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Chapitre 68 : Sœurs à la 106ème Brigade d'entraînement

//PDV extérieur\\

*31 juillet 850*

Les Brigades d'entraînement représentant une section particulière de l'Armée Intra-Muros, elles étaient destinées à former les futurs soldats. Le logo représentait l'écusson royal, comme pour les trois corps d'armée (Bataillon d'exploration, Brigades Spéciales, Garnison), accompagné de deux épées croisées qui symbolisaient les armes d'un soldat des trois Murs. Une brigade débutait chaque année pour une durée de trois ans et elle était constituée des deux sections (Nord et Sud) basées dans différentes cités du territoire Intra-Muros où les adolescents vivaient durant cette durée. Chaque promotion est indexée par un numéro selon l'ordre chronologique.

Durant leur entraînement, les recrues enduraient en permanence des épreuves difficiles, peu importait les condition climatiques (canicule, pluie, neige ou tempête) : entraînement avec l'équipement tridimensionnelle, les Titans en bois, l'entraînement au corps à corps, la course avec un sac lesté, l'exercice de marche, et la stratégie ainsi que l'étude des Titans.

La 106ème Brigade d'entraînement avait commencé en 849, deux ans après la 104ème dont avait fait partie Julia, quatre ans après la chute du Mur Maria, et neuf ans après la 98ème (pour Viktor). Les recrues termineraient leurs classes dans seulement deux ans.

Parmi les jeunes gens, certains avaient pu se faire remarquer par le sergent-instructeur Keith Shadis, chargé de leur entraînement au cours des trois ans.

Mitsuha Karstedt, la fille du docteur Karstedt et de son épouse, en faisait partie, et aussi les amis qu'elle s'était faits depuis son entrée dans la 106ème Brigade d'entraînement, et son amie d'enfance.

Barrett Aaltonen, Howard Braus, Toby Spencer, Nigel Piquer et Dominic Carter... et Théa Rosenberg.

Les cheveux blonds et les yeux bleus mis à part, hérités de son grand-père maternel, Théa ressemblait beaucoup, physiquement parlant, à sa mère et à ses deux sœurs. De fait, tous ceux connaissant leurs parents ou leur frère, ou ceux les croisant dans la rue, arrivaient à les confondre. « Qu'elles sont mignonnes, ces petites ! s'exclamaient les gens avec émerveillement, quand ils les rencontraient. Si jeunes, et pourtant si bien élevées, si prévenantes envers leur pauvre maman ! On ne voit plus ça, chez les jeunes d'aujourd'hui... Elles ressemblent tellement à leur mère. »

Que de fois où les sœurs Rosenberg avaient entendu ces remarques auprès des adultes, à chaque fois qu'elles sortaient dehors, pour s'amuser avec leurs amis ou pour les courses afin d'aider leur mères, à l'époque de sa dépression.

Or, contrairement à Julia et Annelies, Théa avait hérité du caractère de leur père, à l'instar de Viktor : elle avait tendance à faire de l'humour noir. Farceuse impénitente, elle aimait se trouvait au cœur de événements et attirer l'attention sur elle. Cependant, Théa savait où se situait la ligne à ne pas franchir pour ne pas s'attirer d'ennuis, et elle savait parfois rester sérieuse quand la situation l'exigeait.