Chapitre 56 : Coïncidences ?

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*25 juin 850 au soir*

Après le départ de Hitch et de Marlowe, la prochaine étape s'était déclenchée de suite. Les Brigades Spéciales du point de contrôle n'avaient rien vu venir quand j'avais marché jusqu'à eux pour leur refaire le portrait, aidée par mon loup ; ni quand Sasha, Conny et Jean avaient dirigé une charrette sur le point de contrôle. Ils avaient tellement été pris par surprise qu'ils n'avaient pas pu lever le moindre petit doigt pour se protéger ou riposter. En quelques minutes seulement tout avait été mis à sac et les soldats blessés ou assommés.

Armin et Mikasa étaient restés à l'écart de l'attaque avec Annelies, pendant qu'Anna était partie inspecter le coin, quand nous les avions rejoints. Le caporal s'était rendu à la pêche aux infos au point de contrôle. C'était une véritable course contre la montre et nous n'avions plus le temps d'être gentils. Il fallait savoir où étaient Historia et Eren, et pourquoi on les avait enlevés. Le temps ne jouait pas vraiment en notre faveur, là...

Et puis, Rhodes Reiss avait déjà dû arriver sur son domaine avec les prisonniers et l'équipe anti-humains, il fallait donc se dépêcher.

Le caporal-chef était revenu quelques instants plus tard avec un type des Divisions Centrales, qu'il tirait fermement par le col. À nos yeux confus, il nous avait fait savoir qu'il avait quelques questions à lui poser. Il avait ensuite donné l'ordre de bouger, et on s'était repliés dans la forêt du Mur Sina, non loin de Stohess, où Anna avait fini par nous rejoindre. Rien de son côté.

À la nuit tombée, dans un coin forestier où personne ne nous trouverait, une scène pas très agréable à voir se déroula. Le caporal frappait sans relâche l'otage afin de lui soutirer des informations, en menaçant de le tuer s'il ne nous disait pas où se trouvaient Eren et Historia. Pas besoin de préciser qu'on verrait tous les dents face aux hurlements de douleur du type qui semblait visiblement ne posséder aucune morale. Annelies sanglotait de terreur tandis que je faisais mon possible pour la rassurer.

Même en se faisant violemment torturer, le soldat des Divisions Centrales ne lâcha aucune information. Pire, il se mit à ricaner. Il se fichait carrément notre tête !

- Vous pouvez être fiers de vous, les héros ! se moqua le prétentieux égocentrique. Ce poste était plein de jeunes blanc-becs, des recrues qui n'avaient rien demandé à personne. Ça va pas arranger votre réputation, de les avoir passés à tabac !

Son insolence lui valut de recevoir en pleine mâchoire le pied du caporal-chef. Il n'appréciait pas du tout l'arrogance exacerbée de ce salopard, et il n'était pas le seul parce que je sentais une colère meurtrière grimper dans mes entrailles. Elle risquait d'exploser sous peu.

Je confiai ma sœur à Armin en lui conseillant de ne pas la laisser regarder ce qui allait s'ensuivre, ne voulant pas qu'elle y assiste. Lui comme le reste de l'escouade comprirent mais ne firent aucun commentaire. Je me retournai au moment où le caporal admit que le coup de s'en prendre au point de contrôle n'était pas la meilleure au monde.

- Cependant, ajouta-t-il, ce n'est rien comparé à ce que je vais faire à ta sale gueule. Je te conseille de répondre à mes questions tant que t'es encore capable d'articuler. Tu vas me dire où sont Eren et Historia ?

En dépit de son interrogatoire musclé, l'homme était bien loin de vouloir coopérer avec nous.

- Vous êtes foutus ! Il ne vous reste plus qu'une chose à faire : reprendre votre cavale et vous cacher dans les égouts, comme les sales vermines que vous êtes ! Si vous vous rendez pas, tous vos camarades qui sont déjà en prison finiront sur l'échafaud ! À commencer par votre enfoiré de chef du Bataillon Erwin Smith !

« [𝓣𝓸𝓶𝒆 𝟐 𝓢𝓝𝓚] ℒ𝒆𝓼 𝓐𝓲𝓵𝒆𝓼 𝓭𝒆 𝓵𝓪 ℒ𝓲𝓫𝒆𝓻𝓽𝒆́ »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant