Chapitre 20 Le choix.

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Deux mois qu'ils avaient quitté la chaleur et le confort du 12 Square Grimmaud pour cheminer à travers toutes l'Angleterre à la recherche des horcruxes de Voldemort. Harry se sentait plus vivant que jamais, l'horcruxe en lui était détruit. Il avait fallut que Remus aille kidnapper un prêtre et lui fasse croire que le jeune homme était possédé par le diable pour que le pauvre homme bénisse l'eau de son bain. Le tout était la « brillante idée » d'Hermione qui plus on approchait de Noël, plus elle devenait morose. Elle dormait, c'était un bon point mais les disputes incessantes entre ses deux amis la rendait complètement chèvre. Ronald se plaignait que leur quête n'avançait pas assez vite, qu'ils n'avaient plus rien fait depuis la purification de Harry et du collier. La vérité est que le rouquin s'était désartibulé pendant un transplanage d'urgence, le trio s'étaient fait repérer dans les bois et Hermione avait réussit à le sauvé in-extremis. C'est pourquoi, assise à la table dans sa gigantesque tente extensible, la jeune femme contemple la peinture d'un beau jeune homme dans le livre des ombres de Gryffondor.

Ronald écoute en boucle une station de Radio créée par ses frères, George et Fred ainsi que leur meilleur ami Lee Jordan. Les morts sont cités et le jeune homme n'arrête pas de l'écouter. Cela fait bien quelques jours qu'ils n'ont pas mangés, pour économiser le peu qu'il leur reste et ne pas risquer de se faire voir. C'est alors qu'Harry arrive dans la tente, frigorifié, il a terminé son tour de garde. La jeune femme sourit un peu en le voyant essayait de dompter ses mèches de cheveux bien trop longue.

- Tu veux que je m'en occupe ? Demande-t-elle tout naturellement.

- S'il te plaît.

Rapidement sans même qu'Hermione ne s'en rende compte, elle ferme le grimoire et attrape une paire de ciseau pour couper les cheveux du garçon de dix mois son cadet.

Cette situation la ramène près d'un an en arrière, lorsqu'elle coupait ceux de Severus, encore un enfant de treize ans à Narnia...

- Tu es morose, affirme le jeune homme la sortant de ses sombres pensées.

- Excuse-moi, je ne t'ai pas entendu.

- Je te demandais ce qui te tracassait Mione.

- Rien du tout Harry, tout va aussi bien que d'habitude, lui répond la « jeune » femme.

Ayant finit de couper les dernières mèches, Hermione se rassoit sur sa chaise, à quelques pas de celle de son ami, du garçon qu'elle doit protéger. Harry la voit lui donner un sourire qu'il a, il y a longtemps, apprit artificiel. En posant sa main sur celle de sa meilleure amie, le jeune homme ne pensait pas attiser la fureur de Ron qui les observe dans son lit.

- Tu sais, je me doute que tu ne me dis pas tout sur toi mais je m'en fiche, comme sur ces peintures que tu regardes dès que tu es triste... Je veux seulement que tu saches que si tu as envies d'en parler, je suis là Mione, je t'ai longtemps laissé de côté, mise au second plan et considéré comme « acquise ». Je me suis rendu compte que souvent, tout le temps même, je ne méritais pas de t'avoir.

Émus aux larmes de l'aveu du survivant, Hermione se lève pour pouvoir l'enlacer. Fort. Et Harry comprend qu'elle a besoin de cette étreinte pour se maintenir debout encore quelques mois, qu'elle avait vraiment besoin d'entendre ses paroles et que cela lui a fait énormément de bien.

- Oh Harry, c'est adorable. Un jour, quand tout sera finit, je t'en parlerais, peut-être, précise la brune en s'écartant tandis que toutes les lumières sous la tente disparaisse.

La flamme de la bougie à sa place, les deux protagonistes remarquent Ronald devant eux. Il a l'air terriblement en colère, il veut partir, il les accuse de jouer à un, je cite : « vous croyez que je ne vois pas votre petit jeu ? ».

- Alors Hermione ? Tu viens OU tu restes ! Lui demande-t-il avec une rancœur qu'elle ne lui connaissait pas.

La sorcière rencontre les yeux de son ami, elle qui se retient avec peine de lui donner une claque magistrale, et ceux qu'elle peut y voir la terrifie. La jalousie. Mais jamais elle n'est allée dans ce sens là avec lui ! Jamais elle ne lui a donné de faux espoir ! Son cœur est déjà pris et depuis deux décennies ! Peter est comme la moitié de son âme, elle ne pourrait être avec un autre sans imaginer une seconde que c'est lui qu'elle embrasse.

- Souviens-toi Ron, on a juré de rester aux côtés d'Harry quoi qu'il en coûte. Je ne faillis jamais à mes promesses désolé, répond la jeune femme devant le regard du garçon furieux.

Elle le voit partir, après une autre dispute entre le survivant et lui, elle en a assez de toutes ces gamineries. Qu'est-ce qu'elle aimerait rentrer chez elle ! Comme Ronald, elle aimerait rentrer chez elle, s'installer dans le canapé du salon alors que Sev' demanderait à Dobby de leur faire son fameux chocolat chaud. Théodore et Blaise affalaient comme des cachalots sur des fauteuils se goinfreraient de bonbons tout en lisant des bandes dessinés moldus qu'elle leur avait offert en apprenant leur situation.

Elle aimerait que son petit frère n'ai jamais eu à tuer Dumbledore, aussi manipulateur et fourbe soit-il pour un gryffondor. Elle aimerait également pouvoir mettre sa chemise médiéval, la dernière qu'avait porté son mari lors de son premier voyage, pour enfin se sentir en sécurité, pour avoir l'impression qu'il est là et la prend dans ses bras.

Le problème est que ce n'est pas la réalité. Elle reste tout autre et la main d'Harry Potter apparaît dans le champ de vision d'Hermione. La radio émet une musique que la jeune femme connaît bien pour avoir danser dessus avec son défunt père un nombre incalculable de fois. Alors elle accepte sa main tandis que le brun à lunette en face d'elle, tente de la faire danser.

- C'est la première fois que je danse sans Peter... pense Hermione très fort.

Malgré tout, qu'un véritable sourire amusé apparaisse surses lèvres face aux ridicules de son ami et qu'elle ait parlé à voix haute sanss'en rendre compte, Hermione continue de danser sur le rythme que lui imposeHarry qui l'a fait tourner avant qu'elle ne fasse de même pour lui. La faisantrire. Et le garçon ne peut s'empêcher de sourire en constatant qu'il a réussità lui sortir son premier vrai rire depuis des mois.


Bonjour à tous, je suis heureuse de vous retrouver pour ce nouveau chapitre. Comment l'avez-vous trouvé ? N'hésitez pas à me le dire en commentaire. Prenez soin de vous, bisous

Ericaly 

Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant