Chapitre 4 : La Déesse Foudroyante

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*13 mai 847*

Finalement, Eren avait réussi à passer le test d'aptitude de manœuvre tridimensionnelle le lendemain de son échec, le 3 mai. Il s'avérait que son équipement était complètement défectueux — d'où sa chute. C'était en échangeant le sien avec celui de Thomas Wagner que l'instructeur avait compris d'où venait le problème, et par chance l'entêtement d'Eren démontrait qu'il pouvait utiliser l'équipement tridimensionnel. Défectueux ou pas défectueux. Le sergent instructeur Shadis avait donc admis mon ami pour la suite de la formation. Eren avait poussé un cri de victoire, heureux de cette réussite.

Depuis ce test d'aptitude de manœuvre tridimensionnelle, nous étions passé au test de combat. Le sergent expliquait qu'il fallait le passer par groupe de deux, et que les groupes changeraient toutes les demi-heures. Les duos seront également pris en charge par les instructeurs pour recevoir des conseils d'arts martiaux (les prises à faire, et celles à ne pas faire). Les instructions se révélaient être très utiles pour la suite.

Au fil des premiers jours, quelques cas exceptionnels s'étaient démarqués dans les simulations des combats au corps-à-corps, attirant ainsi l'attention du sergent Shadis et des autres instructeurs. Mikasa, Reiner, Berthold, Annie... et moi en tête.

C'étaient les jumeaux Casanova et Cara, ainsi que Sasha, Conny, Marco, qui m'en avaient fait part, après en avoir entendu parler.

En peu de temps, mes techniques d'arts martiaux hors du commun avaient fait le tour de la 104ème brigade d'entraînement, et en même pas une semaine. J'avais mis au sol très rapidement quelques recrues qui se croyaient malins et « déjà soldats » (comme Daz, Samuel, Gordon et Sandra), des baraqués dont faisaient partie Berthold et Reiner (et même les deux intéressés), et quelques autres encore. Quelques-uns, en revanche, se montraient vraiment irrécupérables. Un en particulier faisant partie de la première catégorie citée plus tôt — mais avec l'arrogance en plus, et qui pensait que dire tout haut ses pensées sans avoir aucun remord après (sans prendre conscience qu'il blessait les gens) pourrait changer le monde.

J'ai nommé Frock Vorster. Une pourriture de première.

Dès l'instant où nous avions été mis en duo la première fois, je ne l'avais pas senti du tout. Mes sens me répétaient que quelque chose n'allait pas avec ce présomptueux. Un présomptueux trop sûr de lui à mon goût.

Un connard qui pensait être déjà un soldat, tout ça parce qu'il portait l'uniforme militaire. Il devrait redescendre sur terre, là, le mec.

Pour ce dernier point, aucun problème, je lui réglais son compte. A chaque fois que Frock avait le malheur de tomber sur moi lors du changement des duos, je le défonçais sans aucun scrupule et il se la ramenait beaucoup moins ; du coup, il n'osait pas me chercher des noises ou m'insulter par derrière, parce qu'il savait qu'il aura des problèmes avec moi. Et il savait aussi qu'à la moindre critique envers mes amis ou n'importe quelle autre recrue (même si c'était bien son genre de ne pas se taire, puisqu'il le disait à chaque fois quand il s'emportait), le même sort l'attendait. Soit une gifle monumentale, soit lui faire mordre la poussière — et dans les deux cas, je lui crachais à la figure ses quatre vérités pendant qu'il pâlissait à chaque mot qu'il recevait. Une vérité cruelle qu'il méritait.

Au fil des jours, les recrues m'avaient donné le surnom de « Déesse Foudroyante » en voyant mes techniques de combat et ma rapidité. La plupart me questionnaient même à ce sujet.

- Mais comment as-tu appris à te battre ? avait demandé Wade Haywood, qui avait fini par devenir ami avec Privel et Aénor. Un homme normal ne connaît pas de telles techniques de combat. Qui te les a enseignées avant d'entrer dans l'armée ? Un de tes parents ?

« [𝓣𝓸𝓶𝒆 𝟐 𝓢𝓝𝓚] ℒ𝒆𝓼 𝓐𝓲𝓵𝒆𝓼 𝓭𝒆 𝓵𝓪 ℒ𝓲𝓫𝒆𝓻𝓽𝒆́ »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant