Chapitre 18

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PDV Oralie

Presque deux jours que je suis ici. Fintan m'évite.

Delphina me rend très souvent visite. Elle m'a donné des robes de ma mère. Elles sont si jolies.

Je me balade actuellement au cœur du palais. Il regorge de secrets. J'essaie d'en apprendre le plus possible. Il y a quelque chose derrière cette histoire qui est très floue et je n'arrive pas à savoir de quoi il s'agit.

Je découvre une porte cachée par la végétation, je la dégage rapidement. Je suis curieuse de tout, j'ai tant envie de savoir.

J'ouvre la porte et entre dans une pièce complètement sens dessous dessus. Très sombre, des papiers partout par terre. Des ronces envahissent la pièce. C'est une chambre, du moins s'en avait l'apparence. Il y a un portrait déchiré. Je m'en approche. Un elfe ? A la chevelure ébène, des yeux argents. . . Glacial. J'ai un mouvement de recul. Elyseus.

C'est la chambre d'Elyseus.

Un journal . . . Il a peut être un journal !

J'ouvre le bureau et cherche, je sors tout . . .Enfin ce qu'il reste.

Des dessins, des lettres déchirées. . . Des notes. Il était complètement fou, Fintan a raison. Mes recherches n'aboutirent à rien de concret. J'observe la pièce.

Si je devais ranger un journal. . . Où est-ce que je le mettrais ? Je pose mon regard sur les moindre recoins de la pièce.

Il n'était pas soigneux. Je regarde derrière l'armoire et dedans. Rien. Je cherche sous le lit. Aucune trace de l'existence d'un journal. Peut-être a-t-il été déjà trouvé. Un bout de papier attire mon œil, je le ramasse. Le temps est passé par là, il n'est pas bien lisible, cependant un logo figure dessus.

Un loup hurlant.

Je l'ai déjà vu. Je le connais que trop bien. . .

- Le centre d'adoption. . .Murmurais je.

/ Flasback /

J'avais huit ans. . .

Une gamine traumatisée, quand on m'a amené ici. Un conseiller dont je ne me rappelle pas le nom.

Une fillette sans identité... Après la mort de mes ''parents''.

J'étais si faible. Je tenais limite debout.

Cette femme s'est approchée de moi. Et l'a prise par la main.

- Comment s'appelle-t-elle ?

- Je l'ignore... Elle ne veut pas me le dire.

- Elle a subi un choc.

La dame m'avait offert un large sourire, chaleureux.

- Bien, je vais bien m'occuper de toi.

Elle m'avait conduit, dans une pièce avec d'autres enfants plus ou moins âgé que moi. J'ai été accueilli par ces derniers. J'étais horriblement mal à l'aise. J'avais peur. Je voulais mes parents.

La dame m'avait à nouveau accompagnée. Cette fois-ci dans un bureau. Elle m'avait demandé de m'asseoir. Et a sorti un dossier et m'a posé de nombreuses questions.

- Quel âge as-tu, mon cœur ?

- Huit ans... Murmurais je.

- Ton prénom ?

Je n'avais pas tout de suite répondu. Je ne sais pas pourquoi... Je regarderai la dame, elle avait de grands yeux bleu turquoise et de longs cheveux bruns raides.

- N'es pas peur ...

Je portais mes yeux partout dans la pièce, une chose fusa dans mon esprit.

- Oralie. Murmurais je.

- Bien Oralie, je vais te montrer ta chambre en attendant qu'on te trouve une nouvelle famille.

Oralie... Pourquoi Oralie ? Oralie... Était le nom d'un personnage d'une histoire qu'on me lisait... Mais tout cela n'a aucune importance. Je n'étais qu'une gamine insouciante, je ne sais pas pourquoi j'ai donné cela comme nom.

J'ai passé trois longues années dans ce centre... Avant d'être adoptée par une adorable famille.

- fin flashback-

Au côté du logo est inscrit Elyseus.

Elyseus n'est pas le frère de ma mère. Il ne l'a jamais été.

Il a été adopté.

Il était rongé par une jalousie sans nom.

C'est pour ça que ma mère a été couronnée reine bien qu'elle soit la plus jeune. Elle était de sang royal, pas lui !

Il l'a tué car il n'était pas prince, il n'était pas un royal. Il n'était rien.

Alors qui est vraiment Elyseus ?

Je sors de la chambre. Je m'installe dans la véranda, sur un sofa.

Les rayons du soleil caressent mon visage. J'observe le logo.

Mon bébé me donne un violent coup de pied, me faisant lâcher un gémissement. Je lâche le papier, je pose mes mains sur mon ventre et m'enfonce dans le sofa.

Oh tu es énergique. . . Comme ton père.

Je caresse mon ventre. Il bouge beaucoup aujourd'hui. C'est peut être bientôt l'heure.

J'ai du mal à respirer... Je suis essoufflée par instant.

- Luna ?

Je sursaute et me redresse. Je remarque Fintan dans l'encadrement de la porte.

Il me dévisage alors. . . 

FintanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant