Les enfants d'Hécate à Narnia Tome 3

Chapitre 59 : Frédéric ?

Poudlard n'est plus l'endroit qu'elle a connu. Hermione avance à travers les ruines, le sang, les corps et les gravats sans s'arrêter, les combats ont cessé le temps d'une brève trêve.

Drago et Ronald doivent presque courir pour la rattraper, lorsqu'ils atteignent tous les trois la grande salle où sont rassemblés les blessés, Hermione ne s'arrête pas. Même si Helga Poufsouffle tente de lui prendre la main, même si Harry essaie de venir lui parler, Hermione continue son chemin. La petite nymphe lui avoue même que la chance va tourner d'après les nargolles, la Grande Reine n'en a cure. Nymphadora tente de savoir ce qu'elle a, sans succès. Minerva s'excuse au près d'elle de ne pas avoir sût protéger l'enfant qu'était Severus dans sa jeunesse, sans réponse. Non, Hermione s'arrête seulement devant le corps de Fred Weasley sur lequel Molly pleure toute les larmes de son corps.

Ronald, effondré, serre son père dans ses bras tandis que Ginevra, sous le choc, fixe le vide, le bras de son frère Charlie autour de ses épaules. Seulement à cet instant Hermione s'effondre, tout près du corps du Weasley, cette famille qu'elle avait voulus protéger. Elle avait échoué. Encore. A moins que...

- Il s'est prit des gravats lorsque le mur a explosé, c'est sans espoir... murmurait Percy quelques minutes auparavant.

Il est mort, à moins que... à moins qu'elle ne puisse encore le sauver ! Hermione se redresse sur les genoux, et pose ses mains sur la tête du jumeau Weasley, en son fort intérieur peut-être s'imagine-t-elle qu'il s'agit de Severus ? Peut-être imagine-t-elle Edmund à la place de George, Lucy à la place d'Alicia Spinnet. Tout ce qu'elle sent c'est qu'elle peut sauver cet enfant. Elle n'a pas pu sauver ses parents, torturés à mort devant ses yeux mais lui elle le peut ! Elle sent son cerveau avoir sa propre respiration et l'espoir né en elle comme on allume une jarre d'essence avec une allumette.

- Harry ! Massage Cardiaque maintenant ! S'écrie Hermione surprenant tout le monde.

Les nerfs de Fred sont trop abîmés, son cœur ne peut plus battre seul et bientôt les dernières connexions neuronales vont se détruire. Il faut qu'elle rétablisse le réseau immédiatement ! Sans réfléchir davantage Harry pousse Molly du corps de son fils et commence le massage cardiaque. Salazar Serpentard qui soignait des blessés en discutant avec le petit Denis Crivey s'approche alors d'Hermione qui ses mains autour du crâne de Fred prend une grande inspiration.

- Votre esprit et votre magie sont trop instable Hermione vous n'y parviendrez pas...

- J'y arriverais, marmonne la jeune femme alors qu'une douce lueur blanche sort de ses doigts.

- Vous mourrez.

- Mais il vivra. Je ne peux pas le laisser mourir Salazar. Je ne peux pas infliger cette douleur à quelqu'un d'autre, prononce Hermione.

Harry se stoppe en entendant les mots du fondateur, et Molly à genoux supplie Hermione d'arrêter sa manœuvre. Celle-ci ne les écoute pas, l'esprit focalisé sur son objectif, quelqu'un reprend le massage cardiaque, le silence se fait un instant mais bientôt la supplication de Molly revient. Hermione les yeux tournés à l'intérieur de ses orbites n'en a cure.

- Je t'en prie Hermione ! J'ai déjà perdu un fils, je ne veux pas perdre un autre enfant ce soir.

- Il y a bien vingt ans que je ne suis plus enfant Molly, annonce la brune.

Elle sent cette magie qu'elle utilise, si puissante, pour reconnecter, reformer chaque neurone abîmé, elle peut y arriver. Le pouls de Fred aussi faible soit-il bat entre ses mains grâce au masseur, le cœur est repartit mais il s'arrêtera à la seconde où elle stoppera sa manœuvre.

- Grande sœur arrête. Tu vas te tuer, dit alors une voix bien connus de Poudlard.

- Si c'était Edmund à sa place Severus voudrais-tu que je m'arrête ? demande la sorcière, les larmes coulantes.

