Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3

Chapitre 44 : Le combat Narnien

La coque de bois secouée par des vagues immenses, les cris, l'aura, la fumée verte qui tournait autour de chaque marins armés, tout se mélange. Ils se battent du mieux qu'ils peuvent face à l'immense créature qu'Edmund a fait apparaître sans le vouloir. Longue d'une quinzaine de mètre, doté de dents acérées et de pinces mortelles, ils ne peuvent qu'essayer, avec tout le courage et l'espoir que le Grand Roi et la Grande Reine leur ont transmis. Edmund essaye de ne pas penser au fantôme de Jadis près de lui, à son oreille elle lui murmure mille et un mots :

- Vient à moi, mon roi, ensemble nous pourrons conquérir le monde...

- Va te faire Emmerliner ! S'énerve-t-il.

Des fracas, l'eau jonchant le pont, les cris des soldats se font entendre partout alors que la bête les attaques, les blesses et les tues un par un. A l'intérieur, Lucy pousse à nouveau la petite Gaëlle sous le lit. La fillette pleure toute les larmes de son petit corps, criant de terreur à chaque secousse, elle s'accroche au corps de la Vaillante, tremblante.

- Tu restes là jusqu'à ce que quelqu'un vienne te chercher d'accord ?

Un froncement de sourcil concentré plus tard, l'enfant se retrouve avec une bulle de protection autour d'elle, elle lui servira de bouclier et lui permettra de respirer sous l'eau,... Au cas où le bateau coule. Lucy court en sens inverse, sur le pont, elle n'aperçoit ni son mari, ni ses frères alors elle décoche une flèche, puis deux. Seulement le serpent de mer gigantesque ne faiblit pas, à chaque coup porté il paraît plus fort.

- Severus a gauche ! S'écrie Caspian.

Juste à temps, l'adolescent saute sur le côté et évite de se faire emporter dans la mer agité par la créature. « Il ne manquerait plus que mon père apparaisse et ce serait le pompon », songe-t-il. En parlant de lui, son fantôme transparait à ses côtés, l'insulte de tous les noms et insuffle à ses coups une rage sans précédent.

- Caspian, va aider Lucy ! Ordonne-t-il.

- Tu peux le faire Severus... Je le sais, je l'ai toujours su. Tu es fort, plus fort que n'importe quel autre sorcier.

L'adolescent ne tourne pas la tête, car il sait au regard de Caspian qu'il n'est pas le seul à voir ce spectre. Celui qui chasse l'aura fantomatique et traumatisante d'un père violent et alcoolique.

- Vas-y ! Je vais trouver Edmund !

A ses côtés, l'ombre malveillante de son père se trouve éclipser par ces deux autres aux regards bienveillant. Son jumeau, grimpe les cordages secoués par la bataille et Severus voit avec horreur le serpent se rapprocher de lui.

- EDMUND ! Hurle-t-il.

Comme dans un mauvais rêve, l'adolescent lâche le cordage et chute au ralentit vers le sol. Le

potionniste ne s'est même pas entendu crier et accourt, seulement il ne pense pas à user de sa magie qu'un sortilège retient son jumeau dans les airs. Lucy grimace et hurle de douleur face à la force qu'elle émet. Jamais elle n'a usé de pareille puissance magique sans baguette et en pleine bataille.

Severus et Caspian attrape Edmund sonné, à peine voit-il les fantômes qu'il écarquille les yeux, choqué. Et enfin la Reine Vaillante relâche son pouvoir manquant l'évanouissement.

- Il faut le vaincre, indique l'un d'eux.

- Vos majestés attention !

La créature sur le point de s'abattre sur eux se retrouve troubler par une vive lumière.

- On peut faire diversion, le temps que vous y alliez mais pas longtemps.

- Peter... Hermione... murmure le sorcier face au spectre lumineux de sa sœur aînée.

- Terrassez moi cet anguille, on vous aime fort.

Pas le temps de réfléchir plus longtemps, l'homme et la femme, ces fantômes se tenant la main se transforment en boule de lumière et attaquent eux-mêmes la créature pour la déstabiliser ! Alors, l'épée d'Edmund resplendit de magie, Eustache a réussit ! Il a ramené la dernière épée des seigneurs à la table d'Aslan !

- L'avant du navire ! S'exclament les jumeaux en cœur.

- Restez en vie, demande Caspian avant de se jeter dans la bataille.

Lucy sert rapidement la main de Severus et repart en courant aider les soldats. Maintenant les deux adolescents accompagnés par la lueur protectrice de leurs aînés réussissent à atteindre leur objectif.

- Toi tes pouvoirs, moi l'épée.

- A la vie, à la mort mon frère.

- Toujours.

- HEY ANGUILLE DE PACOTILLE ! ON EST LA ! S'écrient-t-ils.

Des boules d'énergies entre les mains, Severus bombarde le serpent tandis qu'Edmund lève son épée.

- Aller vient ! Hurle-t-il.

Alors le serpent s'abat sur eux avec une force phénoménale. Un craquement sinistre se fait entendre et pendant plusieurs minutes l'équipage se trouve tremblant. Les rois venaient-ils de mourir ?

- Tout va bien ! On est vivant ! Entendent-ils enfin.

Ades kilomètres de là, totalement en sueur, deux êtres dans deux époques différentesse réveille en sursaut, se demandant si ce qu'ils venaient de vivre étaient unrêve ou une réalité...