Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3

Chapitre 24 : Noël

Noël est là. Le froid mord Hermione habillée d'un épais manteau d'hiver, accrochée au bras de Harry tout aussi chaudement habillé qu'elle. Ils déambulent tout les deux dans les rues de Godric Hollow. Même si la Reine ne connaissait pas le nom de la ville, elle aurait put le deviner. Partout autour d'elle, elle sent la magie de Godric, très affaiblit par le millénaire passé, mais présente. Ensembles, ils se dirigent vers le cimetière, Hermione a prévenue Harry que c'était une mauvaise idée de venir mais il a insisté. Au pire, ils auront une ouverture pour tuer des manges-morts voir détruire Nagini le serpent de Voldemort. A l'heure qu'il est Ronald doit être dans sa famille alors qu'à deux, déambulant dans les rues, Harry et Hermione arrivent devant le cimetière, seuls au monde.

Le garçon part à la cherche de la tombe de ses parents tandis que son amie fait de même. Une brise vient effleurer la joue de la jeune femme, telle une caresse et un chuchotis lui parvient : « Joyeux Noël ma fille ».

- Joyeux Noël Godric, père, répond-t-elle en murmurant les yeux tournés vers les quelques étoiles dans le ciel

A l'intérieur de l'église, le chœur se met à chanter. En se re-concentrant sur son meilleur ami, la sorcière se rend compte qu'il est immobile devant une tombe, elle le rejoint donc devant la pierre indiquant que gît à cette emplacement Lily et James Potter... Le garçon a les larmes aux yeux : pendant près de seize ans il a été privé de pouvoir se recueillir sur la tombe de ses parents, il a toujours rêvé pouvoir leur parler, même par le biais d'une pierre tombale et maintenant, il ne sait même pas quoi leur dire. « Salut pa', salut man', je suis votre fils, j'ai vécut avec tante Pétunia mais maintenant que je suis majeur je vais aller squatter chez Sirius et Remus qui s'amusent très bien tout les deux tout seuls la nuit ? ».

Non, il ne leur dira certainement pas ça. La mage s'accroupie et d'un mouvement circulaire de baguette fait apparaître une couronne de fleur.

- Je veillerais sur lui, je le jure sur ma couronne, murmure-t-elle avant de se relever.

Le dernier Potter ayant besoin de se sentir accompagné, Hermione s'accroche à son bras et pose sa tête sur son épaule. La relation qu'elle a avec ce garçon est spéciale. Il est presque comme un petit frère. Un petit frère qu'elle doit protéger coûte que coûte.

Après son voyage à Narnia, elle s'est même rendu compte en quatrième année avoir développé un certain instinct maternel envers lui comme elle l'avait fait avec Severus et Lucy. Même si son frère n'était pas le plus jeune, ils restaient tous les deux les plus vulnérable à ses yeux.

Hermione sait qu'Harry en a un minimum besoin et pour tout dire, elle en a besoin aussi, comme à la mort de ses parents où elle allait mieux en s'occupant de Severus... Maintenant elle répète le schéma, or personne n'est mort, la moitié de sa famille est juste retourné à son époque près de cinquante ans avant ce jour. Elle sent alors près d'eux, à quelques dizaines de mètres une présence. Du coin de l'œil, Hermione aperçoit une vieille femme qui ne lui aspire rien de bon et elle chuchote.

- Garde ta baguette Harry, quelqu'un nous observe.

Sans rien dire d'autre, le jeune homme obéit et mène sa meilleure amie jusqu'à la sortie du cimetière dans l'espoir fugace de semer la vieille dame. Voilà quelques temps où Harry a apprit à ne plus poser de questions quand la meilleure sorcière de sa génération dit quelques choses, c'est la raison pour laquelle il ne proteste pas même si au plus profond de lui même, le désir de parler à la vieille dame qui aurait pu l'éclairer sur quelques détails le tentait fortement. Mais la femme les avait suivit jusque devant l'ancienne maison en ruine des Potter. Harry ne parvenait à détacher son regard du toit effondrer, un cri et une lumière verte pour seul souvenir de la tragédie qui s'était déroulé seize ans plutôt dans la bâtisse. Il ne sent pas à son bras, Hermione se crisper et former aussi discrètement que possible un champ de force magique autour d'eux, invisible à l'oeil nus. La vieille femme qui les a suivit se plante devant eux alors que Harry prend la parole.

- Vous êtes Bathilda Tourdesac n'est-ce pas ?

C'est la pire idée qu'il n'ait jamais eu. Une fois chez la vieille Tourdesac, Hermione refuse tout simplement de lâcher le garçon, elle n'a pas confiance en cette Bathilda et encore moins en la maison qui empeste le macchabée. Peut-être son ami n'a-t-il jamais sentit l'odeur d'un corps en putréfaction mais elle si. Sachant que l'odeur venait des corps des propres parents de la jeune femme est particulièrement horrible par ailleurs. Harry parle avec la vieille dame qui ne lui répond pas, jusqu'à ce que la personne âgée ne fasse tomber c'est allumette par terre. Elle a juré. En fourchelangue. Hermione l'a comprit. Harry l'a comprit. Il a répondu à la vieille dame sans y faire attention mais la sorcière elle, lui fait faire deux pas en arrière alors qu'il allait se baisser pour l'aider.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? Demande-il les sourcils froncés.

D'habitude sa meilleure amie était la première qui venait aider les autres, pourquoi ne le laissait-elle pas venir en aide à cette femme ?

- Sort ta baguette.

- Mais... essaie de dire Harry

- C'est un ordre, coupe la jeune femme qui observe la vieille femme se transformer en un gigantesque serpent.

Une injure sort de la bouche d'Harry qui se jette sur le côté avant que le serpent ne le morde. Hermione lance un actio épée sur son sac et s'exclame :

- Et sale bête ! Je suis là ! Dit-elle dans un fourchelangue très approximatif.

Mais ses paroles ont eu le résultat escompté, le serpent de plus deux mètres se tourne vers elle, laissant le survivant en paix qui en profite pour se relever. L'épée de Godric Griffondor levé dans sa direction, la pauvre Nagini ne sait pas à qui elle se mesure à cet instant. Le pauvre Harry à moitié sonné, voit flous, il a perdu ses lunettes. Hermione en profite donc pour trancher d'un geste sec la tête du serpent une fois que celui-ci bondit vers elle, provoquant alors une grande douleur chez le survivant qui s'effondre sur le sol.

- Hermione ? Hermione ? Je trouve plus mes lunettes, t'es où ? Demande Harry piteusement.

Le serpent est partit en nuage de fumée et la brune range gentiment son épée dans son sac de perle avant de venir voir le garçon. Accroupie près de lui, elle l'aide à se relever, lui met ses lunettes bien droites sur sa tête et prononce :

- Plus que deux Harry, plus que deux...

Bonjour à tous, voici un nouveau chapitre pas mal long ! J'espère qu'il vous a plu. Prenez soin de vous, bisous.

Ericaly