Bonjour à tous, bonsoir, comme j'ai eu un brin pitié de vous à cause du dernier chapitre (je suis un peu sadique de vous avoir laisser sur cette fin, je le consens, ma soeur m'a frappé pour ça donc vous êtes vengé ;)), je vous poste celui de cette semaine en avance et posterai celui qui était prévus pour la semaine prochain ce week-end. Bonne lecture.
Ericaly.
La pluie s'abat sur un cimetière dans ce fabuleux pays qu'est l'Amérique. Un corps est mis sous terre, enfermé dans une boite en bois, un cercueil qui Peter l'espère ne se rouvrira pas. Hélène pleure toutes les larmes de son corps, habillée de noir, elle est épaulée par Edmund, il la maintient debout alors que ses jambes flageoles dangereusement. Susan se tient très droite, la tristesse est visible sur son visage, elle songe à son défunt père qu'ils viennent de mettre sous terre, cet homme que la guerre a détruit. Elle pense à lui, mais surtout à ses amis, à sa sœur loin d'ici, dans une tout autre époque : est-ce là la raison de la maturité prématurée d'Hermione ? La guerre ? La mort ? Près d'elle, un jeune homme d'une vingtaine d'année lui serre la main, il l'aime, elle en est certaine mais pas ce n'est pas réciproque. Son cœur appartient et appartiendra toujours au jeune prince de Narnia, celui qui devient Roi devant ses yeux : Caspian X.
Peter sait qu'elle ne peut l'oublier, au même titre qu'il n'a pu oublier sa femme et Lucy n'a pu effacer Severus de sa mémoire. Cette dernière ne laisse transparaître aucune émotion sur son visage, elle se tient à ses côté, sûre d'elle, ses longues mèches d'or retombent en cascade dans son dos illuminant sa tenue bien sombre. Elle a tellement grandit depuis leur premier voyage à Narnia, Peter ne peut s'empêcher d'y penser alors qu'elle se tient à son bras. La petite fille qu'elle était est devenue une femme, une femme ressemblant par bien des manières à celle qu'il aime. Voilà donc pourquoi Lucy ne pleure pas devant les émois de sa mère, devant la mort de son père. Avant sa venue en Amérique elle avait si peu de souvenir d'eux, et ceux qu'elle s'était forgé avait renforcé son opinion sur ses véritables parents. Peter a tout fait pour qu'elle soit une jeune fille heureuse, Hermione l'a entraîné pour qu'elle devienne forte, ils ont toujours tout fait pour elle à l'instar de ce que des parents devraient faire pour leur enfant. Ils l'avaient été pour elle, comme elle l'avait confié à Caspian trois ans plus tôt, d'où son absence de larme. Son géniteur l'avait amené dans la gueule du loup, l'avait battu pour s'être opposé à un garçon lui voulant du mal et le voilà sous terre, enfin !
Le soulagement qu'elle ressent l'effraye, est-elle une si mauvaise personne pour se réjouir de la mort de son paternel ? A la vue de la mine impassible de Peter, elle sait que non.
- Il était déjà mort depuis longtemps, murmure-t-il faisant écho à ses pensées.
C'est vrai William Pevensie n'avait plus jamais été le même après la guerre, mais eux aussi en avaient vécut et plus d'une !
- Cela n'excuse rien, affirme l'adolescente.
- Je sais.
La famille Pevensie et leurs amis, regardent ce cercueil se mettre en terre, le prêtre est là, fait un discours sur l'honneur et le désespoir qui ont conduis cet homme au suicide. Eustache est là lui aussi, il reste silencieux et écoute la discussion de ses aînés.
- Si... Si on réussit à retrouver Severus et Hermione Pet', que va-t-il se passer pour Hélène ?
- Je l'ignore Lucy, nous essaierons sans doute de l'amener avec nous.
- Je ne suis pas sûre d'en avoir envie en fait...
Les mots ne sont pas nécessaire ici, l'aîné dégage son bras pour le mettre autour des épaules de sa plus jeune sœur, il la serre contre lui alors qu'elle continue, le besoin de parler étant plus fort que tous les autres :
- Toi et Hermione vous êtes mes seuls parents Peter.
- Et nous le serons toujours, de n'importe où : du passé, du futur ou même à l'autre bout de l'univers nous veillerons sur toi Lucy, promet Peter.
A la fin de la cérémonie Hélène et Susan se soutiennent l'une l'autre, la première car elle vient de perdre son mari, aussi violent et méchant était-il les derniers mois ; la deuxième car elle n'enterre non pas un homme mais les beaux souvenirs qu'elle possédait de lui. La famille Pevensie se retrouve sous une grande toile blanche les protégeant de l'averse, Eustache tient la main d'Edmund alors qu'il déclare :
- Nous allons rentrer Hélène, nous... nous n'avons rien à faire ici, assure le Juste.
- Edmund ! s'indigne sa mère. Il est... était votre père vous n'avez pas le droit de...
- Il n'avait pas le droit de te frapper Hélène, encore moins de frapper Lucy. Nous aimions l'homme qu'il était durant notre enfance mais pas celui qu'il était devenu, assure mollement Susan.
- C'est de notre faute s'il est mort ! Nous ne l'avons pas assez soutenue et...
- NON ! C'est en aucun cas notre faute Hélène, cela ne le sera jamais tu m'entends ? Ce n'est pas TA faute ! Répète après moi Hélène : Ce n'est pas TA faute, martèle Peter.
- Ce... Ce n'est pas ma faute... pleure la femme d'une cinquantaine d'année.
- Nous allons rentrer à la maison maintenant, Eustache, Susan, vous venez avec nous ? demande Lucy.
- Je reste avec Hélène, elle a besoin de quelqu'un, sourit la jeune femme.
Eustache, toujours tenant la main de son cousin, se retrouve alors dans un train en compagnie de ses cousins. Leur morne humeur est pourtant remplacée lorsqu'un courant d'air les frôle.
- Qu'est-ce que ? demande Edmund.
- La magie de Godric, murmure Lucy.
- Alors c'est maintenant : tenez-vous les mains, maintenant ! s'écrie Peter.
- Et Susan ?! s'écrie Lucy à son tour tentant de combattre le vent magique qui secoue leur wagon.
- Elle nous rejoindra sans doute là-bas ! affirme Edmund.
Les Pevensie disparurent alors et leur train,secoué de tous côtés par de violente rafale, dérailla pour laisser sa place àun bain de sang.
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Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3
FanficSeverus attend avec impatience son prochain voyage à Narnia. Seul il désespère, cauchemardant trop souvent de sa grande sœur Hermione, celle qu'il ne reverrait sans doute jamais. De sa mère biologique assassinée par son géniteur et de sa Lucy, la fe...