Les mois et les années ont passés dans une joie et un bonheur presque utopique. Tout allait pour le mieux dans le monde sorcier, les Pevensie étaient acceptés comme Caspian qui prit le nom de Granger pour pouvoir épouser Susan en toute légalité, comme Edmund fou amoureux d'un serpentard aux cheveux blonds que l'on connait si bien. Mais, car il y en a toujours un, ces moments n'existent plus.
Seule la douleur est présente dans l'intégrité de son corps. Elle a froid et chaud. Son cœur bat la chamade mais il lui a été arraché. Son monde vient de s'écrouler. McGonagall lui avait envoyer un patronus totalement paniqué, hurlant entre deux doloris que Poudlard était attaquée et eux s'y étaient précipités pour défendre les étudiants. Leur camarade, leur amie, leur famille. A présent Jamie, sa filleule, est morte dans les bras de son père lycanthrope. Lucy, sa petite Lucy, sa petite sœur est morte en tentant de protéger Eustache, à présent lui aussi décédé. A quelques pas d'elle, son mari, Severus hurlant de douleur se prend une hache en pleine tête et tombe raide mort à ses côtés. Edmund gisait déjà depuis longtemps lorsqu'elle a fuit avec Harry, main dans la main avec son petit ami. Et Peter, son Peter... il a été le premier d'entre eux à mourir. Un avadakedavra. Les fondateurs sont morts eux-aussi et son père... Non son père ne peut plus venir à sa rescousse.
Harry lui hurle dans les oreilles qu'elle doit bouger, qu'elle doit les aider, sauver sa vie mais Hermione est incapable de faire le moindre geste.
Les images défilent devant ses yeux, encore et encore, celui qui a vaincus aidé de son parrain fou de chagrin, emmène sa meilleure amie jusqu'au bureau de la directrice, vide. Minerva, elle aussi est décédée. Dans un coin de la pièce, son corps mou est affaissé.
Cette attaque surprise les auras tous tué, ou presque. Hermione voit Harry lui parler sans comprendre un traître mot de ce qu'il lui dit. Elle sourit simplement, des larmes roulent le long de ses joues. Sirius ne les a toujours pas rejoints. Pour cause, il est mort lui aussi. En bas des marches du bureau directorial, Rosier s'est occupé de son cas et s'apprête maintenant à faire de même avec son filleul et la sang-de-bourbe royale qui le protège.
- Je veux que tu saches que je t'aime, articule la sorcière au garçon qu'elle était censé protéger avant de l'embrasser sur le front.
Sortant le vieux grimoire de Godric sous les yeux alarmés de Harry Potter, Hermione trouve enfin la page qu'elle recherche. D'un geste de main elle envoie le garçon contre le mur, immobiliser par de grosses lianes l'empêchant tout mouvement. Pendant un brève instant, celle qui fut autrefois une jeune femme épanouit, heureuse et comblée repense à ce qu'à était sa vie.
Elle repense à ses parents, à sa découverte de la magie, ses amis, à ses aventures à Narnia, à sa famille, son mari, le fils qu'elle attendait.
Et c'est avec un sourire sur les lèvres, la porte du bureau fermé par d'épaisse racine tremblant sous les assauts de Rosier voulant la mort des deux jeunes gens, que celle qui fut autrefois la Grande Reine Hermione La Guerrière récite une formule qu'elle n'aurait jamais pensé utilisé. Une formule contre laquelle Godric l'avait mise en garde. Une formule qu'ils avaient créé tout les deux, de la magie noire dans son état le plus brute et le plus pur qu'il soit.
- Excuse moi Harry mais tu verras après cela tout ira mieux, je te le jure, dit-elle avant de s'entailler la main laissant à flot le sang couler sur le tapis violet du bureau directorial.
Au rez-de-chaussée les aurors sont arrivés. Trop tard. La plus part des membres de l'ordre du phénix sont morts si ce n'est pas tous. Quelques élèves blessés et torturés, par les manges-morts sont saufs. Alors Hermione revoit le sourire de Lucy, les blagues indélicates d'Edmund, la maladresse d'Eustache, les piques de Severus, les gestes doux de Susan, les farces vaseuses de Caspian et les yeux emplis d'amour de Peter devant elle. C'est seulement à cet instant qu'elle récite la formule un paquet dans la main.
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Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3
FanfictionSeverus attend avec impatience son prochain voyage à Narnia. Seul il désespère, cauchemardant trop souvent de sa grande sœur Hermione, celle qu'il ne reverrait sans doute jamais. De sa mère biologique assassinée par son géniteur et de sa Lucy, la fe...