« [𝓣𝓸𝓶𝒆 𝟐 𝓢𝓝𝓚] ℒ𝒆𝓼 𝓐𝓲𝓵𝒆𝓼 𝓭𝒆 𝓵𝓪 ℒ𝓲𝓫𝒆𝓻𝓽𝒆́ »

Chapitre 42 : Trahison

⚠️Désolée, le chapitre est beaucoup plus long que je ne l'avais prévu au départ. 😅 Et il y a eu des fois où je me suis pris la tête avec l'inspiration, pour avancer l'écriture du chapitre...⚠️

« Tôt ou tard arrivera le moment où chacun aura ce qu'il mérite. » 😡

« Les faux frères finissent toujours par montrer leurs vrais visages. » - Leto 😡

« Ceux qui sont sensibles accordent une énorme importance aux détails les plus insignifiants du comportement des autres, ceux qui, généralement, échappent aux personnes normales. » - Siegfried Freud

*14 juin 850*

Après le sauvetage au château d'Utgard, avoir tué les derniers Titans et avoir constaté les dégâts, Luke et Tammy avaient rejoint Viktor et Kayla un peu plus loin. Et eux comme Conny, Reiner, Bertholt et Christa avaient longuement expliqué les événements qu'ils avaient traversé de leur côté. Apprendre qu'ils avaient, eux aussi, croisé le Bestial près d'Utgard (à l'instar de Viktor), ça avait été une nouvelle assommante - et découvrir qu'Ymir possédait le pouvoir de se transformer en Titan, ça l'était davantage.

Eren, Annie, Bertholt, Reiner (même si ces derniers ignoraient être grillés), et maintenant Ymir... Non mais décidément, ils seront combien à être des Titans ?

Et nous avions appris autre chose de surprenant concernant Christa.

Enfin, Historia.

Devant une Ymir à bout de forces, un bras et une jambe en moins, et les entrailles sans doute en compote, et Hansi qui stoppait l'hémorragie de la brune, Christa avait avoué son véritable nom.

Il s'avérait que Christa Lenz s'appellerait en réalité Historia Reiss, comme la fameuse lignée d'aristocrates originaire du Mur Sina dont descendait son père, qui avait connu une tragédie le soir même de la chute du Mur Maria cinq ans plus tôt. (Il me semblait que maman avait déjà apporté des soins médicaux à certains de ses membres, quelques années plus tôt, et en particulier à l'un d'eux.) Si je m'attendais à ça, c'était déroutant... Mais, en tout état de cause, cela confirmait les dires du révérend Nick sur mon amie et sa fausse identité. C'était d'ailleurs l'une des rares choses où il ne racontait pas de bobard.

Entre cinq heures et onze heures et demie du matin, nous étions tous au courant de ce qu'avaient vécu mes camarades et les amis de Viktor, l'histoire avait été extrêmement longue et les membres de l'escouade Hansi n'avaient cessé de leur poser des questions. Pour s'assurer qu'aucun détail n'avait été omis, que les témoignages ne s'éloignaient pas. C'est là aussi que nous avions appris la mort des quatre soldats de l'escouade Zacharias et ce qui était arrivé au village de Conny.

Pendant tout ce temps, je m'étais retenue pour ne pas sauter à la gorge de Reiner et Bertholt.

Ne pas leur faire payer de suite leurs crimes odieux et les événements à Shiganshina.

Comment osaient-ils nous regarder droit dans les yeux, nous mentir, faire comme si tout allait bien alors que des monstres se cachaient derrière cette façade ? Mon instinct d'ange guerrier hurlait de les attaquer et leur faire payer ; un instinct difficile à freiner face aux deux pires ordures de l'humanité, des assassins sans pitié. Mais Hansi avait été très claire : on ne devait pas montrer qu'on était au courant de leur véritable identité.

Alors, je me retenais tant bien que mal jusqu'à l'instant propice. Mais ça restait difficile de retenir une bombe à retardement en soi.

À onze heures vingt-et-un du matin, soit vingt-huit heures après le début de l'invasion des Titans dans l'enceinte du Mur Rose, nous avions rejoint le haut dudit mur. Juste à mi-chemin entre le District de Trost, au sud, et le District de Krolva, à l'ouest. Le ciel était chargé de nuage, ne laissant pas filtrer les rayons du soleil. Un orage s'approchait à grands pas - ça signifiait que quelque chose de grave allait arriver sous peu. Alors que l'on s'occupait de faire monter le brancard où l'on avait fait s'allonger une Ymir toujours inconsciente, et qu'Eren aidait Reiner en le tirant vers lui pour qu'il monte sur le mur, une conversation assez vive avait lieu entre Hansi et Christa - enfin, Historia.