Chapitre 40

135 17 2
                                    

PDV Oralie

Ce n'est qu'une vingtaine de minutes après notre arrivée que Rhory fait son apparition dans la maison. Kenric berçait notre enfant.

Le père de mon bien aimé passa devant le salon sans même prendre la peine de jeter un œil dans notre direction. Comme l'avait dit Parisa, il semble complètement ailleurs. Distrait ?

- Rhory ! s'exclame son épouse.

- Oui ?

- Vient ici. Nous avons de la visite.

Il revient alors.

- Pardon, je n'avais pas vu. Dit-il avec un sourire, bien moins éclatant qu'autre fois. Bonjour Oralie. Et . . .

Son visage devient blême comme s'il avait vu un fantôme. Il fait un pas en arrière peinant à articuler deux mots.

- Je rêve ? murmure t-il à Parisa qui venait de le rejoindre.

- Non Rhory, tu ne rêves pas. . . Il est bien là.

Je prends Polarius dans mes bras alors que Kenric se lève à son tour et s'approche de son père en lui souriant. Rhory se jeta littéralement à son cou en larmes.

- Papy ? demande Polarius en pointant le nouvel arrivant du doigt.

- Oui, Polarius. lui répondis-je.

Kenric répond au geste de son père.

- Nous t'avons cru mort Kenric . . . Quand Oralie est venu nous l'annoncer. . .

Oh oui, ce moment a été tellement horrible. . . Difficilement supportable.

- Je sais papa. . . Et moi j'ai cru que je ne vous reverrais jamais.

- Comment ?

- C'est une longue histoire. Mais nous allons tout vous raconter. Mais d'abord, papa, laisse nous te présenter ton petit fils.

Il se décale de Kenric.

- Il est né !

Je m'approche d'eux.

- Eh oui, Rhory, nous sommes grands-parents.

- Il est si mignon . . . Dit il tendrement

- Tu veux le prendre dans tes bras ? lui demandai- je.

- Bien sûr, rien ne me ferait plus plaisir.

Il le prend délicatement dans ses bras, caressant du bout des doigts sa petite joue rose.

- Quel bel enfant, comment s'appelle-t-il ?

- Polarius. Dit Kenric.

- Bonjour toi.

- Papy ! Mamette !

- Il est si mignon. Déclare Parisa en s'approchant de son époux. Elle passe ses bras autour de sa taille et dépose sa tête contre son épaule. Observant tendrement notre enfant.

Je sais qu'ici, il sera en sécurité et aimé. . . Kenric passe ses bras autour de mes épaules.

Après quelques minutes, Rhory me rend Polarius. Nous nous asseyons autour de la petite table du salon.

- Nous avons beaucoup de choses à vous dire, toutes aussi surprenantes les unes que les autres, c'est aussi pour cela que nous n'avons pas pu venir vous voir plus tôt. Commence à expliquer mon fiancé à ses parents.

- Commence déjà par nous expliquer cette disparition, Kenric.

- Pour cela, je crois que le mieux est de d'abord écouter Oralie.

- Je ne sais même pas par quoi commencer. Dis-je en croisant les mains.

Après une petite minute de réflexion, je commence par le commencement, l'histoire de la cache. De là l'enchaînement des évènements, les innombrables vérités sur moi, Fintan. L'histoire de ma véritable famille et Elyseus. Les meurtres, les mystères, les secrets, les doutes qui persistent. Sans oublier ma véritable identité. Et le sauvetage de Kenric, il y a quelques semaines

- Je crois que j'ai tout dit.

- Eh bien. . . Je ne sais que dire. Souffle Rhory.

- Mais comment devons-nous t'appeler ma chère.

- Oralie, c'est très bien.

- Elyseus, court toujours dans la nature avec son projet. Oralie est en danger, tout comme notre fils. Il connaît le lieu où nous étions, nous avons préféré partir. . . Avant que quelque chose de grave arrive. Nous avons pensé que vous pourriez le garder, le temps que tout s'arrange.

- Bien sûr Kenric, nous allons nous en occuper, rien ne nous ferait plus plaisir, vous pouvez même rester ici, s'il le faut, nous avons bien assez de chambre.

- Merci maman.

- Avez vous besoin d'aide pour rechercher Elyseus ? Je peux reprendre mes fonctions.

- Fintan est entrain de le pister avec le peu de données que nous avons.

- Je préfère que tu restes en dehors de cela, papa. Je ne veux pas que quelque chose de grave t'arrive.

- Ne t'inquiète pas pour moi Kenric. Je suis là si vous avez besoin d'un enquêteur comme je l'ai été plus jeune.

- Merci pour ta proposition, nous allons voir.

- Vous restez ici ? demande Parisa.

- Nous ne voulons pas vous déranger.

- Mais rien ne me ferait plus plaisir que de passer du temps avec vous deux. Ces occasions sont si rares.

- C'est vrai.

J'échange un regard avec Kenric.

- Alors nous restons un petit peu.

- Je vais demander aux gnomes de préparer deux chambres. 

FintanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant