Lucy et Edmund chez sa tante en Angleterre, le jeune homme de maintenant dix-huit ans s'habille calmement dans sa chambre. Trop immense à son goût, elle possède une belle armoire en noyer, une bibliothèque et un piano noir magnifique sur lequel il joue souvent lorsque la maison est vide. Sa chemise et sa cravate nouées, il attrape sa sacoche de feuille de papier, de stylos et une lettre sur son bureau au nom de Gregory Kirke.
En sortant de sa chambre, le garçon croise sa sœur Susan, enroulée dans un peignoir fleuris et épais, elle devait s'apprêter pour partir dans son lycée. C'était sa dernière année, après cela, elle devait commencer à chercher un mari et cette idée ne l'enchantait guère. Dans un coin de sa tête, le souvenir frais de Caspian demeurait. Malgré tout, elle aimait être bien apprêtée pour sortir et ne pas ressembler à une campagnarde.
La jeune femme lui sourit, fatiguée et Peter descend pour prendre son petit déjeuné. Il est rare qu'il croise sa sœur à cette heure-ci, il n'est que cinq heure du matin. Sa mère est devant les fourneaux, et lui prépare une omelette, au goût terne si on la compare à celle de Narnia. Tout est vraiment terne de toute façon pour Peter, même l'air qu'il respire, toujours moins pure que celui qu'il respirait près d'elle. Et les couleurs sont toujours plus fades, la plus belle des roses pour lui ne paraît qu'une vulgaire branche desséché.
- Bonjour mon chéri, miss Jenkins t'a envoyé une lettre et Mr. Rentford te propose la main sa fille.
- D'accord je leur répondrais plus tard, répond-il.
Aucune émotion ne traverse son visage et Peter avale rapidement son omelette. Il veut rester le moins de temps possible avec Hélène. Il aime cette femme, elle l'a mise au monde mais... Elle ne comprend pas, elle ne peut pas comprendre. Tout les matins, c'est le même cirque, elle lui annonce qui veut l'épouser, qui veut le rencontrer. Mais il en a cure. Se préparant de sa veste de costume tel un automate, Peter sort de la maison après un :
- Bonne journée Hélène.
L'adolescent se retrouve dans le métro, compressé contre quelques adultes matinaux, comme lui. Ses yeux mornes suivent les paysages sans vraiment y penser. Et comme d'habitude, il descend à l'arrêt de la faculté de science. Au premier rang de l'amphithéâtre, il s'installe, la salle est totalement vide et Peter chéri le silence autour de lui. Il sort ses feuilles et commence à travailler sur des lignes compliqués de mathématique. Il a prit de l'avance. En ce mois de janvier, Peter doit être l'élève le plus assidu de l'université. Âgé de bientôt dix-neuf ans, il prend de l'avance tous les soirs en attendant le déménagement du professeur Kirke en Amérique. Voilà six mois qu'ils correspondent par lettres et que leur projet se forme petit à petit : trouver un moyen de voyager dans le futur.
Peter suit tous les cours possibles et imaginable pouvant l'aider. Physique, physique quantiques, biologie, mathématique, anatomie aussi, et bien d'autre encore. Si bien que ses semaines de cours se ressemblent. A cinq heures et demi, il part de chez lui et travaille dans les amphis au calme, souvent il passe à la bibliothèque également. A huit heures, les cours commencent et terminent à 19 heures trente. Puis Peter se rend à la bibliothèque jusqu'à sa fermeture à vingt et une heure avant de rentrer chez lui, manger et dormir. Tout ça, du lundi au samedi. Le dimanche, il essaie seulement de supporter les ragots de Susan et le désir flambant de sa mère à le marier avant ses vingt ans. Alors souvent il part faire du sport, toute la journée pour garder la forme.
Ce soir là cependant, Peter rentre un plus tôt, il n'a aucun ami et n'en veut pas. Les hommes à la faculté se moquent souvent de lui mais il s'en fiche tellement que progressivement les autres finissent par le laisser tranquille.
Le jeune homme passe à la poste pour déposer sa lettre pour le professeur Kirke avant de rentrer chez lui. Susan l'attend, les yeux brillants d'excitations une lettre de leur sœur Lucy entre les mains. Leur mère à la douche et n'ayant pas encore rencontré leur père depuis ses douze ans, Susan se permet de s'exclamer.
- Severus va bien ! Ils y sont retournés avec notre cousin Eustache ! S'exclame-t-elle en tendant la lettre à son Peter qui la parcoure rapidement.
Contrairement à sa sœur, il lit entre les lignes de Lucy si enjoué. Par les tâches de larmes sur le parchemin, il sait que Severus ne va pas si bien que ça. Son petit frère... Qu'est-ce qu'il aimerait être là pour lui !
Apparemment, Eustache se serait transformé en dragon à cause d'une malédiction et les aurait aidé dans leur aventure. Hélène descend les escaliers lorsque Peter arrive à la fin de la lettre où l'écriture de Lucy se fait volontairement minuscule. Susan ne s'embête pas à lire ses petites notes qu'elle sait réservée à son frère.
« Je sais maintenant ce qu'est être loin de celui qu'on aime pour l'éternité. Le désespoir qui nous assaille à chaque coin de couloir, à chaque chose que l'on regarde, les souvenirs attaquant nos si faibles défenses. N'oublie pas qu'elle est forte Peter. Elle survivra à sa guerre pour toi, vit pour elle comme je vis pour Severus. »
- Une lettre de Lucy ? Que dit-elle ? Demande Hélène.
- Elle va bien, et cousin Eustache est supportable. Ils parviendront sans mal à tenir quelques mois supplémentaires, annonce Peter avant de monter s'enfermer dans sa chambre à double tour.
Hélène regarde sa fille s'activer pour le souper et les notes du piano résonne dans la maison. Etonnée, elle ignorait que Peter savait se servir de cet instrument. Elle n'est jamais présente d'habitude lorsqu'il se permet d'en jouer.
- Depuis quand ton frère sait jouer du piano ? Demande-elle.
- Depuis toujours, répond Susan en fronçant les sourcilsd'incompréhension.
Le voici, le voilà, vous l'attendiez j'en suis sûre, où n'espériez plus le voir apparaître dans ce récit. Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir Peter Pevensie ! Ou plutôt son ombre...
N'hésitez pas à commenter si vous en avez envie, prenez soin de vous, bisous !
Ericaly.
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Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3
FanfictionSeverus attend avec impatience son prochain voyage à Narnia. Seul il désespère, cauchemardant trop souvent de sa grande sœur Hermione, celle qu'il ne reverrait sans doute jamais. De sa mère biologique assassinée par son géniteur et de sa Lucy, la fe...