Chapitre 55

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PDV Bronte

Sophie est comme sa mère. Têtue. Nous nous efforçons de chercher les enfants. Je ne sais pas ce que ça donne du côté des autres.

J'espère vraiment que rien de malheureux n'est arrivé à ces derniers. Fintan avait raison de ne pas vouloir mêler Sophie à tout cela.

Nous traversons des ruelles étroites et inconnues.

Un objet brillant attire mon attention. Je m'en approche et le ramasse. Un cristal de foyer. Evergleen.

- Kenric !

Le télépathe s'approche de moi.

- Qu'est ce qu'il y a ?

Je lui montre le cristal.

- Biana ou Fitz sont passés ici. Ils ne doivent pas être loin.

- Bouge pas, je vais chercher les autres. Me dit-il.

Chose dite, chose faite. Il me laisse seul. Je regarde les alentours. Je pose ma main sur le mur. Je m'avance dans la pénombre. Ils ne sont pas loin. Quelque part ici.

Un cri perçant retentit dans l'air et me glace le sang. Sans réfléchir, je m'élance vers ce dernier. Une ombre se dresse devant moi, drapé de noir. Je m'arrête.

- Ah mon cher Bronte.

- Elyseus. Je vois du sang par terre et une silhouette avachie au sol dans la pénombre de la nuit. Du sang coule sur ses mains.

Non. . .

Je me jette sur lui, surpris il n'a le temps de rien faire.

- Celle là tu ne l'as pas vu venir ! criais-je en lui donnant un coup de poing en plein visage.

Il saigne immédiatement, je lui en remets une . Il sourit. Il est complètement fou. Je le tiens entre mes mains, je peux me venger, venger tous ceux qu'il a assassiné. Velia, Diana, Arwan . . .

Je le frappe une nouvelle fois, m'efforçant de ne pas lui asséner une instillation puissante. Je veux le voir mourir à petit feu ! Souffrir comme il a fait souffrir tous ceux qu'il a fait souffrir. Son sang couvre mon poing.

- Qu'est ce que tu as fait des enfants !? hurlais-je de fureur.

- Tu es si prévisible Bronte ! dit-il dans un rictus.

Il attrape mon col.

- Tu ne pourras pas les sauver. Comme tu n'as pas pu la sauver.

- Dit moi où ils sont ! hurlais-je en portant ma main à son cou.

Ses yeux sont glacials, ils ne reflètent aucun sentiment, aucune douleur : juste de la cruauté. rien d'autre que de la cruauté, le plaisir de torturer.

- Espèce de monstre !

- Tic tac, l'horloge tourne , Bronte. Dit-il en affichant un sourire. Il me donne un grand coup de genoux à l'endroit même où j'ai été blessé durant la bataille contre les invisibles. La douleur me fit lâcher l'emprise que j'avais sur lui. Il me redonna un coup qui me fit immédiatement cracher du sang. Je porte une main à ma blessure qui était tout juste cicatrisée. J'émets un râle de douleur. Je recule, il vient sur moi . J'instille. Je n'ai pas le choix pour me défendre. Mais quelque chose d'étrange se passe, c'est comme si j'instillais en moi même, que je retourne mon propre talent contre moi, je ne peux m'arrêter même avec toute la volonté que j'ai. La douleur est comme un couteau qui me déchire la peau en lambeau. Un courant électrique monstrueux, une flamme qui me consume. Comme j'ai de l'empathie pour toutes les personnes qui ont été victimes de mon talent. J'hurle de douleur.

Ma vue se trouble. Je m'écroule contre un mur.

- Tu n'y arriveras pas Bronte, à quoi bon jouer les héros. Arrête. Lâche l'affaire. Rends toi à l'évidence, tu ne peux m'atteindre. Je suis ton pire cauchemar. Et je serai celui de tous dans peu de temps, tu peux compter là dessus !

- Alors qu'attends tu pour m'achever ? réussis je à articuler.

- La bonne heure. Rappelle-toi, Bronte, l'horloge tourne. Le temps est compté, rien n'est éternel.

Il me donne un grand coup dans les côtes. Je ferme les les yeux, serrant ma mâchoire, incapable de me relever ou même de bouger. Je suis à l'agonie et si faible.

Velia. . .

Je suis désolé. Je n'ai pas pu l'arrêter.

J'eu soudainement l'impression qu'un poids énorme me tombe sur la tête. Mes dernières forces lâchent prise.

C'est vrai je suis loin d'être un héros. . . L'air devient sourd. Plus un bruit, juste un profond silence. 

FintanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant