvragé, frisait le ridicule. Visiblement, les types du palais avaient décidé de mettre les petits plats dans les grands - ou était-ce l'inverse, tant l'attente s'éternisait ?
Les nouveaux venus avaient passé la nuit dans la salle de bal, transformée pour l'occasion en immense dortoir jalonné de rangées de lit de camp où ils avaient installé leur sac de couchage. La plupart d'entre eux avaient bien dormi, bercés par un sentiment de sécurité qu'ils n'avaient pas éprouvé depuis fort longtemps. Ils s'étaient donc réveillés pleins d'entrain, pressés de mordre à pleines dents dans leur nouvelle vie.
Hajime avait annoncé qu'il allait organiser un match de volley. Ayant déniché une coupe en argent dans une vitrine, il l'avait baptisée la « Daichi Memorial Cup ». En ce moment même, les gamins étaient dehors en train de jouer. Mais pas ces six-là. De Waitrose, il y avait Yukie, Akaashi et Bokuto. De Morrisons, Kuroo, Kenma et Lev. Ils étaient seuls, mis à part les deux garçons en uniforme qui encadraient la porte de la pièce voisine.Kuroo le sentait mal. Ushijima allait essayer de la leur faire à l'envers, c'était couru d'avance. Depuis le dîner de la veille, il avait voulu en parler à Satori, mais, en dépit de ses efforts répétés, il n'avait pas réussi à lui mettre la main dessus. Presque une heure qu'ils étaient là. Il avait plu durant la nuit. Mais la matinée était belle et ensoleillée. La seule pensée qu'ils auraient pu être assis dehors à profité du soleil au lieu de faire le pied de grue ici leur faisait venir le rouge aux joues.
Les signes d'impatience se multipliaient. D'autant que les Holloway vivaient mal l'humiliation que cette attente représentait, comme si le maître de maison voulait les rabaisser. Pourtant bien placé pour savoir que Ushijima ne disait pas toute la vérité, Keiji - qui avait depuis longtemps fait sien le proverbe : « Prudence est mère de sûreté » - faisait tout son possible pour calmer les ardeurs des uns et des autres, serrant des tant à autres la main de Kōtarō quand celui-ci s'agitait un peu trop. Akaashi voulait que Wakatoshi abatte toutes ses cartes avant de monter ce que lui-même avait en main. Cela faisait belle lurette que Keiji préférait agir dans l'ombre avec un petit mot par-ci et une suggestion par-là plutôt que par une attaque frontale. Et il avait reconnu en Satori quelqu'un de semblable à lui ; ce qui expliquait sans doute pourquoi il n'avait aucune confiance en lui.- Si rien ne se passe d'ici cinq minutes, je me barre, menaça Kuroo d'une voix courroucée. Ils se fichent de nous.
- Grave, acquiesça Lev. Y croient quoi ? Qu'on va faire tout ce qu'ils nous disent comme des gentils toutous ? Y rêvent...
- Du calme, plaida Keiji. Vous voulez pas voir de quoi il retourne avant ?
- Je vais te dire, moi, de quoi il retourne, répondit Kuroo. Du respect.
- C'est vrai, dit Yukie. J'en ai assez. Allons-nous-en.
- Souvenez-vous qu'on est que des invités ici, répliqua Keiji. S'ils veulent, ils peuvent nous dire de partir.
- Pourquoi y z'auraient pris la peine d'envoyer Tendō recruter d'autres gamins si c'était pour les mettre à la porte à peine arrivés ? fit justement valoir Bokuto. Non, ils ont besoin de nous pour quelque chose. Ça c'est certain.
- Exact, répondit Lev sur le ton de l'humour. J'ai déjà repéré deux-trois mecs plutôt bien gaulés qui ont besoin de moi pour s'occuper d'eux.
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ENEMY
FanfictionL'épidémie a frappé tous ceux qui avaient vingt-deux ans passés. D'abord elle les a rendus fous. Ensuite elle a ravagé leurs corps. Et les a transformés en zombis terrifiants. Attention, certaines scènes peuvent choquer. UA Haikyuu Histoire lon...