Il est prêt d'elle. Elle le sent prendre sa main. Jamais la potion de fleur de feu n'avait été utilisée sur un vampire, elle a seulement mis beaucoup plus de temps à agir que sur un mortel. Hermione l'a cru mort pendant dix bonnes minutes avant de sentir les plaies sur son torse se refermer seules et l'aube d'une inspiration naître.

- Laisse-moi t'aider, dit-il.

- Jamais. Je t'ordonne de rentrer immédiatement. Prend Harry et les garçons, vous rentrez à la maison, répond Hermione tremblante.

Severus bien vivant, du moins si on oublie qu'il est un vampire, regarde sa sœur les mains sur le crâne de ce Weasley, l'un de ses préférés d'ailleurs. Une jolie couleur jaune en émane mais pourtant à la grimace de la Guerrière il sait qu'elle ne va pas tenir et bien qu'il souhaite l'aider, il sait également qu'il ne peut pas. Son énergie est passé dans sa « résurrection », il n'a aucune magie à fournir et mourrait aussitôt. Sa sœur ne l'a pas sauvé pour qu'il se tue l'instant d'après.

- Hermione arrête je t'en prie... Je ne peux pas te perdre aussi.

- Ne laisse pas parler le sentimental Severus. Vous auriez tous fait comme moi, Lucy, Susan, Edmund et Peter. Et toi plus que nous tous te serais tué pour ton jumeau, tu es le Guérisseur, alors pitié écoute moi pour une fois dans ta vie et va-t-en... Allez-vous, mettez vous en sécurité.

Molly veut s'approcher d'Hermione, la forcer à s'arrêter tandis que deux larmes de sang coulent le long de ses joues. Rowena a rarement vu une telle démonstration de volonté et de puissance magique, même elle n'a jamais réussit à réparer un cerveau : c'était la spécialité de Godric, une magie bien noire, trop noire, sûrement la plus complexe qu'elle n'ait jamais vu de sa vie et pourtant cette enfant tentait le diable. Godric connaissait le corps humain mieux que quiconque grâce à sa magie noire et si une femme parvenait à réussir l'exploit de sauver quelqu'un avec ses méthodes cela serait cette fille, sa fille.

- Hermione on a tous besoin de toi ici, murmure Ronald Weasley.

Sans elle, il sait qu'ils ne survivront pas. Tous ces gens seraient morts depuis longtemps sans les plans qu'elle avait confectionné, sans les fondateurs qu'elle avait ressuscité. Cela le tue mais son frère doit mourir pour la survie du plus grand nombre. Jamais au grand jamais Ron n'aurait pu penser une chose pareil auparavant et cela lui brise le cœur en tant de morceau qu'il craint ne jamais pouvoir les ramasser. Et alors que le cœur de Fred bat de plus en plus fort, celui d'Hermione ralentit, ses oreilles et son nez saignent, de ses yeux tombent des larmes rougeoyante et pourtant, elle continue, elle force et prie Peter pour qu'il l'attende de l'autre côté. Deux mains se posent alors sur ses épaules, Helga Poufsouffle et Rowena Serdaigle, une autre se pose sur son crâne, elle appartient à Salazar Serpentard. Alors la petite femme aux longs cheveux bruns prononce :

- Puisez dans nos forces fille d'Hécate.

- Prenez tout ce qu'il vous faudra, assure Rowena.

- Et sauver cet enfant, continue l'homme.

Hermione sent tout un courant la traverser lorsqu'elle amène la magie des trois grands en elle pour la rejeter dans la tête de Fred. La lueur se fait telle entre ses mains que les combattants dans la grande salle doivent se cacher les yeux une seconde lorsque dans un hurlement le noir se propage un instant.

La respiration saccadée Hermione se laisse basculer la tête en avant, sur le front de Frédéric qui ouvre les yeux brutalement.

- Bonjour Hermignonne, tu es le comité d'accueil ? C'est quoi tous ce sang qui coule de tes yeux ? Demande-t-il d'une drôle enroué.

Les larmes mêlées de sang redoublent sur les joues de la brune qui n'a même pas la force de se relever. Doucement Blaise et Severus viennent l'aider à se redresser, Molly se précipite sur son fils suivit de près par le reste des Weasley tandis qu'Hermione enserre fort son petit frère, lui assenant une tape derrière le crâne, elle ne manque pas de lui dire :

- Mais quand apprendras-tu enfin à obéir ?

Je sais, vous l'attendiez avec impatience, et j'avais hâte de vous le poster aussi... J'espère que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à me le dire en commentaire ;) Bon week-end à tous, prenez soin de vous, bisous.

Ericaly.